mercredi 29 mai 2019

mercredi 29 mai - "summerwind"

"Summerwind", Danielsson - Fresu, ACT 2018. Contrebasse et violoncelle, trompette et fluegelhorn.

D'abord, il faut dire que je suis particulièrement touché par le son de Danielsson ou par celui de Fresu. Alors, les deux en duo ! De Fresu, je retiens ce souffle si particulier. Une ligne claire : un son qui vient de loin. Chaque note est, pour ainsi dire, mûrement pensée et réfléchie. Une tension extrême. Une démarche à la fois  tâtonnante, inquiète et déterminée. Une élaboration pas à pas...

De Danielsson je retiens ses improvisations lumineuses. Son sens de l'inattendu.  Surprise et évidence.

En écoutant ce duo, je ne sais pourquoi une expression me vient à l'esprit : chemins de mélancolie.

Mais, jugez par vous même !

https://www.youtube.com/watch?v=5-udv3ghfzw



mercredi 29 mai - "farangi, du baroque à l'orient"

"Farangi, du baroque à l'orient", Renaud Garcia-Fons, contrebasse à 5 cordes, Claire Antonini, théorbe. E-motive Records, 2019.

19 compositions originales : un travail d'orchestration remarquable. Dans la lignée, si je puis dire, des œuvres et du parcours de Renaud Garcia-Fons. "Farangi", c'est l'étranger en persan, le voyageur venu de l'Occident. Ce disque puise son inspiration à plusieurs sources : musique ancienne, baroque, Orient et Occident, jazz... Un voyage de passion et de rencontres.

La musique comme dépassement des inspirations locales. Unité et diversité. Authenticité. Exemples de titres :

"Chaconne",
Rythmes kurdes,
"Pavane du Levant"
"Comme un derviche amoureux"
"Légende persane",
"Toledo del Greco"
"Tocsin de Palmyre"

Incitation au rêve... Un disque qui montre ce que peut être une musique au delà de ses inspirations, au delà de telles ou telles cultures spécifiques, une musique du dépassement au sens dialectique du terme.

Et puis, il y a ce son unique de la contrebasse de Renaud Garcia-Fons et ses dialogues avec les cordes de Claire Antonini.

A écouter en boucle...

Pour en savoir plus... cliquez ! Quel enthousiasme... bien fondé !

http://music-actu.over-blog.com/2019/05/claire-antonini/renaud-garcia-fons-farangi-du-baroque-a-l-orient.html

Mais encore, ce document - le premier titre - sur YouTube...

https://www.youtube.com/watch?v=Vyz_RD7q8Sk



jeudi 23 mai 2019

mardi 21 mai - j'ai deux cds dans mon caddy (bis)...

Rituel. Mardi après-midi, courses alimentaires et autres à l'hyper. On charge la voiture. On parcourt les rayons du Parvis à la recherche de quelque nouveauté : cd (en priorité d'accordéon) pour moi, polars pour Françoise. Après un moment de recherche vaine, on reprend notre quête d'un autre œil.

Et notre obstination est vite récompensée. Deux disques en effet attirent notre attention. L'un du duo Lars Danielsson - Paolo Fresu, "Summerwind", l'autre de Renaud Garcia-Fons et Claire Antonini.




 Notre marché est vite fait tant nous avons d' a priori favorables pour ces artistes. Reste à trouver le temps de les écouter. Vite !


mardi 21 mai - j'ai deux cds dans mon caddy...

Rituel. Mardi après-midi, courses alimentaires et autres à l'hyper. On charge la voiture. On parcourt les rayons du Parvis à la recherche de quelque nouveauté : cd (en priorité d'accordéon) pour moi, polars pour Françoise. Après un moment de recherche vaine, on reprend notre quête d'un autre œil.

Et notre obstination est vite récompensée. Deux disques en effet attirent notre attention.


 
L'un, "Farangi / du baroque à l'orient" est de Renaud Garcia-Fons et Claire Antonini. Un disque de contrebasse à 5 cordes et de théorbe. Un disque qui fait le lien entre la musique ancienne, la musique baroque et la musique venue de l'Orient. On fait confiance !
 
L'autre est de Paolo Fresu et Lars Danielsson :"Summerwind". On fait confiance. Absolument !

mercredi 15 mai 2019

mercredi 15 mai - trois albums autour de jean-philippe rameau...

Trois albums fort intéressants quant à leur concept et à la virtuosité de leurs interprètes...

- "Tourbillons de Rameau", Teodoro Anzellotti, accordion, 2019

- "Rameau Hier et aujourd'hui", Vincent Lhermet, accordion, 2015

- "Jean-Philippe Rameau, pièces de clavecin", Viviane Chassot, accordion, 2011

J'ai dit dans mon précédent article comment nous avons fait connaissance avec le tout récent opus de T. Anzellotti consacré à Rameau, son œuvre et sa postérité au filtre de l'accordéon de concert. Inutile de préciser que le plaisir est au rendez-vous de cette rencontre. On ne présente plus Anzellotti. Une œuvre majuscule ! La structure - le concept fondateur - de l'album est on ne peut plus claire : 27 pièces, la plus grande partie interprétée par Anzellotti lui-même, et six autres réparties sur les pièces 3, 5, 8, 10, 16,24 comme une respiration entre deux œuvres de Rameau. Un ensemble d'œuvres on ne peut plus classique et emblématique de ce compositeur. Un opus qui incite aux comparaisons et qui propose un album qui les prépare et les rend possibles. Un travail de lecture !



Mais voilà que chemin faisant, tout à mon écoute, une idée me vient à l'esprit. Il y a environ trois ans, Vincent Lhermet nous avait fait connaitre un disque dont il était le maître d'œuvre, concepteur et en grande partie interprète, un disque dont le titre dit assez l'intention et le projet :"Rameau Hier et aujourd'hui", Vincent Lhermet, accordion. Un disque  donc antérieur à celui d'Anzellotti. Un programme composé de 16 morceaux : onze compositions de Rameau et 5 œuvres contemporaines inspirées par l'œuvre de Rameau. Eternité de Rameau à qui les compositeurs d'aujourd'hui rendent hommage. Hommage vivant. Un travail de lecture.

 
 
Mais ce n'est pas tout. Comme j'ai entrepris d'écouter en lectures croisées ces deux albums et d'exploiter au mieux leur incitation à approfondir leurs propositions, me revient à l'esprit un album dont je garde un très beau souvenir : "Jean-Philippe Rameau, Pièces de clavecin", Viviane Chassot, accordion. Directement des compositions au clavecin de Rameau à l'accordéon aujourd'hui. Un accordéon précis et lumineux. Une musique intemporelle.
 
Ce disque est composé de 18 pièces. Beaucoup sont communes avec celles des deux autres albums, mais il y a surtout un passage fort étonnant et propre à exciter notre attention. Les morceaux 2 à 9 du disque de V. Chassot sont strictement les mêmes que les titres 17 à 26 d'Anzellotti. On ne peut pas ne pas les comparer. Sans forcément chercher quel est "le meilleur", mais tout au contraire en s'intéressant à la particularité de chacun.
 
En tout cas, ces trois albums sont pour moi un vrai bonheur d'écoute. La table est dressée ; reste à déguster les menus. Un vrai chemin de découverte ! Je ne sais si j'ai su communiquer mon enthousiasme ; je souhaite vous avoir donné le désir d'entamer ce parcours de comparaison.
 
 
 

dimanche 12 mai 2019

dimanche 12 mai - le dernier opus de teodoro anzellotti...

Vendredi, fin d'après-midi, au Parvis. On cherche si... par hasard... un album... nous ferait signe : ici, de l'accordéon... là, quelque chose qui attirerait notre attention : par exemple, un interprète que nous apprécions, un compositeur que nous avons envie d'écouter... Bref ! on farfouille... C'est alors que le responsable du rayon des cds de jazz et des musiques du monde vient à notre rencontre. L'air plutôt content.

"Bonjour ! Je suis content que vous soyez passés... J'ai reçu un disque dont je ne connais ni l'auteur, ni le style, mais qui pourrait vous intéresser. Je vais vous le chercher. Je l'ai mis de côté à votre intention ". Sympa...

Il revient avec l'objet : "Tourbillons de Rameau", Teodoro Anzellotti, accordion Bugari Spectrum, Music Edition, Winter et Winter, 2019 WDR.

Evidemment, on a envie de faire l'essai, sans même écouter le disque. On a confiance. On connait bien Anzellotti. On ne l'a jamais écouté en direct live, mais on a une bonne connaissance des huit disques de lui que nous avons. Sept édités sous label Winter et Winter, et un, de 1999, sous label WDR, qui semble-t-il est le même éditeur. Ce label suffirait à donner confiance. Rien que de
beaux objets culturels.

Bon ! Pour l'heure, après deux écoutes, on en est au début de la phase de découverte. C'est trop peu pour en savourer le plaisir que l'on a pris à cette écoute ; c'est assez pour se persuader que ce plaisir sera intense. J'y reviendrai donc. Mais pour l'heure quelques mots de description.

Le programme du disque comprend 27 morceaux pour une durée de 67:26 minutes. Ces 27 titres se répartissent ainsi : toutes les interprétations sont d'Anzellotti. 21 sont des interprétations de compositions de Rameau ; 6 sont des œuvres originales de 6 compositeurs contemporains qui sont pour ainsi dire des variations sur des œuvres de Rameau. Un mixte donc d'œuvres disons classiques et bien connues et, en alternance, d'œuvres, inédites, qui sont à découvrir. Ce programme est une réussite. J'y reviendrai.

En attendant, on retrouve avec bonheur dans cet album le style de T. Anzellotti. Une expression me vient à l'esprit pour le qualifier : de l'accordéon au scalpel. Peut-être faudrait-il y ajouter l'éclat du diamant et, si j'ose dire, sa rigueur classique. Avec Anzellotti, l'accordéon est vraiment un instrument polyphonique. Avec deux claviers.

lundi 6 mai 2019

lundi 6 mai - duo intermezzo à ogeu le vendredi 3 mai...

Depuis plusieurs mois, Françoise avait noté :"Duo intermezzo, église d'Ogeu, vendredi 3 mai, 20h30". Il faut dire que l'on a une admiration sans bornes pour ce duo piano - bandonéon. Je ne me rappelle plus comment nous l'avons connu, mais je sais que nous suivons son parcours avec une attention extrême. Jalonnant ce parcours, il y a les trois albums : "Piazzolla, Balada para un loco",  2008 ; "Bach et Piazzolla", 2008 ; "Invitacion", 2017. Il y a aussi deux concerts, à Bourg Saint Andéol et à Oloron. Deux moments de rencontre, deux moments de sympathie immédiate. Deux moments où le temps du concert le temps est suspendu.

Je note au passage la démarche du duo. Un parcours rigoureux, des fondamentaux du tango selon Piazzolla à l'exploration déterminée d'autres horizons. Des horizons moins connus que le duo s'est donné pour but de nous faire découvrir. Pour notre curiosité et, disons le,  pour notre bonheur. On part de Piazzolla ; on dresse un tableau classique du monument. D'abord, l'apprivoiser. Ensuite, un album de rigueur, de respect et, si j'ose dire, de cheminement dialectique. Exploration des sources : confrontation entre Piazzolla et Bach. Enfin, le dernier album. Muni d'une belle maitrise intellectuelle et d'une virtuosité bien fondée, on part explorer d'autres mondes : Jobim, Pascoal, le Brésil ; Cervantes, Cuba ; Ponce, le Mexique ; Cosentino ou Piazzolla, l'Argentine...   


20h28. Le concert se présente sous les meilleurs auspices. Une immense couverture noire masque la présence de l'autel. Rien ne pourra distraire notre attention. la musique comme dans sa bulle.  L'acoustique sera de qualité !


21h01. Sébastien et Marielle me fascinent par l'économie de moyens qu'ils mettent en œuvre pour exprimer leur passion et nous la faire partager.


21h08. Tous les morceaux du programme sont présentés succinctement et commentés. "Studium" dirait Roland Barthes. Un chemin de connaissance qui prépare bien le public à s'approprier la succession des œuvres et à se laisser émouvoir par la musique du duo : "Punctum", peut-on dire. On est touché et l'on comprend pourquoi l'on est touché.


21h24. On voudrait que ça dure des heures. C'est pourquoi, à la fin, on applaudit encore et encore... Trois rappels et, pour finir, la boucle est bouclée : "Michelangelo 70", titre initial, titre final.


21h25. On repartirai bien pour un autre tour. En tout cas, le public qui remplit l'église jusqu'aux galeries est sous le charme.  Il y a comme ça parfois des moments d'exception : cette fois, le moment magique avait lieu à Ogeu, un village pyrénéen entre Pau et Oloron. Un pays où des gens luttent chaque jour pour faire vivre la culture. Qu'ils en soient remerciés.

jeudi 2 mai 2019

mercredi 1er mai - y a pas que l'accordéon, y a aussi kiko ruiz...

Prenez le temps d'un détour du côté du blog de Françoise... Vous verrez comment elle dit au mieux notre admiration pour Kiko Ruiz et comment elle donne envie de l'écouter illico, lui et ses collègues. Et du coup de découvrir son flamenco.

http://francoise-rebinguet.blogspot.com/2019/05/kiko-ruiz-une-sacree-rencontre.html