mardi 30 avril 2013

mercredi 1er mai - tanguillo : écoutes croisées

Lundi, environ 23 heures. Françoise me dit : "Je viens de publier un post sur "Tanguillo" ". Forcément,  illico, je vais voir... Forcément, comme on a déjà beaucoup écouté cet album ensemble, comme on a déjà échangé nombre de nos impressions personnelles, je retrouve dans son post comme une confirmation de ce que j'en pense. Mais, j'ai le plaisir de voir mes impressions formulées d'une autre manière  et le plaisir aussi de découvrir telle ou telle observation qui m'avait échappée. C'est ainsi que par ce jeu d'écoutes croisées on se forge, comme on dit, une opinion. Une démarche tâtonnante, une sorte de "tuilage", une manière de complexifier l'écoute... Bref ! Pour parler simplement, une démarche dialectique qui me plait bien.

Pour la partager, un simple clic suffit...

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/04/peiranisalque-gubitsch-tanguillo-petit.html

lundi 29 avril 2013

mardi 30 avril - connaissez-vous rené sopa ?

René Sopa a été choisi par la revue "Accordéon et accordéonistes" comme Tête d'affiche du dernier numéro. Un très bon article de Francis Couvreux, qui retrace bien les étapes de la carrière de cet accordéoniste aux talents multiples et qui reste perplexe ( comme je le suis ) devant la reconnaissance trop limitée qu'on lui accorde. Nombre de ses albums par exemple ont été auto-produits alors même que leur qualité aurait dû leur permettre de trouver sans difficultés un label.

Nous avions rencontré René Sopa pour la première fois à Trentels ; il était avec son groupe "Bemsha". Depuis, il nous informe régulièrement de la sortie de ses disques et, je dois le dire, c'est toujours un plaisir nouveau de l'écouter, de reconnaitre le son de son accordéon, sa signature, mais aussi d'être surpris par ses prises de risques, par son exploration de nouveaux territoires. On perçoit chez lui une manière de tracer sa route avec persévérance et obstination ; c'est ainsi que d'album en album - une douzaine - il crée à proprement parler une oeuvre.

Pour mieux le connaitre, on peut l'écouter et le voir sur les quatre  YouTube ci-dessous, que j'ai sélectionnés parmi d'autres, faciles à trouver.

1. - "For Sephora", avec Sébastien Giniaux et le trio Rosenberg. 10:03

http://www.youtube.com/watch?v=HpPKzyefq-M

2. - "Minor Swing" avec les mêmes. Enregistrement, en Belgique, du 23 avril 2010. 8:02

http://www.youtube.com/watch?v=otQfz4NurEU

3. - "Monstère de Firaponte" de V. Zolotarev. Solo, 4:31.

http://www.youtube.com/watch?v=ZnK13pSAOB0

4.- "Indifférence" avec Marcel Loeffler. 3:06.

http://www.youtube.com/watch?v=6GuEucO69eg

Les vidéos 3 et 4 sont tirées de "Carinhos Tango".

Voilà ! Bonne écoute !

ps : au deuxième paragraphe de l'article qui lui est consacré, René Sopa tient des propos qui ont retenu mon attention. Il est question de ses années de bal, activité qu'il a menée, contraint et forcé, pour gagner sa vie. F. Couvreux parle d'"une rude école qu'il fréquente à contre-coeur". Et il cite ces mots de R. Sopa lui-même :"Cinq ans de travaux forcés, (...) sans cesse la même chose, les mêmes standards, musette et variétés que le public réclamait : un enfer !" Souvent, j'ai noté que les accordéonistes évoquent l'école, rude mais irremplaçable, du bal mais qu'ils ont quelque pudeur à avouer ce que R. Sopa dit ici sans détours. Sa franchise me plait.


lundi 29 avril - richard galliano présente son vivaldi au journal de 13 heures de l'A2

Dès hier, dimanche, Françoise avait repéré l'information.

Ce jour, sur l'A2, entre 13h35 et 13h45, Richard Galliano présentait son "Vivaldi" et en donnait quelques mesures avec son quintet. Une bonne interview de la journaliste, Elise Lucet, bien informée et d'un enthousiasme communicatif. Richard Galliano toujours aussi posé, calme et clair dans ses explications, qu'il s'agisse d'informations techniques ou de ses idées et autres projets. Un bon moment. Une bonne publicité et pour l'accordéon et pour la présentation live de l'album, qui aura lieu en l'église Saint Eustache, à Paris, le 22 mai. 



lundi 29 avril - accordéon et accordéonistes est arrivé-é...

Livraison du dernier "Accordéon et accordéonistes" : n° 130, mai 2013, 84 pages, 7 euros. Un premier survol me montre que plusieurs articles s'annoncent pleins d'intérêt.

- D'abord, en Tête d'affiche : René Sopa. Un article, pages 10 à 14. Signé par Francis Couvreux. Une garantie d'informations intéressantes.
- Deux pages, 6 et 7, consacrées au compte-rendu du festival "Bouteille en bretelles" de Bourg Saint Andéol. Un texte descriptif, qui donne une image très fidèle des différents moments. Avec des photographies significatives d'Annie Raspugli. Et un commentaire personnel à l'enthousiasme communicatif. Signé Sam F.J. Lenak. Une signature ou un pseudo ? FJ me laisse dubitatif. D'autant plus que le style, précision et lyrisme, ne me parait pas inconnu.
- Page 9, G. Dôle nous donne encore sa minute culturelle. Savoureux.
- Pages 16 et 17, sous la signature de Françoise Jallot - F.J. - un entretien avec Koby Israelite présenté comme un avant gardiste. Il a travaillé avec John Zorn : une référence.
- Pages 18 et 19, sous la même signature, un entretien avec Corinne Dubarry et Mikaël Charry d'Anakronic Electro Orkestra. Sous-titre : trad' post moderne.
- Pages 24-26, un entretien avec Lionel Suarez signé Patricia Normand. Un entretien à partir du premier album de L. Suarez :"Cocanha !". Intéressant. Je remarque deux photographies. De manière générale, je défends cette idée qu'une photo d'accordéoniste ne peut être qu'une photo d'un accordéoniste-en-train-de- jouer, par opposition à toutes ces photos qui les figent comme des statue au sourire niais et inexpressif. Ici, contrairement à mon principe, il s'agit de portraits en noir et blanc et de format carré. Un décor bien choisi, une technique parfaite : des portraits psychologiques. Evidemment ! Ils sont signés Raphaël Rinaldi. Ce qui se fait de mieux actuellement. Non pas des photos de concert, prises sur le vif, mais des photos posées, construites, magnifiques de nuances du blanc au noir. Très beau !
- Après... Cahier "Pédagogie", "Gazette du musette"...
- Pages 62 et 68, annonce du festival de Trentels, "Accordéons-nous", du 8 au 12 mai. C'est la 10ème édition. Un programme qui donne envie.
- Page 81 : "le meilleur pour la fin". Inoxydable ! Hélas !



  

jeudi 25 avril 2013

samedi 27 avril - à propos de "tanguillo" de françois salque et vincent peirani

A peine a-t-on eu le temps de commencer à prendre des repères dans l'écoute de "Thrill Box", de Vincent Peirani, Michel Wollny et Michel Benita, que déjà apparait "Tanguillo" du même Vincent Peirani avec François Salque et, comme invité, Tomas Gubitsch.  A titre informatif, je rappelle que "Thrill Box" est une production ACT alors que "Tanguillo" sort sous label Outhere Music France / Zig Zag Territoires. Précisons encore que V. Peirani joue de l'accordéon et de l'accordina sur le premier, où il fait aussi entendre sa voix, que M. Wollny joue du piano et du Fender Rhodes, que M. Benita est à la contrebasse. Quant à "Tanguillo", accordéon pour V. Peirani, violoncelle pour F. Salque et guitare pour T. Lubitsch.

J'ajoute que, dans le dernier "Télérama", n° 3302, 27 avril - 3 mai, Michel Contat dit, page 53, tout le bien qu'il pense de "Thrill Box". Autrement dit qu'il n'en pense que du bien.

Encore un mot : même si je reste admiratif devant "Thrill Box", je suis content de voir, avec "Tanguillo", se reconstituer le duo Salque-Peirani, que j'avais déjà admiré à l'écoute du cd "Est", avec un texte de présentation hyper-intelligent, mais aussi à Trentels en direct live. Un très grand moment ! On peut se donner une idée du-dit duo avec le document YouTube ci-dessous.

http://www.youtube.com/watch?v=LNrAc2ddI9s

Pour l'heure, après plusieurs écoutes de "Tanguillo", j'ai beaucoup de mal à analyser mes propres impressions. C'est comme si j'étais dans une phase d'immersion. Et je ne suis pas le seul. Françoise, idem. Pour preuve, alors qu'hier nous écoutions pour la énième fois les morceaux de cet album, nous nous sommes rendu compte tout à coup que nous restions cois. Muets, quoi ! Ou, si l'on préfère, comme deux ronds de flan. C'est assez rare pour être signalé. D'habitude, on n'hésite pas à confronter et surtout échanger nos impressions, quitte à reprendre l'écoute d'un morceau parce que nos commentaires l'ont brouillée.

Et puis, pour analyser un objet, ici l'album, il faut bien avoir une idée de la manière dont il se décompose, dont il a été composé. Je m'explique : l'analyse, contrairement à ce que l'on pourrait croire, n'est pas une opération simple et universelle. Elle ne s'applique pas indifféremment à n'importe quel objet. Pour être efficace, elle doit connaitre et respecter l'organisation de ce quelle réduit en pièces. Par exemple, à la maison, il me revient souvent de trancher du saucisson pour l'apéro, de faire des tranches de roti ou de tailler un gigot ou de découper un poulet. Eh bien, je vous le dis, on n'analyse pas le roti comme le poulet ou a fortiori une épaule d'agneau. Bref ! Pour l'instant, je suis tellement pris par "Tanguillo" que je n'ai pas le moindre recul pour savoir par où commencer pour l'analyser ou, du moins, analyser mes impressions.

Tout de même, on peut noter que sur les treize titres un, le 1.- "Travesuras" est signé par T. Gubitsch ; que le 2. est signé par Piazzolla et J. Menniel :"Seul Tout Seul / Armaguedon" ; que Piazzolla est l'auteur de trois pièces - titres 4, 5, 6 - du "Grand Tango" et de "Café 1930", titre 7 ; qu'enfin V. Peirani a composé en 3 "Untitled Suite", en 9, 10, 11 et 12 les parties I à IV d'une "Suite en 5" et qu'enfin l'ensemble se termine avec une mélodie traditionnelle :"Le chant des oiseaux".  

Bon ! Déjà que je n'ai pas de goût pour les palmarès, en l'occurrence je suis bien incapable de dire si je préfère tel morceau à tel autre ou même s'il y en a un que je préfère à tous les autres. Je prends tout... Avec ce sentiment d'avoir affaire à deux musiciens d'une grande intelligence, ce qui dans mon  esprit ne signifie pas intellectuels...








mercredi 24 avril 2013

vendredi 26 avril - à propos de "gypsy therapy"...

J'ai reçu, il y a quelques jours, avec surprise et beaucoup de plaisir, un disque intitulé "Gypsy Therapy", dont la sortie est prévue fin mai, produit par Sunset-France 2013 et distribué par Harmonie Mundi. Il parait avec comme leaders Rona Hartner et DJ Tagada. Rona Hartner, je la connaissais par sa prestation dans le film "Gadjo Dilo" où l'on voit, comme on dit, que c'est un sacré personnage. DJ Tagada, je ne le connaissais pas. J'ai appris qu'il était Français et qu'il réunit chaque mois près de 500 personnes à la Java pour assister à ses "performances".

- Pour mieux connaitre Rona Hartner, on peut voir un document vidéo où elle est interviewée par Thierry Ardisson et où l'on peut vérifier qu'elle n'a pas sa langue dans sa poche...

http://www.youtube.com/watch?v=GNwBxt_06IA

- Pour mieux connaitre "Gypsy Therapy", un document de 2010.

http://www.youtube.com/watch?v=oALuI3ACE00

"Gypsy Therapy", c'est clair, a, marqué en gros, "Rythmes des Balkans" sur sa carte d'identité. En fait, il serait plus juste de parler de passeport tant il s'agit d'une musique qui traverse les frontières en tous sens. De ce point de vue, le titre :"Nationalité vague à l'âme" est emblématique de l'album. Si j'osais, mais justement j'ose tant l'équipe fait preuve d'humour, je dirais de ce vague à l'âme qu'il me fait penser à cette expression de Bobby Lapointe :"Mon coeur pleure, mais ma bouche rit". Et puis, à propos de cette musique qui joue avec les frontières un autre titre significatif :"Cumbia Gitana" avec la voix de Mangu, autre artiste que je ne connaissais pas et dont la voix cassée est plus qu'émouvante. Mais, à propos de voix, il faut dire un mot de celle de Rona Hartner. Il parait qu'à une certaine époque on la comparait à Nina Hagen. Le rapprochement n'a en effet rien d'artificiel : sa voix est plus souvent qu'à son tour à la limite. On a presque peur pour elle - mais cette peur fait partie du plaisir de l'écouter - et puis elle s'en sort, facile. Il reste juste dans nos têtes l'acidité de cette voix à fleur de peau. A propos de peau : une voix qui vous donne la chair de poule. Tout ça bourré d'humour. Il suffit d'écouter "La moustache".

"GypsyTherapy"fait penser, à ces fanfares déjantées que l'on appelle "Tarafs", qu'elles soient de Haïdouks", de brigands, ou autres, en tout cas de loubards de banlieues roumaines improbables. Les artistes qui ont partcipé à cet album sont nombreux. Je ne saurais ici les citer tous. Disons qu'on y croise Rafael Pradal, chant et guitare, d'autres guitares, des violons, un saxophone, des trompettes, un tuba, un hélicon, etc... Parmi tous ces talents, je retiens cependant encore Sebastien Giniaux, dont j'ai bien apprécié la guitare, manouche et bien plus que cela (cf. "La main sur le coeur"), Ivica Bogdanic, à l'accordéon, qui m'a fait penser à Minune, à Roberto de Brasov et à bien d'autres accordéonistes des Balkans capables d'imposer leur présence et leur virtuosité avec et contre la puissance des fanfares. Par exemple, pour s'en convaincre, il suffit d'écouter le titre :"Made in Ziganya".

Mais cet album repose aussi sur la présence de DJ Tagada. A l'instar des surréalistes qui s'émerveillaient de la rencontre fortuite sur une table d'opération d'un parapluie et d'une machine à coudre, on s'émerveille de la rencontre entre les loops qu'il a séquencés - si j'osais, je dirais qu'il s'agit d'un séquençage pas si sage, plutôt zarbi et déjanté, mais efficace -  et ces rythmes balkaniques, tziganes ou kletzmers que "Gypsy Therapy" s'est appropriés.

Dernière remarque à propos du titre de l'album. Sauf erreur de ma part, le mot anglais "gypsy" signifie en français "gitan" ; quant à la notion, venue du grec, de "thérapie", elle connote les idées de "soin" ou de "cure". Si l'on considère qu'il est quasiment impossible de rester assis, immobile, en écoutant ce disque, l'effet de cette thérapie gitane serait plutôt du type :"Lève-toi et marche !" ou même :"Lève-toi et danse !"

   

mardi 23 avril 2013

jeudi 25 avril - à propos de "cocanha !" de lionel suarez

J'avais l'intention de faire un post sur mes impressions à l'écoute de "Cocanha !"

J'aurais noté par exemple ce point d'exclamation dans le titre. Pas seulement "Cocanha", ce qui est déjà la promesse de parcourir un pays imaginaire de fêtes et de plaisirs. Ce point d'exclamation y ajoute une explosion jubilatoire. Quelque chose de l'ordre du feu d'artifice. J'aurais insisté sur une sorte de double paradoxe dans ce disque, qui participe beaucoup du plaisir que j'ai à l'écouter. Premier paradoxe : Lionel Suarez est, à n'en pas douter, le leader de cet album, tant par ses compositions que par sa présence comme interprète, mais en même temps ses deux collègues ont tout loisir d'exprimer toute leur originalité. Je pense à Pierre-François Dufour, au violoncelle comme à la batterie, et à ses introductions ; je pense à "Juste avant" de Kevin Seddiki, à sa guitare entre manouche et Brésil, et à quelques dialogues entre lui et J.-F. Dufour. Second paradoxe : on va avec un égal bonheur de l'extraversion la plus débridée : "Mexe... Mexe, Funga... Funga" à l'introversion pleine de nuances :"Day Off".

J'aurais dit à quel point j'aimais "La nouvelle valse" ou "Olé Léo" ou encore, et peut-être plus que tous les autres morceaux "Chromatic Chtonic"... Ou du moins j'aurais essayé...  Mais voilà que hier soir Françoise recule son fauteuil, se redresse, se lève, s'étire et me dit :"Et voilà ! j'ai fini !"
- Moi : "???"
- Elle : "Je viens de publier mon post sur "Cocahna !"
- Moi :" Je vais voir ça tout de suite"

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/04/lionel-suarez-au-pays-de-cocanha.html

Si je n'avais pas lu le post de Françoise, j'aurais peut-être parlé d'un certain point d'interrogation, j'aurais parlé des paradoxes de ce disque et de sa palette de couleurs entre forro et rêverie, j'aurais... Mais, voilà, j'ai lu le post ci-dessus de Françoise. Comme elle dit mieux que moi ce que j'aurais pu dire et qu'elle en dit même un peu plus, que j'ai découvert grâce à elle, inutile de tourner autour du pot... Il suffit de cliquer sur le lien ci-dessus : tout est dit.  

lundi 22 avril 2013

mercredi 24 avril - françois salque vincent peirani tanguillo

Depuis quelques jours, j'ai entrepris d'explorer de manière un peu approfondie et "Cocanha !" de Lionel Suarez et "Thrill Box" de Vincent Peirani. Ce sont en effet des oeuvres que l'on ne peut apprécier qu'après les avoir écoutées plusieurs fois. Mais voilà - abondance de biens - que le "Vivaldi" de Richard Galliano m'interpelle, et si ce n'est lui c'est "Intersection" de F. Heim et B. Le Tron qui m'appelle quand ce n'est pas "Lento" de Youn Sun Nah qui requiert mon attention, jusqu'à me donner mauvaise conscience. Et j'oublie "Wine Café" de Jure Tori, que m'a fait découvrir Sonia. Bref, comme on dit, vulgairement parlant, je suis un peu débordé. Mais comment s'en plaindre ?

Et voilà que ce lundi après-midi, alors que je suis sur le chemin de retour vers Pau après avoir rendu visite à ma mère, à Nay, voilà que mon smartphone se met à vibrer annonçant l'arrivée d'un sms. C'est le Parvis qui m'informe que ma commande est à ma disposition. Ma commande ?

"Tanguillo" de François Salque, violoncelle, et Vincent Peirani, accordéon, avec Tomas Gubitsch à la guitare. "Tanguillo", 2012-2013, Outhere Music France / Zig Zag Territoires. C'est un bel objet visuel. Du beau travail. Avec de belles photographies. Des compositions de Piazzolla, de Gubitsch et de Peirani. De celui-ci, entre autres, "Untitled Suite", que nous avons eu la chance d'écouter en direct live à Trentels en 2012. Un moment mémorable.

Bref, autant dire que je m'apprête à écouter cet album avec tout un filtre d' a priori favorables et bien fondés.

... et ce ne sont pas les premières mesures de "Traversuras", une composition de Gubitsch, ou "Seul tout seul / Armaguedon" de Piazzolla et Jocelyn Menniel, qui vont me détromper. On en reparlera !
 


dimanche 21 avril 2013

mardi 23 avril - marcel azzola : carte blanche à orthez

Du 12 au 20 avril avait lieu le festival "Jazz naturel", à Orthez, une ville située à une quarantaine de kilomètres d'autoroute de Pau, en direction de Bayonne, plein ouest donc. C'était la 20ème édition. La programmation est toujours d'un très haut niveau. Cette année, on avait réservé pour le concert du 18, carte blanche à Marcel Azzola. On avait téléphoné assez tôt pour être placé au premier rang. On est tout de même arrivé une heure en avance... C'est l'occasion de prendre le pouls du public.

Les musiciens étaient, outre Marcel Azzola et Lina Bossati au piano, Sylvain Luc, guitare, Diego Imbert, contrebasse, André Ceccarelli, batterie, Lionel Suarez, accordéon, Gérard Luc, accordéon, Olivier Ker Ourio, harmonica. C'est la troisième fois qu'on assiste à une carte blanche de Marcel Azzola et, si la structure est semblable, les invités sont plus ou moins variables. Disons que la section rythmique : S. Luc, D. Imbert et A. Ceccarelli est une base intangible, que Lina Bossati est une collègue irremplaçable, mais que les accordéonistes sont plus ou moins nombreux ou différents et que suivant les concerts d'autres invités sont présents comme O. Ker Ourio ou Sanseverino.

Le concert a commencé à 20h40 et s'est terminé à 22h25. Il aurait sans doute pu durer un peu plus si l'on avait un peu plus insisté en prolongeant les applaudissements, mais c'est comme si l'on n'avait pas voulu épuiser Marcel Azzola. Un concert plein de tendresse et d'amitié. Une certaine admiration pour Marcel Azzola et Lina Bossati ; admiration pour la section rythmique. Mais aussi pour O. Ker Ourio, pour G. Luc et particulièrement pour L. Suarez.

20h42. Marcel et Lina en intro. "L'accordéoniste". Le jeu de Lina toujours aussi autoritaire, celui de Marcel toujours aussi fin et délicat.


20h44. Une posture un peu raide. Economie des mouvements. Juste l'essentiel pour susciter l'émotion.


20h47. La section rythmique a pris place. "Double scotch".


21h03. O. Ker Ourio rejoint le trio. Ensemble, ils jouent un morceau de Miles Davis. Sylvain Luc, virtuose.


21h09. Lionel Suarez, à son tour, rejoint le groupe. Comme dit Françoise : "Tu lui donnes trois notes et il s'occupe du reste... ". Quelle créativité !


21h10. Et toujours cette attention aux autres...


21h21. Le duo s'est reformé pour jouer du Piazzolla : des morceaux du "Songe d'une nuit d'été".
Une sorte d'évidence.


21h22. Marcel Azzola a mis les lunettes. Du coup, son visage est moins crispé.


21h28. L. Suarez et la section rythmique. Du jazz moderne, très moderne.


21h46. Gérard Luc, à son tour, sur scène.


22h01. Le duo interprète un medley de morceaux composés par Jacques Brel. Nostalgie. On ne peut s'empêcher de reprendre tous ces airs que l'on connait par coeur et que le duo joue comme il respire.


21h18. On en est aux rappels : "Indifférence"... Forcément !


Le public se dirige vers la sortie. On attend quelques minutes. Lionel Suarez vient chercher son instrument. On échange quelques impressions, on lui dit que "Cocanha !" tourne en boucle. Forcément, ça lui fait plaisir. On se donne rendez-vous à un prochain concert que l'on espère... proche.





lundi 22 avril - richard galliano joue vivaldi à vivement dimanche

Dimanche, 13 heures. On s'apprête à déjeuner : le temps est ensoleillé, mais trop froid pour prendre le risque de manger dehors. Le dos de cabillaud est au four. Le riz frissonne à petits bouillons. Je prépare le percolateur. Françoise me dit : "Viens voir ! Richard Galliano est annoncé sur le "Vivement dimanche" de Maxime Le Forestier". Moi :"A quelle heure ?". Françoise :"Ce n'est pas indiqué".

Donc, à 14 heures, je m'installe devant la télé : retransmission du grand prix de F1 de Bahrein. A 14h15, je zappe vers la 2. Et ainsi de suite, jusqu'à l'arrivée du grand prix, où Romain Grosjean "fait" troisième, je jette un oeil sur Canal+, sur la 2, sur C+, sur la 2, etc... Il est alors un peu plus de 15h45.

A partir de la fin du grand prix, je m'installe donc sur la 2. Et... entre 15h55 et 16h00, on a le plaisir d'écouter Richard Galliano et son quintet jouer une pièce de Vivaldi. Michel Drucker annonce qu'on pourra l'écouter en direct, à Saint Eustache, pour la sortie du "Vivaldi", le 22 mai. Voilà ! Le message est passé.  








dimanche 21 avril - noël en avril

Noël en avril ? Bon ! Je devine quelqu'incrédulité ! J'entends déjà les esprits cartésiens me dire que ça n'est pas possible. Peut-être, mais tout me porte à croire que si le Père Noël, lui-même, ne se manifeste qu'à la mi-nuit du 24 décembre, il a le reste de l'année des collaborateurs qui se chargent de distribuer  cadeaux et autres surprises.

Pour preuve, trois courriers que j'ai reçus coup sur coup  jeudi, vendredi et samedi. Par discrétion, je ne citerai pas ici les noms des personnes qui m'ont envoyé ces cadeaux, même si je me sens à leur égard plein de gratitude et de reconnaissance tant les gestes de gentillesse sont pour moi touchants.

- Jeudi, une enveloppe dans ma boite à lettres, sous mes doigts un boitier dont la forme et le poids indiquent à l'évidence qu'il s'agit d'un cd : "Intersection" de François Heim et Bruno Le Tron. 2013, Cie bAlAgAn, distribution L'Autre Distribution.

- Vendredi, une enveloppe avec, en haut à gauche, le logo "Plein Vent". A l'intérieur, en avant-première, le programme du festival de Trentels, 8-12 mai. Je le déplie, je le parcours, j'imagine déjà le déroulement de ce programme de concert en concert. Un programme très bien fait : une vraie machine à rêver. Une pensée pour le travail d'Anne-Marie et des bénévoles, qu'on se réjouit de retrouver bientôt.

- Samedi, une enveloppe, déjà assez lourde. Deux cds de "Cocanha" et quatre pages de présentation : Cocanha ! Le premier album de Lionel Suarez !". Sa discographie comme invité est impressionnante et que dire de son agenda...  Mais ce n'est pas tout. Il y a aussi un album :"Rona Hartner / DJ Tagada / Gypsy Therapy", dont la sortie est programmée pour la fin mai.  Onze titres. Parmi les musiciens, Ivica Bogdanic, que j'ai hâte de découvrir, et, à la guitare, Sébastien Giniaux, que Françoise m'a fait connaitre par son opus :"Mélodie des choses".


On dira ce que l'on voudra, si ça n'est pas noël en avril, ça y ressemble.

samedi 20 avril 2013

dimanche 21 avril - à propos de "13" de damien mullane

Dans mon post daté de vendredi 19, en fait rédigé le 18, j'ai dit quelques mots à propos de l'album de Damien Mullane :"13". Très bonne première impression. Un bel objet. Depuis sa réception, on a eu pas mal de choses à faire et donc peu de temps pour l'écouter. Entre autres choses, courses alimentaires et vestimentaires, visite à ma mère, etc... etc.., un concert, jeudi soir,  à Orthez, à  quarante kilomètres de Pau : carte blanche à Marcel Azzola, le plein de photographies à trier et sélectionner, etc... etc... Donc, on a découvert et écouté les morceaux de "13" au cours de l'aller et du retour. Ce n'est pas la situation la meilleure pour apprécier une musique que l'on découvre, mais en l'occurrence ça n'est pas si mal pour accompagner un trajet sur une autoroute "fluide". Tradition irlandaise et modernité des arrangements avec jigs, waltzs, polkas, marchs... Il y a, dans le jeu de Damien Mullane, quelque chose de lumineux. C'est l'expression de "ligne claire" qui me vient à l'esprit pour le qualifier.

Pour l'heure, parmi plusieurs vidéos, j'en ai retenu deux significatives :

- "Emmas Waltz / Mayor Harrisons Fedora", 3:41

http://www.youtube.com/watch?v=D1IHW0nTt8w

- Une interview avec en quelque sorte une démo. du jeu de D. Mullane sur des arrangements d'airs traditionnels : "D. Mullane on the Button Accordion". 3:57

http://www.youtube.com/watch?v=62C6TngDeXI



dimanche 21 avril - "requiem", clip de dez et manoeuvre asocial band

Il me semble que j'ai déjà cité, dans un post de février, le clip de Dez et Manoeuvre Asocial Band intitulé "Requiem". Mais, peu importe... Françoise vient de m'envoyer le lien en m'alertant à nouveau sur sa qualité qui en effet mérite bien un rappel. Je fais suivre... Le clip en question dure 3:45 et il a été publié le 5.02.2013.

Plus je l'écoute, plus je suis convaincu que c'est une vraie réussite : la musique, le texte, le phrasé, l'image... Du rap sans bluff ni esbroufe. Si le mot n'était pas dévalué, je dirais qu'il s'agit d'une oeuvre authentique.

http://www.youtube.com/watch?v=U3jc7Qgo7K4

jeudi 18 avril 2013

samedi 20 avril - festival de trentels : le compte à rebours a commencé...

IL est encore temps de mettre vos agenda à jour... Le festival de Trentels, c'est le 8, le, 9, le 10, le 11 et le 12 mai - du mercredi au dimanche. Pour en connaitre le programme, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous...

http://accordeon.catfamilie.com/programme-2013/

Il faut bien se frotter les yeux pour se convaincre qu'un tel rassemblement de talents aura lieu : Amestoy, Macias, les Blouzayeurs, Bruno Maurice, Lavach', Lubenov, Gizavo, Danças ocultas quartet, Galliano, Guerbigny...

Accordeons-nous à Trentels – Festival

vendredi 19 avril - damien mullane : "13"

J'ai dit, dans mon post en date du 15 avril, consacré à la dernière livraison de la revue "Accordéon et accordéonistes, combien le portrait de Damien Mullane signé Anne Girard, pages 22-23, m'avait donné envie d'écouter son album :"13".

Damien Mullane est un accordéoniste irlandais et tout l'article donne à penser qu'il a su, tout en s'inscrivant dans une tradition forte, créer une musique très moderne. Bref ! J'ai tout de suite commandé son album par Custy Music : www.custymusic.com

... et, ce midi, la facteure m'a remis une enveloppe, dont l'adresse manuscrite l'amusait beaucoup. A ce niveau de sophistication, il ne s'agit plus en effet d'écriture, il s'agit de calligraphie. Jugez-en vous-même. On se demande comment le tri automatisé traite une telle adresse. En plus, avec le cd, une carte postale, manuscrite idem. On est loin du flux musical anonyme des machines mp3... Et ça me réjouit d'avoir affaire à des personnes, pas à des automates. .


Comme on peut le voir avec la photographie ci-dessous, il s'agit bien d'un produit soigné et d'un objet qu'on a plaisir à manipuler. Avant même toute écoute, on sent bien que c'est du beau travail. La photo de couverture est elle-même très professionnelle : un beau portrait en noir et blanc.


De même, la liste des titres, le cd lui-même, la liste des musiciens, les remerciements et autres informations, tout cela dit assez le professionnalisme de la maison d'édition.
  
 
Mais, bon ! C'est pas tout ça... Cet après-midi, je devais rendre visite à ma mère, à Nay. Pas question de s'attarder à écouter "13"... Je rentre à l'instant. Il est temps de mettre le cd sur le lecteur.... Pas trop longtemps, car ce soir on a un concert à Orthez : carte blanche à Marcel Azzolla, avec plein d'accordéonistes invités.
 
On en reparlera : de "13" et du concert...

jeudi 18 avril - à propos du balluche de la saugrenue...

... reçu ce message du Balluche de la Saugrenue. Avec plein de dates...

Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous présenter la nouvelle équipe du BALLUCHE DE LA SAUGRENUE.

En effet,ont rejoint le groupe cette année:

Nedjma BENCHAIB au chant
Guillaume VIEL à la guitare / banjo
Mathieu TORSAT à la contrebasse

Le nouvel album du Balluche de la Saugrenue "Train fantasque", auto-produit par le Balluche de la Saugrenue et Le Collectif de la Saugrenue, proposera une approche toujours plus "actuelle", au travers les arrangements notamment, du style musette et de la chanson réaliste.
Nous vous annoncerons bientôt sa date de sortie. Il sera distribué par l'Autre Distribution.

Vous trouverez sous ce lien We Transfer http://we.tl/Pl4IiuLoiN (actif jusqu'au 30 avril 2013, puis disponible sur le site www.leballuche.com, en ligne début mai), ainsi qu'un photo de presse.

Des affiches A3 et flyers seront édités très vite.

Je me tiens, évidemment à votre disposition pour toute question.

Sur scène ou en caravane-scène, Le Balluche de la Saugrenue poursuit son exploration du genre musette, avec toujours des influences très actuelles, pour des concerts-bals, où la tradition (bal populaire, chansons réalistes et ambiance cabaret),
s'entremêle à la modernité (java-dub, valses-reggae, tango-dub, etc..).

Nous vous donnons rendez-vous très vite...


Prochaines dates 2013
(autres à venir, toutes les options ne sont pas stipulées)

• le 12 mai : concert sur scène, St Quentin en Poterie, Festival l'Accordéon Plein Pot (30)
• le 19 mai : concert sur scène, Ommasec, Magnanville (78)
• du 27 au 31 mai : résidence La Pléiade / Concert le 31 mai. La Riche (37)
• le 08 juin : concert sur scène, 23h00, Festival Swing 41, Salbris (41)
• le 14 juin : concert sur scène (le Cryptoportique) à Reims (51)
• le 15 juin : concert sur scène Azay-le-Rideau (37)
• le 22 juin : concert Place Velpeau -Tours, en caravane (37)
• le 05 juillet : concert St Avertin; Port Avertin, (37)
• le 06 juillet : concert avec Caravane-scène à St Clément (49)
• le 12 juillet : Festival Terre du Son / Monts(37)
• le 13 juillet : concert sur scène St André les Vergers (10)
• le 14 juillet : en cours de booking
• le 20 juillet : concert à Rouziers-en-Touraine (37).
• le 21 juillet : Festival Lézart Vert, Fursac (23)
• du 22 au 30 juillet : tournée en Italie Option.(via Shéharéazade & Taca Dancer)
• le 02 août : concert Chédigny caravane / festival Bouches&Oreilles (37)
• le 03 août : concert Rochechouart, Festival Labyrinthe de la Voix, sur scène (87)
• le 04 août : concert caravane le Gd Pressigny ( Festival Arts scéniques et vieilles Dentelles (37)
• le 25 août : concert St Martin d'Auxigny / Le Carroi (18)
• le 31 août : concert sur scène , Festiv'Arts, s Levroux (36)
• le 1er septembre : concert caravane, Tours(37)
• Septembre : tournée Italie via Shéharéazade & Taca Dancer)

Merci.
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Cordialement,

Le Balluche de la Saugrenue,

09 54 84 94 06 / 06 35 42 80 30
lasaugrenue37@gmail.com

Collectif La Saugrenue
244, rue Auguste Chevallier, 37000 Tours
www.lasaugrenue.com

Le Balluche de la Saugrenue
Ygranka
Le Quatuor Megamix
La Fanfare Saugrenue
Choro Dé Aksak
Et nos projets pédagogiques, culturels...

lundi 15 avril 2013

lundi 15 avril - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

Notre revue de référence est donc arrivée fin mars et j'ai pris un peu de retard pour en rendre compte. Il est temps de s'y mettre. Il s'agit du numéro 129, avril 2013, 84 pages, 7 euros. On y retrouve les rubriques habituelles et c'est bien. La maquette est en place et en tant qu'abonné j'aime bien cette permanence. Tête d'affiche ; Echos ; Nous y étions ; Entretiens ;  Portraits ; Accordéons d'antan, accordéons lointains (une rubrique délicieuse d'intelligence et de culture) ; Pédagogie ; La gazette du musette ; Agenda ; Chroniques et... Le meilleur pour la fin (rubrique inénarrable et d'une délicatesse extrême. Mais j'arrête là mes sarcasmes, car il est honteux de tirer sur une ambulance). Tous ces titres sont autant d'amers pour guider ma navigation de page en page. Une lecture indispensable.

Je ne vais pas reprendre analytiquement chaque rubrique ; je me contente de noter au fur et à mesure que je les découvre les informations qui ont retenu mon attention :

- En Echos, page 7, sous la signature de F. Jallot, dont j'apprécie toujours autant les articles, et pour leur intérêt et pour le style, deux tiers de page sur l'actualité de Fanny Vicens. On l'avait découverte en 2012 à Bourg Saint Andéol dans le cadre "Jeunes Talents". Un beau souvenir et donc un intérêt particulier pour sa carrière. Ici il s'agit d'Echos, mais je trouve que ce serait une bonne initiative d'ouvrir une rubrique spécifique aux "Jeunes Talents". Une manière pour la revue de prendre des risques quant au futur des jeunes accordéonistes talentueux en devenir.

- Pages 20-21 et 22-23, deux articles signés Anne Girard qui présentent respectivement Guy Vesvre, "accordéoniste lyonnais en région lyonnaise" et Damien Mullane, accordéoniste irlandais qui vient de sortir un album :"13". Un article qui donne envie de l'écouter. Du coup, j'ai commandé ce cd par www.custymusic.com ; je l'attends, tout me porte à croire que c'est un beau travail.

- Pages 24-25, un article de F. Jallot sur les frères Maulus. Bien documenté, intéressant. Je les connais par "Maulus en liberté", par "Evasion / Quartet Maulus" et par un double cd "Mon coeur, Monsieur FDG"... Comme on dit : "ça vaut le détour".

- Page 26, Gérard Dôle signe sa rubrique en présentant une photo-carte postale : rue de Pali-Kao, Paris. Un cliché des années 1920 "avec sa douzaine de titis en gapette qui entourent les joueurs d'accordéon et de jazz". Le style, toujours le style. Délectable.

- Pages 37-39, dans le cahier Pédagogie, Découverte du répertoire : Gorka Hermosa, la partition de "Paco", hommage à Paco de Lucia.

- Page 42, un portrait d'Amélie Castel qui fait partie de l'équipe enseignante du Cnima et que nous avions croisée l'an dernier lors d'une visite à ce centre tellement attachant.

- Page 46, en Echos musette, un portrait express de Zoë Schade que nous avions aussi rencontrée au Cnima. Portrait signé Caroline Linant. Deux remarques : il me semble que son art déborde largement le style musette et même que celui-ci n'est pas la caractéristique première de cette jeune artiste. D'autre part, comme pour Fanny Vicens, je trouverais très bien que la revue ouvre une rubrique régulière pour présenter ainsi des jeunes à l'avenir plein de promessses.

- Après... on saute jusqu'à la rubrique Chroniques où j'ai lu avec intérêt en jazz "Jazz accordéon : The New Wave" ; en classique, "Facétie" de Mélanie Brégant ; en tango, "Milva et Astor Piazzolla / Live in Tokyo 1988... Trois albums à propos desquels j'ai eu l'occasion de dire mes impressions, qui d'ailleurs coincident largement avec ce qui en est dit dans "Accordéon et accordéonistes".

Voilà ! C'est tout pour ce mois-ci... Juste un dernier mot pour signaler que la prochaine livraison consacrera sa Tête d'affiche à René Sopa... Je m'en réjouis.



dimanche 14 avril 2013

dimanche 14 avril - y a pas que l'accordéon... y a aussi l'univers musical du sirba octet

Mieux que des mots, des descriptions ou des analyses, ci-dessous trois documents pour écouter,connaître et situer le Sirba Octet.

- Tout d'abord, le site de la formation où l'on découvre l'affiche de deux concerts donnés les 12 et 13 de ce mois, à Paris, à l'Alhambra, avec comme invités Catherine Lara et Pascal Contet à l'accordéon.
http://www.sirbaoctet.com/index2.php

- Ensuite, un lien vers un morceau :"Doina"
http://www.youtube.com/watch?v=Ci6xHyUWgU8

- Enfin, un autre morceau :"Pot pourri des Rabbis"
http://www.youtube.com/watch?v=KuipfheDSnk

A partir de ces trois documents, il appartient à chacun - c'est facile - d'explorer d'autres vidéos.

Mais, peut-être, va-t-on s'étonner de voir ainsi ce post dédié au Sirba Octet dans un blog  consacré en priorité à l'accordéon. Quelques mots d'explication...

Il y a quelques jours, je reçois, à ma grande surprise, un courriel, signé Sandra S., directrice administrative et de production de Sirba Octet,  portant invitation pour le concert du Sirba Octet à l'Alhambra. Invitation que l'on doit certainement à la gentillesse de Pascal Contet. A notre grand regret, vu la distance et le délai, je me vois obligé de décliner la-dite invitation. Mais voilà que par retour de courrier m'arrive un autre courriel : "Si vous souhaitez assister à un concert du Sirba Octet, nous jouerons le dimanche 14 avril à 15h30 au théâtre Saint Louis. N'hésitez pas à me contacter pour me confirmer votre éventuelle venue..."

Je n'avais jusqu'à cet échange qu'aperçu le nom de cet octet. Comment refuser une telle invitation, une telle occasion de découvrir ce répertoire consacré à la musique et au style yiddish ? C'est ainsi que ce dimanche, entre 15h30 et 17h00 (et quelques minutes étant donné les multiples rappels), nous avons assisté avec grand plaisir à ce concert. Et, à la fin, Nous avons acheté l'un des cds de la formation : "Sirba Octet / A yiddishe mame", 2005 Sound Arts AG & 2007 Naïve. L'un des premiers sinon le premier cd du groupe, fondé en 2003.

Le Sirba Octet est donc une formation de huit musiciens, tous du plus haut niveau, de formation classique et qui, dans le cadre du Sirba Octet, se vouent à l'illustration du répertoire yiddish et tzigane. Une formation classique qui se manifeste, à mon sens, dans la remise du programme avec titres, référence aux compositeurs ou à l'origine traditionnelle, noms des arrangeurs, etc... Comme on le voit avec le concert de l'Alhambra, l'octet peut inviter des solistes, jouer régulièrement avec une chanteuse, Isabelle Georges, ou avec l'orchestre des Pays de Loire, ou encore avec l'orchestre de Pau Pays de Béarn. De cette collaboration a été tiré un cd. Mais on pourrait multiplier les références. A quoi bon ? Il suffit de comprendre que cette formation fait partie des formations prestigieuses.

Cet octet comprend deux violons, un alto, un violoncelle, une contrebasse, une clarinette, un cymbalum et un piano. A titre d'exemple, les quatre premiers morceaux sont les suivants :

- "Tire l'aiguille" d'Emil Stern / "Klezdrix" / "Sirba", arr. Yann Ollivo
- "Les deux guitares", trad.
- "Ukrainian Memories", trad., arr. Y. Ollivo
- " A Yiddish Mame", Lou Pollack et Ian Ivanovici, arr. Y. Ollivo

... et le dernier rappel prévu :

- "Pot-Pourri des Rabbis", Aveynou Malkenou, trad. liturgique, arr. Cyrille Lehn.

Tout le programme semble ne durer que quelques instants tant l'enchainement des morceaux nous fait parcourir plusieurs facettes de l'univers ou peut-être de l'âme yiddish et tzigane. La plupart des morceaux, on pourrait les fredonner. On est en pays de connaissance, sauf que l'interprétation donne aux mélodies comme un sang nouveau, sauf que la perfection du jeu de chacun des huit musiciens éclaire tous ces airs d'une manière nouvelle. De la rigueur, formation classique oblige, un soupçon d'humour, esprit juif oblige, et comme un fil rouge une nostalgie qui, loin de se morfondre ou de se perdre dans la tristesse, se ranime et repart à nouveau quand on croit qu'elle va s'éteindre.

Vers 17h15 / 17h30, le temps d'acheter le cd dont je parlais plus haut, le temps d'échanger quelques mots avec Sandra S. et surtout de la remercier, on est sorti tout contents du théâtre, on a remonté le boulevard des Pyrénées : superbe ! On a constaté que la température était de 26 degrés ; on a mangé, Françoise, une gauffre, moi, une crèpe ; un a bu un mélange de thès de Chine. Les terrasses des cafés et autres bistrots étaient pleins de monde. J'avais beau ouvrir les yeux, j'ai dû me pincer... Je me suis dit : "Alors ? C'est ça la crise ?"

Ci-dessous, de notre point de vue, paradisiaque, trois photographies de l'octet. On le voit : concert acoustique pur.  Et, sobres, très sobres, trois atmosphères lumineuses.







jeudi 11 avril 2013

samedi 13 avril - à propos de "thrill box", le dernier opus de vincent peirani

Depuis que nous avons récupéré "Thrill Box", il tourne en boucle.

Le titre : "Thrill Box". Un clin d'oeil forcément. Il s'agit bien d'une boite à frissons. Peut-être même un soupçon de suspense : "Que va-t-il inventer pour nous surprendre et nous étonner ?"

Le cd tourne en boucle. Chaque nouveau passage dévoile des subtilités que l'on n'avait pas perçues et l'entreprise me parait bien audacieuse de vouloir traduire nos émotions en mots et en phrases. Pour cela, il faudra lire Michel Contat. En attendant, quelques informations objectives nous permettront d'entrer un peu dans les douze titres de l'album.

Vincent Peirani joue de l'accordéon et, sur un titre, le 4, de l'accordina. Qui n'a jamais été si proche de l'harmonica. Sur deux autres titres, 3 et 7, il s'accompagne de la voix. Un peu à la façon de Daniel Mille. Il a pour collègues Michael Wollny, au piano, et Michel Benita, à la contrebasse. Il s'agit donc d'un trio avec deux invités : Michel Portal, clarinette basse (5) et bandonéon (7) ; Emile Parisien, saxophone soprano (6 et 11).

Les douze titres se répartissent en cinq compositions (3, 5, 6, 7, 12) de Vincent Peirani, en cinq autres des compositeurs suivants : J. Canteloube (1), B. Mehldau (2), Th. Monk (9), A. Lincoln (10) et A. Sisic (11).  Les deux autres titres restants sont des morceaux traditionnels du folklore américain (4, 8).

Le premier titre :"Bailero" de J. Canteloube est un solo que je qualifierais de minimaliste, tendu comme une corde de violon. On ne pouvait mieux entrer dans un album intitulé "Thrill Box". 3:40 en apnée. Et tout de suite après, "Waltz For JB", une composition de B. Mehldau. Le piano percussif de M. Wollny et un dialogue à trois qui s'installe. Le troisième morceau est une composition de V. Peirani : "Hypnotic", histoire de comprendre qu'il est aussi talentueux comme compositeur que comme interprète. Ce qu'on vérifie très vite avec ce morceau (7) :"3 Temps pour Michel'P" où justement Michel Portal intervient au bandonéon. On peut imaginer Murena ou Gus Viseur se retournant de bonheur dans leur tombe. On peut parler de new musette. De même, le dernier morceau, d'une durée de 6:42, "Choral", est surprenant par son rythme que l'on pourrait dire majestueux et par sa gravité. Quelque chose de classique.

J'ai noté ci-dessus qu'il y avait aussi deux morceaux (4, 8) tirés du folklore américain :"Goodnight Irene" et "Shenandoah". Deux belles introduction à la contrebasse, un accordina sur le 4... en quelque sorte, deux ballades pleines de douceur et de nostalgie.

Et puis aussi, outre le morceau (2) composé par B. Mehldau :"Waltz for JB",  "I Mean You" (9) de Th. Monk et "Throw It Away" (10) d'A. Lincoln. Mais je ne saurais terminer ces quelques notes sans mentionner la présence de Michel Portal à la clarinette basse sur le morceau 5 : "B & H".  Ou celle d'Emile Parisien, au saxophone soprano, sur deux titres (6, 11) :"Air Song" de V. Peirani et "Balkanski Cocek" d'A. Sisic, une  composition qui, comme son titre le suggère, a toutes les saveurs de la musique des Balkans avec quelques accents klezmer. Une musique qui vous colle au fond de votre fauteuil.

Bon ! Tout ça est bien rapide... A l'instant même j'écoute "3 Temps pour Michel'P" où tout est dit : virtuosité, culture, humour de V. Peirani. Un viatique pour aller loin...

mercredi 10 avril 2013

vendredi 12 avril - sur nos tablettes : sortie de "thrill box" de vincent peirani

A l'instant, ce mercredi 10 avril, 15 heures, de retour du Parvis, nous posons le dernier opus de Vincent Peirani sur le lecteur de cds. C'est la promesse de bien belles choses, si l'on en juge par ce que l'on a déjà écouté de celui-ci, soit en direct live, à Trentels, en 2012,  soit en écoutant ses disques, soit encore par une émission de france inter qu'Agnès Binet nous avait signalée ainsi :

Un ami vous conseille une page de france inter :
http://www.franceinter.fr/emission-encore-un-matin-podcast-13
Son message : podcast
Retrouvez podcast surhttp://www.franceinter.fr/emission-encore-un-matin-podcast-13


En consultant le site de Vincent Peirani, [  http://www.vincent-peirani.com/actualites  ] je note cette autre information d'importance :

"Tanguillo" avec François Salque en duo
+ invité Tomas Gubitch à paraître chez Zig Zag Territoires en Avril 2013

ps : la photographie au-dessus de cette information a été faite à l'occasion du concert de Trentels. Nous étions plutôt bien placés... Vraiment un excellent souvenir...


vendredi 12 avril - à propos de l'album "facétie" de mélanie brégant

Nous connaissions Mélanie Brégant par ses disques : "Mélanie Brégant / accordéon / collection Jeunes solistes", Conservatoire de Paris, 2009, et "Inspiration / Duo Jeux d'Anches" avec Florent Charpentier, clarinette, produit par l'association Jeux d'Anches en 2011. Nous la connaissions aussi pour l'avoir écoutée à Toulouse, à l'espace Croix Baragnon, et à Tulle, au Magic Mirrors. En cette dernière occasion, nous avions eu le plaisir d'échanger quelques mots avec elle. Un moment de sympathie. C'est pourquoi ce fut un vrai plaisir de la rencontrer à Bourg Saint Andéol et de pouvoir encore parler un peu de sa discographie. C'est ainsi qu'à ma surprise elle m'a le plus gentiment qu'il soit donné son dernier album :"Facétie", Triton, 2012. Et cela, en toute gentillesse et simplicité.

Ce qui me frappe d'abord en ce qui concerne ces trois disques, c'est l'importance qu'elle accorde aux livrets d'accompagnement. Très documentés, très précis : en fait, à leur lecture, on reconnait un respect profond de son auditeur, je dirais presque de son interlocuteur. Respect pour les personnes, respect pour son instrument : l'accordéon de concert, dont on voit bien qu'elle milite pour sa reconnaissance et d'abord simplement pour le faire connaitre. Je pense à la première page du livret de "Facétie", qui définit en quelques mots la spécificité de l'accordéon de concert. Lumineux. On est loin du flux de musique au kilomètre qui se déverse sans cesse, immatérielle et envahissante... Horrifique téléchargement. Ici, la musique est inséparable de l'écrit qui l'explicite et du plaisir de manipuler un objet esthétique à plusieurs égards. Bref, je l'avoue, je suis sensible à cette dimensionn morale exigeante qui émane des trois cds dont il est question ici.   



Les trois cds donc comportent des livrets dont on note bien la continuité du premier au dernier. Par exemple, le programme du premier distinguait entre trois catégories d'oeuvres : transcriptions, musique russe pour bayan et musique contemporaine. Le dernier distingue trois moments : transcriptions de pièces baroques, classiques ou romantiques ; musiques contemporaines ; transcriptions dans le style espagnol et, encore dans ce style, une suite composée pour accordéon par un compositeur russe.

Continuité aussi par certaines pièces. Par exemple, la "sonate pour clavecin en la Maj., K.24" de D. Scarlatti , présente sur le premier et le troisième album. Idem pour la "Gigue de la Duchesse" de B Cavanna ou encore pour l'"Etude en mi Maj." de F. Liszt, arrangements S. Naiko, d'après N. Paganini. Je trouve cette continuité très importante car, à mon sens, elle dit que Mélanie Brégant fait une oeuvre, construit une oeuvre d'interprète, ou si l'on veut trace un parcours personnel et original de concertiste.

Et puis, évidemment, il y a le plaisir de l'écoute. Le bonheur de la découverte pour certaines pièces comme "Etude-Caprice n°1 pour accordéonn, op. 15" de R. Dubugnon ou "Facétie" pour accordéon de S. Borrel. Le bonheur aussi de se retrouver en pays de connaissance : "Asturias", extrait de la Suite Espagnole pour Piano, op. 47, d'Albeniz, arrangement F. Lips ou encore la "Gigue de la Duchesse" pour accordéon de B. Cavanna.  Pour l'heure, je privilègie les pièces espagnoles, mais - c'est encore un grand plaisir - je sens bien que d'écoute en écoute mon oreille se fait à d'autres oeuvres et à d'autres compositeurs : Schubert, Liszt, Dubugnon. J'ai l'impression, étant bien guidé, d'apprendre...

Souvent, dans ce blog, je me suis référé à la distinction de Roland Barthes entre deux dimensions du plaisir esthétique : studium et punctum. Studium, c'est ce qui dans une oeuvre m'intéresse, me fait découvrir quelque chose dont je n'avais pas conscience ni connaissance. Punctum, ce qui me touche, me frappe, m'émeut d'un seul coup, comme un trait.  Eh bien, ces deux dimensions qui "signent" l'oeuvre artistique, celle qui provoque une émotion esthétique, elles sont à l'évidence présentes dans le jeu de Mélanie Brégant et dans la manière dont elle propose son répertoire à notre écoute.





mardi 9 avril 2013

jeudi 11 avril - à propos de l'album "intersection" du duo françois heim - bruno le tron

"Intersection" est l'un de ces albums pour lesquels, tout de suite, on éprouve une affection et un attachement particuliers. D'abord, il parait discret, mais bien vite on sent qu'il est quasiment obsédant. Une petite musique qui semble vouloir passer son chemin, mine de rien, mais que l'on ne peut oublier. En fait, si j'essaie de comprendre pourquoi la musique du duo me touche, il me semble que je trouve une certaine modestie, une manière de ne jamais forcer le trait, mais tout au contraire de se contenter d'esquisser des phrases musicales. Je trouve aussi le charme des mélodies en demi-teinte. Pas d'éclats, pas de virtuosité gratuite. Juste une espèce de chorégraphie à peine suggérée. Bref ! un disque qui demande toute notre attention. Si j'osais, je dirais qu'il y a quelque chose de l'ordre de la méditation dans cet album. Mais mieux valent, je pense, quelques extraits qu'un long discours. C'est pourquoi j'ai fait ci-dessous une sélection de quatre documents YouTube publiés par la Cie Balagan, qui a produit le disque, auxquels j'ai ajouté les titres de l'album sur Deezer.  Les vidéos YouTube donnent à voir et à entendre des titres, que pour ma part je trouve pleins de charme sur l'album.

"Gankono", titre 3 http://www.youtube.com/watch?v=cu7P1BFpVNg

"Les yeux de Nina", titre 2. Magnifique ! http://www.youtube.com/watch?v=Cq4CTMaPfB8

"Latina", titre 6. La cumbia n'est pas loin. http://www.youtube.com/watch?v=gRdoBmJ3rPc

"Déprime", titre 10. Magnifique composition de F. Heim http://www.youtube.com/watch?v=0RWqd61r3YE

Sur Deezer, l'album http://www.deezer.com/fr/#/album/6484053

Ainsi, chacun pourra se faire son opinion et, je le pense, comprendre le bien fondé de mes choix.


mercredi 10 avril - françois heim et bruno le tron : intersection

L'album du duo François Heim-Bruno Le Tron :"Intersection", est sorti le 8 avril, produit par la Cie Balagan, distribué par l'Autre distribution. Ci-dessous, la couverture qui montre ou du moins suggère qu'il s'agit d'un duo d'accordéons diatoniques.  Ce disque, avec Françoise, nous avons eu la chance de le découvrir à Bourg Saint Andéol à l'issue d'un concert donné par François Heim et son collègue violoniste Pascal Thorel. Je l'ai écouté bien sûr, mais pas assez pour bien dire tout le plaisir que j'y ai pris. Mais déjà, je sais que j'aimerais bien communiquer mon enthousiasme. Il faut trouver les mots pour ce faire.


Je crois me rappeler qu'ayant découvert le duo à Tulle, j'avais parlé de révélation. Et en effet dans mon souvenir, c'est bien de cela qu'il s'agit. Une espèce de chorégraphie fluide reliait les deux "diatonistes" et leurs musiques se croisaient comme fils de chaîne et de trame formant une tapisserie délicatement chatoyante.

lundi 8 avril 2013

mardi 9 avril - brassens, favreau et berthoumieux : huit photonotes

Françoise, qui a décidément le génie de la veille informative, avait noté depuis longtemps sur nos tablettes : dimanche 7 avril, 16 heures, à Oloron, "Salut Brassens" ; concert de Joël Favreau, guitare et chant, et Marc Berthoumieux, accordéon. Depuis plusieurs semaines, nous avions donc réservé deux places et, une heure avant l'heure du concert, nous sommes arrivés pour essayer d'être au premier rang, photographie oblige.

Françoise donc s'est chargée du compte-rendu, si bien que ce post sera consacré à huit photonotes du duo Joël Favreau - Marc Berthoumieux et de celui-ci, en portrait solo, accordéon oblige.

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/04/brassens-joel-favreau-marc-berthoumieux.html

16H10 - le duo est bien en place. D'emblée on comprend que le concert sera plein d'une tendresse et d'une nostalgie discrète, bien fidèle à l'esprit de Brassens. Les éclairages sont sobres mais précis : le duo se découpe, suivant une géomètrie rigoureuse, sur le fond de scène gris et noir. Rien qui détourne l'attention. Joël Favreau est accompagné par Marc Berthoumieux, attentif et modeste.


16h15 - J'aime bien et l'accordéon de Marc Berthoumieux, son bois chaud, son soufflet, et son attitude, bien présent mais un peu ailleurs aussi.


16h26 - Autre attitude émouvante. Peu de notes mais des notes justes. Juste ce qu'il faut. Admiration pour cet accordéoniste si sobre.


16h48 - Comme on peut le voir, le duo est économe de ses gestes. Quelques commentaires de J. Favreau, une complicité avec le public, qui connait bien Brassens. Même si cela n'apparait pas sur l'image, on pourrait dire que de morceau en morceau le rôle de Marc Berthoumieux a évolué : d'accompagnateur, il est presque devenu improvisateur, apportant ici et là sa "lecture" de Brassens.


16h49 - Le soufflet, les doigts et cette manière de fermer les yeux. Une manière d'être dans son monde.


17h24 - A nouveau, le duo. Permanence des postures, géomètrie du décor... Tout est en place pour que priorité absolue soit donnée au sens. Je retrouve dans cette image quelque chose de l'écriture de Brassens.

17h45 - Toujours cette posture.


17h46 - Et toujours ce regard attentif vers son collègue.


Rigueur, sobriété, humour... Plaisir de la langue et de la mélodie ; plaisir de l'improvisation, de la musique en train d'être créée ; plaisir du temps suspendu. Finalement, le concert aura duré presque deux heures... Et après, plaisir encore d'échanger quelques mots avec Joël Favreau, chaleureux, ou Marc Berthoumieux, attentif et plein d'attentions, par exemple pour écrire une dédicace personnalisée.


lundi 8 avril - les 4 saisons du tango / tang'hêlios quartet

Je me rappelle. C'était le samedi soir, deuxième jour du festival "Bouteille en bretelles", entre 22h30 et 23 heures. On discutait avec Marielle Gars et Sébastien Authemayou, le duo Intermezzo, et quelques autres personnes. Marielle et Sébastien avaient écrit sur la pochette de notre exemplaire de leur cd quelques mots sympathiques et chaleureux. C'est alors que j'aperçus sur la table où ils avaient disposé un certain nombre d'albums de leur duo un autre disque :"Les 4 saisons du tango / Astor Piazzolla - Sébastien Authemayou / Tang'Hêlios Quartet".

Comme je faisais part de ma surprise :"Ah ! Je ne connaissais pas ce disque !", Sébastien Authemayou me répondit :"Le quartet n'existe plus !". Je n'insistai pas. Bien entendu, ça ne m'a pas empêché de l'acheter et je ne le regrette certes pas. Mais, le plus simple si vous voulez vous faire votre propre opinion sur le quartet Tang'Hêlios, c'est de le retrouver sur son site myspace. Auquel j'ai ajouté deux documents vidéo très caractéristiques. Par ailleurs, le second ouvre sur d'autres documents encore fort intéressants.

A noter que, dans le document myspace, on trouve quatre titres tirés du disque plus "Michelangelo / 70" enregistré en concert.

http://fr.myspace.com/tangheliosquartet

http://www.youtube.com/watch?v=p1zI4hKfgdY

http://www.songtoday.com/YNSp2e-y0SE_colibri-d-h%C3%A9l%C3%A8ne-de-s%C3%A9bastien-authemayou.html

La pochette de l'album comporte trois pages de présentation que j'ai trouvées pleines de pertinence et d'intelligence sur le tango argentin, sur les 4 saisons et sur les trois autres titres de Piazzolla qui s'y ajoutent :"Triunfal", "Escualo", "Romance del Diablo" et enfin sur les trois titres signés S. Authemayou :"Colibri d'Hélène", "Orage" et Piazza Valdo Fusi". Trois titres qui me font sentir et comprendre pourquoi, à l'écoute du duo Intermezzo, j'avais tout de suite eu l'impression qu'on avait affaire à l'une des plus belles interprétations de Piazzolla. A la fois très personnelle et très fidèle à son "esprit". A proprement parler, un vrai travail d'appropriation. Mais aussi un travail de "passeur" entre l'oeuvre de Piazzolla et nous, auditeurs d'aujourd'hui. Dernier volet du texte, trois paragraphes sur le quartet Tang'Hêlios, soit Marielle Gars, piano, S. Authemayou, bandonéon, Noël Cabrita dos Santos, violon, Philippe Anselmino, contrebasse.

L'enregistrement a été réalisé en août 2010 à Aix-en-Provence ; le texte, clair, synthétique, en un mot intelligent, a été rédigé par Noël Cabrita dos Santos.

Un disque donc que je classe à côté de celui du duo Intermezzo, à côté du "Septet Piazzolla for Ever" de Richard Galliano, des interprétations de Piazzolla par Soledad et Manu Comté, des "Five Tango Sensations" du quartet Kronos ... et encore à côté du mythique "Astor Piazzolla / edicion critica : Piazzolla-Teatro Regina, Astor Piazzolla y su quinteto", 2005 / 1970, BMG Ariola Argentina, Sony.

samedi 6 avril 2013

dimanche 7 avril - y a pas que l'accordéon... y a aussi le hip-hop...

Camille s'est prise de passion pour le hip-hop et elle s'y exerce avec toute l'assiduité dont elle est capable. A tel point que son coach chorégraphe l'a intégrée cette année parmi ses élèves, tous plus âgés que Camille de deux ou trois ans, voire plus. Autant dire qu'elle est entourée de l'affection de toute l'école qui la considère comme sa mascotte. Et voilà qu'en ce dimanche de Pâques ont eu lieu les concours annuels de la Confédération Nationale de la danse, région Midi-Pyrénées.

Mais Françoise raconte si bien cet événement que je préfère lui laisser la parole...

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/04/camille-hip-hop-passion-emotions.html

Tout au plus ajouterais-je qu'on peut visionner des photographies des acteurs de cette manifestation, en particulier de la prestation de Camille, n° 576, sur le site ci-dessous :

 http://www.profolio.fr:80/espace/index.php?pid=dallaporta69je&service=reportage&reportage_id=133343


vendredi 5 avril 2013

samedi 6 avril - en écoutant le vivaldi de richard galliano

En écoutant le "Vivaldi" de Richard Galliano et du quintet à cordes qui l'accompagne, me viennent à l'esprit quelques impressions, que je laisse émerger librement, sans aucune intention d'analyse ou de distance critique.

D'abord, un sentiment de retenue. Aucune recherche de brillance gratuite, même dans les moments les plus explosifs de "L'été". Une impression de fragilité, par exemple dans l'interprétation du second mouvement du "Printemps", au point qu'on est pris par le suspens d'un souffle aussi léger. Idem en ce qui concerne le second mouvement - adagio molto - de "L'automne". Impression de douceur aussi à travers ces quatre saisons, c'est comme un sentiment religieux qui s'exprime, non pas au sens d'une croyance liée à un au-delà plus ou moins métaphysique, mais plutôt au sens que ce sentiment a dans le paganisme et dans l'admiration devant le mystère de la nature et de ses manifestations les plus frappantes : les météores.

Le premier mouvement - allegro - de "L'automne" me touche beaucoup par le jeu des dialogues et des plans sonores multiples. Un art très subtil, comme un jeu de miroirs. De même, est subtil ce moment - premier mouvement de "L'hiver" - où le soufflet se manifeste comme un instrument à vent à part entière.

Tout en écoutant les morceaux de l'album, qui se succèdent, l'évocation me vient à la pensée du travail de Giacometti, le sculpteur. Un travail incessant pour arriver à la forme la plus épurée possible, jusqu'au simple frémissement, dont on se demande comment "il tient". Arriver à une sculpture sans épaisseur, voilà quel était son défi. Si j'osais, je dirais, qu'à l'instar de Giacometti, Richard Galliano a construit par ses arrangements une version minimaliste des "Quatre saisons". Rien de trop. Un art rigoureux, sans concessions à ce qui pourrait distraire de la ligne claire. En ce sens, on comprend bien que c'est un art de maturité dont il s'agit.

Les quatre dernières pièces enfin, en particulier "Vedro con mio diletto", tirée de "Il Giustino" ( oeuvre dont je ne connais rien, sinon qu'il s'agit d'un opéra ) et arrangée pour accordina et quintette à cordes, je les ai perçues comme des sortes de miniatures, pleines de finesse, de délicatesse et d'économie de moyens. Avec une certaine lenteur qui fait écho à l'impression de fragilité que j'évoquais au début de ce post.

Bon ! Tout cela mérite d'autres écoutes...

ps : je voudrais ici me faire l'écho du commentaire, signé JYL, publié sur mon post en date du vendredi 5 avril, car on y trouve une information importante, à savoir que les seize titres du "Vivaldi" peuvent être écoutés sur Deezer.

http://www.deezer.com/fr/artist/7888#/album/6434036




vendredi 5 avril - vivaldi selon richard galliano

Je suis en train d'écouter le dernier opus de Richard Galliano, dédié à Vivaldi et publié chez Deutsche Grammophon, comme Bach puis Nino Rota. Toujours la même impression d'évidence. Etr d'abord, pour avoir une idée concrète de cet enregistrement, on peut se rendre sur le site ci-dessous.

http://www.youtube.com/watch?v=gfejYXzCai0

Cet album est donc composé des quatre saisons, sans doute l'une des oeuvres les plus jouées dans l'histoire de la musique, et de quatre pièces tirées d'oeuvres que je ne connaissais pas : deux de "Arsilda Regina di Ponto" et deux tirées de "Il Giustino".

Tout en écoutant d'abord les quatre concertos : "Le printemps", "L'été", "L'automne" et "L'hiver", je parcours les trois pages de présentation, l'une manuscrite, signée Richard Galliano, Paris, le 24 janvier 2013, les deux autres signées Jean-Michel Dhuez et titrées :"Il n'y a pas de cassure entre Bach, Rota, Barbara, Vivaldi".

Au fil des lignes, je note les informations suivantes qui me paraissent particulièrement intéressantes :

- "[...] Richard Galliano ne s'est pas lancé dans cette aventure des "Quatre Saisons" sans une certaine appréhension. Tant de versions ont déjà été enregistrées. Immédiatement s'est imposée la nécessité de conserver le quintette à cordes du disque Bach, comme un écrin qui met l'accordéon en situation et en fait un instrument baroque".

- "Avec cet enregistrement, j'ai encore plus réalisé que ce qui est beau sur l'accordéon, c'est parfois de jouer avec un seul doigt, avec un son très pur, très effilé qui donne beaucoup de poèsie et d'émotion". Ce souci de la simplicité, c'est la marque même de la maturité et c'est une bonne clé pour comprendre le "travail" de Richard Galliano. Le contraire même de l'attitude des stakhanovistes du triolet.

- Au début de son texte manuscrit, Richard Galliano écrit ceci :"La Jeunesse, l'Adolescence, la Maturité, la Vieillesse... Les quatre saisons rythment la Vie et la Nature depuis la nuit des temps comme un manège qui tournerait perpétuellement...". En toute rigueur, il me semble qu'il serait plus juste de parler d'enfance, de jeunesse, de maturité et de vieillesse, mais inutile de s'arrêter là, c'est l'idée qui importe et elle est claire. En revanche, il me semble, en première lecture, qu'il y a une contradiction entre la première ligne et les suivantes. La succession des moments de la vie relève en effet d'une temporalité linéaire : un début, une fin et pas de retour en arrière possible. On ne vit qu'une fois. Au contraire les saisons relèvent d'une temporalité cyclique. on peut parler d'éternel retour. Mais, à la réflexion, on peut dépasser cette contradiction. Les saisons se succèdent à l'identique année après année ; la vie apparait, se développe puis disparait... Oui, mais les saisons ne sont pas aussi identiques qu'on pourrait le croire, car année après année l'expérience nous les fait vivre autrement. La succession des saisons, c'est à la fois la même chose et pas la même chose. Chaque saison est vécue différemment des années précédentes. On ne les vit pas pareil à l'enfance et à la maturité.

Du coup s'éclaire le propos de Richard Galliano qui écrit :"Le fait d'interprèter sur mon accordéon cette oeuvre mille fois enregistrée, me donne, comme pour la musique de J.-S. Bach, l'opportunité de proposer une nouvelle interprétation originale dans laquelle la partie soliste se dégage avec évidence et luminosité". De même, à propos du "Bach", Richard Galliano parlait de donner un éclairage et un "sang" nouveau à son oeuvre. En fait, si l'on voulait conceptualiser un peu la pensée de Richard Galliano, on pourrait dire ici qu'il s'inscrit dans un temps spiralaire : de saison en saison, on repasse par le même point, mais à un niveau supérieur qui intègre l'histoire qui le précède et le prépare. C'est en cela qu'il peut parler d'un travail de maturité.

Dernière remarque enfin. Je me rappelle l'album "Love Day" : "L'idée d'évoquer musicalement  une journée ou une vie [...] a guidé mon inspiration pour composer tous les thèmes de "Love Day". Avec, toujours omniprésent, un sentiment profond d'amour envers la musique et les êtres chers qui accompagnent ma vie... jour après jour". Des êtres chers qui, de jour en jour, de saison en saison, d'année en année sont à la fois les mêmes et autres... Les quatre saisons, les âges de la vie... On y revient. La boucle est bouclée.

Et le "Vivaldi" qui tourne... Dès qu'il est fini, je le remets dans le lecteur. Les mêmes morceaux et pas les mêmes...

ps : je me rends compte à l'instant que, dans l'interview de la vidéo que j'ai citée ci-dessus, les derniers mots de Richard Galliano sont pour parler d'apporter, avec l'accordéon, un sang nouveau à l'oeuvre de Vivaldi. Exactement le même mot que pour l'interprétation de Bach.  Continuité et permanence d'une intention.