lundi 22 février - de l'audit à l'écoute
Au cours de ma vie antérieure, il y a eu une période où j'ai réalisé un certain nombre d'audits de formation, soit, si j'ose dire, comme leader, soit comme sideman. En tout cas en équipe. Des audits de formation, qui sont une espèce particulière d'audits sociaux, appliqués à des systèmes, à des organisations, à des institutions, à des procédures, à des actions, etc... De cette expérience d'intervention j'ai appris que les conclusions et les recommandations d'un audit sont audibles si et seulement si, en amont, un travail de définition des objectifs visés a été accompli et négocié entre les acteurs et les auditeurs. Ce travail, toujours difficile, long et ardu, est au fond un processus de formation et de compréhension. Il est toujours le résultat d'un travail de construction sociale. Ce résultat n'est jamais immédiat, il n'est jamais donné par une sorte d'harmonie préétablie. On voudrait le croire, mais c'est une illusion.
En écoutant des disques d'accordéon, particulièrement au moment où je les découvre, je pense souvent à cette expérience professionnelle et à cet enseignement que j'en ai tiré à savoir que tout travail d'évaluation implique comme préalable un travail de clarification et de détermination des objectifs visés et, pour les fonder, d'élucidation et d'explicitation des valeurs qu'ils traduisent en actes. En fait, il me semble que le plaisir que j'éprouve à l'écoute de ces disques est largement fonction de la compréhension que j'ai, que j'arrive à construire, des objectifs et des valeurs du compositeur et des interprètes. C'est ainsi par exemple que le plaisir que je trouve aujourd'hui à l'écoute de Contet ou d'Anzellotti est le résultat d'un long travail d'apprentissage. Il n'a rien d'immédiat, ni de naturel si j'en juge d'après mes premières réactions.
C'est ainsi que j'apprécie, me semble-t-il, de mieux en mieux l'accordéon de concert, l'accordéon de jazz, une grande partie de ce que j'appellerais l'accordéon du monde et un certain accordéon musette. Et d'autres encore qu'il importe peu de classer et de nommer. Mais il est un accordéon qui m'oppose une résistance infranchissable : le musette dents blanches. Son écoute provoque de ma part une réaction d'irritation dont l'intensité m'étonne un peu. Quelque chose "ne passe pas". Quand j'y réfléchis, je me dis que ce ne sont ni le jeu, ni la virtuosité de ces accordéonistes qui déterminent mon attitude d'évaluation. En fait, je n'adhère pas à leurs objectifs et, au-delà, aux valeurs que leurs comportements manifestent. Arrivé à ce point de ma réflexion, je comprends mieux finalement pourquoi le musette dents blanches m'irrite et me choque. Il ne s'agit pas de musique, mais d'éthique et je réprouve l'usage qui est fait de l'accordéon en l'occurrence.
Sous l'esthétique, l'éthique.
En écoutant des disques d'accordéon, particulièrement au moment où je les découvre, je pense souvent à cette expérience professionnelle et à cet enseignement que j'en ai tiré à savoir que tout travail d'évaluation implique comme préalable un travail de clarification et de détermination des objectifs visés et, pour les fonder, d'élucidation et d'explicitation des valeurs qu'ils traduisent en actes. En fait, il me semble que le plaisir que j'éprouve à l'écoute de ces disques est largement fonction de la compréhension que j'ai, que j'arrive à construire, des objectifs et des valeurs du compositeur et des interprètes. C'est ainsi par exemple que le plaisir que je trouve aujourd'hui à l'écoute de Contet ou d'Anzellotti est le résultat d'un long travail d'apprentissage. Il n'a rien d'immédiat, ni de naturel si j'en juge d'après mes premières réactions.
C'est ainsi que j'apprécie, me semble-t-il, de mieux en mieux l'accordéon de concert, l'accordéon de jazz, une grande partie de ce que j'appellerais l'accordéon du monde et un certain accordéon musette. Et d'autres encore qu'il importe peu de classer et de nommer. Mais il est un accordéon qui m'oppose une résistance infranchissable : le musette dents blanches. Son écoute provoque de ma part une réaction d'irritation dont l'intensité m'étonne un peu. Quelque chose "ne passe pas". Quand j'y réfléchis, je me dis que ce ne sont ni le jeu, ni la virtuosité de ces accordéonistes qui déterminent mon attitude d'évaluation. En fait, je n'adhère pas à leurs objectifs et, au-delà, aux valeurs que leurs comportements manifestent. Arrivé à ce point de ma réflexion, je comprends mieux finalement pourquoi le musette dents blanches m'irrite et me choque. Il ne s'agit pas de musique, mais d'éthique et je réprouve l'usage qui est fait de l'accordéon en l'occurrence.
Sous l'esthétique, l'éthique.
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