jeudi 27 septembre - lorenzo naccarato trio : "nova rupta"
12h30. Un bruit familier nous alerte : le bruit de la porte de la boite à lettres. A l'intérieur, heureuse surprise ! Le dernier opus du Lorenzo Naccarato Trio : "Nova Rupta". Toutes affaires cessantes, on met les plats à réchauffer. Pas question d'attendre. Forcément, il faut écouter cet album. Illico et In extenso, cela va de soi. Pourquoi cet enthousiasme ? Tout simplement parce que dès notre première rencontre - en concert puis à l'écoute du premier album - nous avons éprouvé une grande sympathie pour ce trio et pour son leader. Sympathie immédiate liée au comportement, en particulier l'enthousiasme de ces trois musiciens. Mais aussi sympathie pour la musique de Lorenzo, si pleine de vie, d'énergie et de rigueur.
Dès les premières mesures, on sait d'évidence que ce nouvel album sera pur bonheur, comme un développement et un approfondissement du premier. Continuité et esquisse de nouvelles pistes. On sent bien qu'une œuvre est en train de se fabriquer. Des idées comme une obsession créatrice et une maitrise technique qui en est comme l'instrument naturel.
Tout en écoutant les dix morceaux de l'album, je manipule et j'examine "l'objet", un objet à proprement parler culturel, pas seulement musical. Ce qui en effet me frappe, en y regardant de plus près, c'est l'articulation entre les idées, le concept, l'inspiration qui oriente cette création, et le style ou, si l'on veut, la maitrise technique de Lorenzo. Vie, souffle, mouvement... pour l'axe conceptuel ; ostinati, cellules répétitives, polyrythmie ou encore métrique asymétrique pour la technique.
A propos... ce n'est pas insignifiant. Lorenzo rappelle en effet que "Nova Rupta" est le nom d'un volcan des Etats-Unis situé en Alaska dont l'éruption en 1912 fut l'une des plus puissantes du XXème siècle. Un volcan et les puissances telluriques comme référence ! C'est assez dire l'ambition de Lorenzo et du trio.
Un dernier mot enfin à propos des trois membres du trio :
- Lorenzo Naccarato, piano,
- Benjamin Naud, batterie,
- Adrian Rodriguez, contrebasse.
Ami, amie, amateurs d'accordéon, vous pouvez vous étonner de ne trouver trace ici de notre instrument de prédilection. C'est qu'il s'agit ici d'une création qui me touche. Tout simplement. C'est pourquoi j'ai plaisir à partager mon enthousiasme.