dimanche 7 février - serge gainsbourg
Comme je parcourais le "Serge Gainsbourg", numéro 184 dans la collection de poche "Chansons d'aujourd'hui", Seghers éditeur, 1969, présentation par Lucien Rioux, j'ai retrouvé pages 171-172 ce texte de 1962, "L'accordéon" publié aux éditions Bagatelles. En le lisant, j'entendais dans ma tête la version de J. Mahieux (chant, batterie), D. Roussin (guitare électrique), Y. Torchinsky (contrebasse), 2:58, Paris Musette, volume 1, La Lichère, 1990. Le livre fermé, cet air continue à m'obséder.
Dieu que la vie est cruelle
Au musicien des ruelles
Son copain son compagnon
C'est l'accordéon
Qui c'est y qui l'aide à vivre
A s'asseoir quand il s'enivre
C'est y vous, c'est moi, mais non
C'est l'accordéon
Ils sont comm'cul et chemise
Et quand on les verbalise
Il accompagne au violon
Son accordéon
Il passe une nuit tranquille
Puis au matin il refile
Un peu d'air dans les poumons
De l'accordéon
Quand parfois il lui massacre
Ses petits boutons de nacre
Il en fauche à son veston
Pour l'accordéon
Lui, emprunte ses bretelles
Pour secourir la ficelle
Qui retient ses pantalons
En accordéon
Mais un jour par lassitude
Il laiss'ra la solitude
Se pointer à l'horizon
De l'accordéon
Il en tirera cinquante
Centimes à la brocante
Et on f'ra plus attention
A l'accordéon
Accordez
Accordez
Accordez donc
L'aumône à
L'accordé
L'accordéon.
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