samedi 6 février 2010

dimanche 7 février - serge gainsbourg

Comme je parcourais le "Serge Gainsbourg", numéro 184 dans la collection de poche "Chansons d'aujourd'hui", Seghers éditeur, 1969, présentation par Lucien Rioux, j'ai retrouvé pages 171-172 ce texte de 1962, "L'accordéon" publié aux éditions Bagatelles. En le lisant, j'entendais dans ma tête la version de J. Mahieux (chant, batterie), D. Roussin (guitare électrique), Y. Torchinsky (contrebasse), 2:58, Paris Musette, volume 1, La Lichère, 1990. Le livre fermé, cet air continue à m'obséder.


Dieu que la vie est cruelle

Au musicien des ruelles

Son copain son compagnon

C'est l'accordéon

Qui c'est y qui l'aide à vivre

A s'asseoir quand il s'enivre

C'est y vous, c'est moi, mais non

C'est l'accordéon


Ils sont comm'cul et chemise

Et quand on les verbalise

Il accompagne au violon

Son accordéon

Il passe une nuit tranquille

Puis au matin il refile

Un peu d'air dans les poumons

De l'accordéon


Quand parfois il lui massacre

Ses petits boutons de nacre

Il en fauche à son veston

Pour l'accordéon

Lui, emprunte ses bretelles

Pour secourir la ficelle

Qui retient ses pantalons

En accordéon


Mais un jour par lassitude

Il laiss'ra la solitude

Se pointer à l'horizon

De l'accordéon

Il en tirera cinquante

Centimes à la brocante

Et on f'ra plus attention

A l'accordéon


Accordez

Accordez

Accordez donc

L'aumône à

L'accordé

L'accordéon.




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