mercredi 20 juin 2018

mercredi 20 juin - connaissez-vous "samourai" ?

"Samourai" !



C'est le nom d'un groupe d'accordéonistes, façon accordéon diatonique, à géométrie variable. Ils sont cinq, qui ont créé deux albums avec ce même titre. Plus exactement, ils sont 3 + 2. Soit :

- "Samourai", 2011 : Markkku Lepistöe, David Munnelly, Riccardo Tesi, Bruno Le Tron, Didier Laloy.
- " Samourai", 2017 : Riccardo Tesi, Markku Lepistöe, David Munnelly, Kepa Junkera, Simone Bottasso.

Pour l'un et l'autre disque, dix morceaux. En gros, cinq fois deux morceaux pour chacun des musiciens. Où l'on reconnait la Belgique, l'Italie, l'Irlande, la Finlande mais aussi encore l'Italie ou le Pays Basque...



Le premier des deux albums, je ne me souviens plus comment je l'avais acquis ; quant au second, je me rappelle, c'était à Trentels, par l'intermédiaire de Simone Bottasso après son concert. Je me rappelle les circonstances de cette acquisition mais depuis lors je l'avait oublié dans la pile des cds à écouter. Un hasard : une pile de disques qui perd l'équilibre. Une jolie redécouverte !

J'ai plaisir en effet à écouter ce disque pour deux raisons : d'abord, au plan intellectuel, disons même culturel, c'est une belle présentation du diatonique dans tous ses états. Studium dirait R. Barthes. Ensuite, l'écoute des différents morceaux est un plaisir simple, mais intense. Punctum dirait le même. Une grande partie de ce plaisir tient à la lisibilité des thèmes certes et à la virtuosité des interprètes, mais aussi à l'homogénéité et à la variété de l'ensemble.




Un disque à siroter avec, enfin, l'approche de l'été. Une certaine acidité ! Un charme certain.

nota bene.- lorsqu'on recense les accordéonistes qui ont participé à la réalisation de ces deux albums, on en compte 3 (album 1 et 2) + 2 (album 1) + 2 (album 2. Soit au total : 7. Sept samouraïs ! Ce n'est surement pas un effet du hasard !

lundi 18 juin 2018

lundi 18 juin - yvette horner est morte !

Yvette Horner est morte... J'ai trouvé que cette annonce, finalement prévisible eu égard à son âge, était passée avec beaucoup de discrétion dans les différents media. Pour ma part, j'ai visionné plusieurs documents montrant plusieurs moments de sa vie. Certains connus ; d'autres moins. Finalement, j'ai gardé celui-ci, ci-dessous...

https://www.youtube.com/watch?v=COTqjisIAwY

jeudi 7 juin 2018

jeudi 7 juin - à propos de l'opus de louise jallu : "francesita"

"Francesita", Klarthe, 2017.

Pour la première fois depuis des jours et des jours, le ciel est sans nuages. La pluie ne nous menace pas. Les tondeuses se répondent de maison en maison. Quant à moi, j'ai sacrifié au rituel de l'herbe ou des gazons tondus. J'ai rangé le matériel et je viens de prendre une douche bienfaisante. La conscience tranquille, je peux consacrer la fin de l'après-midi à l'écoute de "Francesita", cet album de Louise Jallu, que je viens de découvrir hier. Et que j'écoute avec bonheur. Un album à l'exact opposé de la musique au mètre, du flux sonore ininterrompu où nous sommes au péril de nos oreilles constamment immergées.



Cet album en effet est un authentique objet culturel. Je vais essayer de le montrer. Mais d'abord je dois signaler que je suis sous le charme du son du bandonéon de Louise Jallu. Un jeu et un son spécifiques. A la fois inspirés par la tradition, ce qu'on pourrait appeler le bandonéon du tango classique - on pense à Enrique Delfino - et très modernes. C'est ainsi par exemple que Bernard Cavanna intervient comme compositeur pour une pièce originale et aussi comme arrangeur.

Objet culturel donc ! En première approche, une pochette façon triptyque, un fond mauve pâle, un graphisme très épuré noir et sable. A l'intérieur de la pochette, deux cds de douze titres chacun : "solo et invités", d'une part, "quartet", d'autre part.

Un livret informatif en trois langues  : français, espagnol, anglais. Ce livret est très complet et fort intéressant qu'il s'agisse d'éléments factuels ou de textes explicitant le projet fondateur de cet album. On y voit les membres du quartet avec leur photo et leur biographie. On apprend qui était E. Delfino, inspirateur principal de cet opus. Qui comprend une demi-douzaine de ses compositions.

Le livret donne le texte en trois langues de plusieurs morceaux. Et, à côté de compositions de  B. Cavanna, d'Anibal Troilo ou de Aurèle Stroë, trois compositions de L. Jallu elle-même. Autre qualité de cet opus : plusieurs titres figurent dans les deux versions, "solo et invités" ou "quartet" et la comparaison ou, si l'on veut, la mise en correspondance de ces versions doubles est un régal.

Bref ! Un "objet" qui mérite toute notre attention. Pour notre plus grand bonheur.

ps.- A noter que son site vaut le détour ! De même que l'article suivant : 

 http://www.jazzmagazine.com/jazzlive/le-tango-ouvert-de-louise-jallu/        

mercredi 6 juin 2018

mercredi 6 juin - "francesita", un album signé louise jallu.

On connait la musique ou, si l'on préfère, le rituel des courses à l'hypermarché. Je n'y reviens pas. Juste un mot pour rappeler le bon moment où, le caddy ayant été vidé dans le coffre de la voiture, on repart d'un pas léger vers le Parvis et ses trésors.

Hier, mardi donc, on a ainsi parcouru le rayon des disques, sans visée particulière, mais tout en faisant confiance à la chance. Une recherche au petit bonheur la chance. Dans un premier temps, sans grande réussite. Manque d'accordéons ! Manque de bandonéons... Jusqu'à cet instant, au rayon des musiques du monde, où l'on est tombé sur un disque qui d'emblée suscite notre confiance.

- "Francesita /  Louise Jallu", Klarthe, 2017.

Déjà, en le prenant en main, je le trouve plus lourd que la plupart "des disques. C'est qu'en effet il comprend un livret très complet, en trois langues et d'autre part deux cds, l'un : "Louise Jallu solo et invités", l'autre, "Louise Jallu quartet".



Je dois dire que le nom de Louise Jallu m'était jusqu'ici inconnu. Mais quand on connait ses invités ou les membres de son quartet ou encore ses collaborations multiples, on comprend la qualité de son opus et l'on ne s'en étonne plus. De même, on ne s'étonne pas de la retrouver parmi "les fleurs noires". Quant à nous, on est parti pour écouter en boucle les 2x12 morceaux de cet album, dont deux tiers des titres figurent sur l'un et l'autre disque, ce qui permet d'en apprécier les nuances et les variantes d'interprétation.

Pour aujourd'hui, on en reste à cette prise de contact. On y reviendra bientôt ! En tout cas, un beau bandonéon, avec un vrai style, et des tangos, notamment d'Enrique Delfino que l'on découvre.

ps.- juste un clic pour mieux se représenter le bandonéon de Louise Jallu...

https://www.youtube.com/watch?v=ru4HPKPLaG4



dimanche 3 juin 2018

dimanche 3 juin - daniel mille : un cheminement dialectique...

Parmi les albums ci-dessous rassemblés de Daniel Mille, j'en retiens trois qui illustrent au mieux, me semble-t-il, le caractère dialectique de son cheminement créatif.  Cheminement : tâtonnements et détermination obstinée.

- "Vian Prévert Desnos / Trintignant Korniluk Mille", 2011, Après la pluie.

Récitant J.-L. Trintignant ; violoncelle G. Korniluk ; D. Mille accordéon.

39 pièces, comme autant de morceaux d'une mosaïque.

- "Daniel Mille Astor Piazzolla / Cera tus ojos", 2014, Après la pluie.

D. Mille, accordéon ; Grégoire Korniluk, violoncelle ; Paul Colomb, violoncelle ; Frédéric Deville, violoncelle ; Diégo Imbert, contrebasse. Samuel Strouk, arrangements, direction musicale et réalisation

11 compositions d'Astor Piazzolla.

- "Trintignant Mille Piazzolla", [cd + dvd] 2018, Sony.

36 pièces : intégralité du spectacle filmé au studio 104, Maison de la radio, Paris les 27 et 28/01/2018. Une alternance de poèmes de Jules Laforgue, d'Allain Leprest, J. Prévert, L. S. Senghor, R. Carver, Apollinaire. Un vrai travail de tissage. Tissage entre les poèmes, tissage entre les compositions de Piazzolla et leur interprétation. tissage entre les instruments...

J.-L. Trintignant, récitant.D. Mille, accordéon ; Grégoire Korniluk, violoncelle ; Paul Colomb, violoncelle ; Frédéric Deville, violoncelle ; Diégo Imbert, contrebasse.

Il est à noter que ce dernier album reprend à sa façon neuf des onze titres de l'album consacré à Piazzolla. De même, trois titres du dernier album figurent déjà sur le premier. Continuité, permanence et nouveauté.



La description de ces trois albums me parait significative d'une démarche, d'un cheminement que je qualifie de dialectique. Le même est autre ! L'autre, c'est aussi le même. En tout cas, c'est la force d'un projet qui se construit en même temps qu'il se dévoile en se réalisant. Disons le tout net : le travail de tissage de l'accordéon avec les violoncelle et la contrebasse, la voix fragile et intemporelle de J.-L. Trintignant, l'ensemble, c'est un chef d'œuvre. Daniel Mille est au sommet de son art, et comme accordéoniste et comme concepteur de ce projet comme un fil rouge entre les albums.

Ps. - Comment se construit ce cheminement, ce processus créatif, ce parcours dialectique :

- cd 1 : Vian Prévert Desnos / Trintignant Korniluk Mille
- cd 2 : Daniel Mille Astor Piazzolla
- cd 3 : Trintignant Mille Piazzolla

 

vendredi 1 juin 2018

vendredi 1er juin - trintignant mille piazzolla

Jeudi 31 mai, 18h00 au Parvis, centre culturel de l'hyper Leclerc à Pau. Inauguration à 18h30 d'une exposition de photographies de Bernard Plossu. Exposition du 01/06 au 15/09/18. On est un peu en avance. C'est une bonne occasion d'aller faire un tour du côté des disques de jazz.






Et, justement, un disque est là, qui nous attendait : "Trintignant Mille Piazzolla", 2018, Sony. Un cd et un dvd. Enregistrement de l'intégralité du concert, studio 104, Maison de la Radio, Paris, les 27 et 28 janvier 2008.

Forcément, l'album en poche, on rejoint les amateurs de photographie qui attendent l'ouverture des portes de l'exposition. Une belle exposition. De belles images comme inspirées par la vision cubiste du monde. De belles images argentiques : une gradation infinie de gris et des noirs éclatants. Des fragments de  paysages d'iles italiennes, de l'Andalousie ou de la Provence. le pourtour méditerranéen. Le titre de l'exposition : "L'heure immobile"... Qui fait rêver.

Quant au disque, on est en train de le découvrir. Pure poésie !

J.-L. Trintignant, récitant
D. Mille, accordéon
G. Korniluk, violoncelle solo
P. Colomb, 2ème violoncelle
F. Deville, 3ème violoncelle
D. Imbert, contrebasses"

Un tissage subtil de poésies de J. Laforgue, B. Vian, J. Prévert, R. Desnos, etc... et d'œuvres de Piazzolla ; par exemple, "Adios Nonino", "Milonga para tres", "Libertango", "Los Parajos perdidos"... etc...

On y reviendra...