dimanche 28 février - ... et l'accordéon ?
Jeudi après-midi. Hossegor. Le lave-vaisselle lave la vaisselle du déjeuner. L'aspirateur aspire les miettes du déjeuner tombées sur le carrelage. Les portes et les fenêtres ouvertes laissent entrer une douce chaleur qui prend le relais des convecteurs. Le moment est crucial : ou bien l'on se bouge le cul, ou bien l'on s'enfonce dans le coma mou d'une sieste interminable. D'un commun accord tacite, on décide de se bouger.
Françoise, Nadja et les filles vont d'abord "marcher dans le sable" jusqu'à Capbreton. Ensuite, elles iront "faire les magasins d'usines" dans la zone artisanale et d'entreprises de Soorts. Toutes les grandes marques ont ici leurs ateliers de conception et de production : Quicksilver, Roxy, Billabong, Rip Curl, Oxbow et bien d'autres encore. Fringues et rêves... Sébastien part faire le tour du lac avec son matériel photo : deux sacs lourds comme un âne mort. Photographie et scoliose ! Il va faire des essais avec son dernier jouet : un super grand angle. Du coup, l'envie me vient d'aller voir les plages de Seignosse, juste au nord d'Hossegor (dire "Hos'gor" si l'on veut se démarquer de l'accent de l'autochtone landais). Pour m'accompagner, je prends un disque que j'écoute avec grand plaisir :
- "Longing", Gil Goldstein, Bob Mintzer, 1997 / 2002, Universal Music France.
J'ai reçu ce cd il y a quelques jours de Paris Jazz Corner. Je l'avais choisi dans la rubrique "accordéon". Le descriptif indiquait "Gil Goldstein, accordéon, Bob Mintzer, saxophone". En fait, la bonne information aurait été :"G. Goldstein, piano, accordéon, B. Mintzer, saxophone ténor, clarinette basse". Mais, même ainsi, l'information est incompléte. A l'écoute, je constate que l'album, d'une durée de 55 minutes, comprend dix titres. C'est sur un seul titre, le 8, "Two To Tango", que l'on peut entendre de l'accordéon. Et il ne dure que 4 minutes. Il est de beaucoup le plus court. Mais, bon, il n'y a pas que l'accordéon... Sa présence en forme de portion congrue ne m'empêche pas d'apprécier ce disque. C'est ainsi que je rejoins le centre commercial de Seignosse-Le Penon par une route qui serpente de lotissements avec terrasses et barbecues en lotissements avec barbecues et terrasses, d'immeubles d'appartements de vacances en immeubles d'appartements de vacances, de VVF en VVF, de centres de loisirs en centres de loisirs. Pas un chat ! Pas une auto ! Pas un seul vététiste !
En me garant sur le parking du centre commercial, j'ai l'impression de débarquer sur une planète bizarre. Toutes les boutiques sont vides. Après avoir parcouru pendant presque une heure les allées désertes, où chaque bruit est multiplié à l'infini par ses échos de vitrines en vitrines, je n'aurais croisé qu'un loueur de vélos en grande discussion avec un grand type qui s'exerce au skate et, derrière la vitre d'un bar, dont je ne sais s'il est ouvert ou fermé, un homme immobile qui semble lire un journal. Je m'interroge : lit-il vraiment ou donne-t-il le change ? Et ce journal, de quand date-t-il ?
Du coup, je profite de l'occasion. Toutes ces vitres... Comment imaginer un tel dispositif narcissique pour moi tout seul. Je me tire l'autoportrait je ne sais combien de fois. De toutes ces photographies, je n'en retiens que quelques unes. Il faut bien choisir. Mais, je l'avoue, elles me plaisent bien.
La porte en accordéon d'une superette, comme une page de bande dessinée.
Françoise, Nadja et les filles vont d'abord "marcher dans le sable" jusqu'à Capbreton. Ensuite, elles iront "faire les magasins d'usines" dans la zone artisanale et d'entreprises de Soorts. Toutes les grandes marques ont ici leurs ateliers de conception et de production : Quicksilver, Roxy, Billabong, Rip Curl, Oxbow et bien d'autres encore. Fringues et rêves... Sébastien part faire le tour du lac avec son matériel photo : deux sacs lourds comme un âne mort. Photographie et scoliose ! Il va faire des essais avec son dernier jouet : un super grand angle. Du coup, l'envie me vient d'aller voir les plages de Seignosse, juste au nord d'Hossegor (dire "Hos'gor" si l'on veut se démarquer de l'accent de l'autochtone landais). Pour m'accompagner, je prends un disque que j'écoute avec grand plaisir :
- "Longing", Gil Goldstein, Bob Mintzer, 1997 / 2002, Universal Music France.
J'ai reçu ce cd il y a quelques jours de Paris Jazz Corner. Je l'avais choisi dans la rubrique "accordéon". Le descriptif indiquait "Gil Goldstein, accordéon, Bob Mintzer, saxophone". En fait, la bonne information aurait été :"G. Goldstein, piano, accordéon, B. Mintzer, saxophone ténor, clarinette basse". Mais, même ainsi, l'information est incompléte. A l'écoute, je constate que l'album, d'une durée de 55 minutes, comprend dix titres. C'est sur un seul titre, le 8, "Two To Tango", que l'on peut entendre de l'accordéon. Et il ne dure que 4 minutes. Il est de beaucoup le plus court. Mais, bon, il n'y a pas que l'accordéon... Sa présence en forme de portion congrue ne m'empêche pas d'apprécier ce disque. C'est ainsi que je rejoins le centre commercial de Seignosse-Le Penon par une route qui serpente de lotissements avec terrasses et barbecues en lotissements avec barbecues et terrasses, d'immeubles d'appartements de vacances en immeubles d'appartements de vacances, de VVF en VVF, de centres de loisirs en centres de loisirs. Pas un chat ! Pas une auto ! Pas un seul vététiste !
En me garant sur le parking du centre commercial, j'ai l'impression de débarquer sur une planète bizarre. Toutes les boutiques sont vides. Après avoir parcouru pendant presque une heure les allées désertes, où chaque bruit est multiplié à l'infini par ses échos de vitrines en vitrines, je n'aurais croisé qu'un loueur de vélos en grande discussion avec un grand type qui s'exerce au skate et, derrière la vitre d'un bar, dont je ne sais s'il est ouvert ou fermé, un homme immobile qui semble lire un journal. Je m'interroge : lit-il vraiment ou donne-t-il le change ? Et ce journal, de quand date-t-il ?
Du coup, je profite de l'occasion. Toutes ces vitres... Comment imaginer un tel dispositif narcissique pour moi tout seul. Je me tire l'autoportrait je ne sais combien de fois. De toutes ces photographies, je n'en retiens que quelques unes. Il faut bien choisir. Mais, je l'avoue, elles me plaisent bien.
La porte en accordéon d'une superette, comme une page de bande dessinée.
Le cadre rouge de la porte d'un local vide, face à un distributeur de billets, vide aussi. Un espace qui se louera à prix d'or d'ici quelques semaines.
Et puis, une baraque, avec une sorte de guichet, une baraque à bouffe : on peut lire "sandwich".
Plus loin, une vitrine où reste suspendu un tissage vaguement mexicain. Derrière, on voit la place centre du centre commercial. Ses couleurs contrastent avec celles, minimales, du tissu.
Plus loin, une vitrine où reste suspendu un tissage vaguement mexicain. Derrière, on voit la place centre du centre commercial. Ses couleurs contrastent avec celles, minimales, du tissu.
Mais, en dehors de la porte de la superette, porte à panneaux multiples, que l'on appelle "porte en accordéon", et en dehors du bistrot, quel rapport avec "le bistrot des accordéons" ? Ni plus ni moins que "Longing" avec l'accordéon... Juste le plaisir des sensations.
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