mardi 2 mars - vincent peirani
Samedi, à tout hasard, je suis passé prendre des nouvelles de ma commande. En principe (j'aime beaucoup, cette précision, en principe ou en théorie), elle devrait arriver la semaine prochaine, sauf imprévu (j'adore cette autre précision, car in fine l'imprévu est toujours sûr). Bref ! Comme j'étais là, autant en profiter pour jeter un oeil sur les disques de jazz. Bonne surprise :
- "Gunung Sebatu", Vincent Peirani, accordéon, Vincent Le Quang, saxophone, Sylvain Luc, guitare, Serena Fissseau, voix. Label, Zig Zag Territoires ; distribution Harmonia Mundi. Enregistrement les 6, 7 et 8 avril 2009. Vincent Peirani joue sur Victoria. Comme Richard Galliano et Jean-Marc Licavoli.
Quelques mots extraits de la plaquette de présentation :
- "Sur le plus grand archipel du monde, petits bouts de terre entourés de mer, entre rizières et volcans, le diamant Sebatu... ", dont V. Peirani dit plus loin qu'il s'agit d'un village au coeur de Bali auquel il est très attaché.
- " Depuis deux ans, nous [V. Peirani et V. Le Quang] nous détachons complétement des formes, des fonds que nous avons mis en place [depuis six ans] et nous nous retrouvons maintenant à composer une musique live. Totalement improvisée mais également à base de matières, textures, voire même de pièces entièrement écrites glissées à l'intérieur de nos improvisations. S'en servir comme prétextes à...
Dans ce disque, il y a plusieurs manières pour dialoguer, comme dans nos concerts... Des pièces écrites et certaines totalement improvisées... Entre les deux, les possibilités sont grandes. Pour ce qui est de nos inspirations, nous nous sommes confrontés à plusieurs types d'écritures au vu de nos parcours ainsi que nos expériences musicales : du jazz bien sûr, mais aussi de la chanson, des musiques traditionnelles et de la musique contemporaine également.
La rencontre avec Sylvain Luc est allée dans cette même direction. Il a la culture de l'accordéon, de cette musique musette et a accompagné beaucoup de chanteurs, et c'est aussi un grand jazzman..."
En première écoute, des compositions et des improvisations très variées. Les titres s'enchainent et ne se ressemblent pas. Par exemple, il y a des morceaux, comme le premier, "Truc Muche" qui n'est pas sans évoquer le "New Musette" et le son de Galliano. D'autres qui font penser à Daniel Mille, soit par leur climat, soit par un certain accompagnement mi-chanté, mi-psalmodié. Tel autre qui frappe par son humour :"Anataule Ondulée". Il fallait oser ! Et puis encore "Gunung Sebatu" avec la voix de Serena Fisseau ou une pièce très délicate :"Miniature". Je pourrais citer encore l'étrange "56 33", mais alors autant tout citer et dire que j'aime déjà beaucoup cet album.
Voilà, c'est dit. Il ne me reste plus qu'à attendre patiemment "Melosolex".