mardi 4 septembre 2018

mardi 4 septembre - "sa petite entreprise..."

A notre retour à Pau, alors que je découvre le dernier opus de Vincent Peirani, après l'avoir écouté en concert à Bougue, une expression, que j'emprunte à Bashung me vient à l'esprit comme une évidence : "Sa petite entreprise ne connait pas la crise..."

Je ne prétends certes pas connaitre toutes les productions ou, pour mieux dire, les créations et autres interprétations de Vincent, mais déjà ce qu'il donne à écouter suffit pour donner une bonne idée de celles-ci. Qu'on en juge par la petite sélection ci-dessous. Sélection où déjà manque "Silent Walk", un album majeur de Samuel Strouk, et où Vincent intervient aves ses collègues, ses complices : Strouk, Salque,  Pujuila et Imbert. Plus de seize disques et l'on est encore loin du compte. Et ça n'est pas fini...ACT se chargeant selon toute apparence d'augmenter chaque jour la sélection.



Ainsi donc, voilà pourquoi j'admire tant Vincent Peirani :

- son énergie et sa puissance mélodique, son attitude à la fois impliquée et distanciée : son humour et sa manière d'entrer en relation avec son public,
- sa capacité de susciter la surprise et l'étonnement, sa musique comme un labyrinthe plein de vraies et fausses pistes,
- qualité qui se manifeste dans son talent pour créer l'attente, le temps suspendu, le suspens,
- sa capacité à s'approprier toute musique qu'il a décidé d'interpréter à sa guise,
- et donc ce génie qui consiste à donner une vie nouvelle à l'œuvre qu'il a élue,
- mais encore sa culture musicale qui le fait passer tout naturellement par exemple de Bechet à Purcell ou de Led Zeppelin à ses propres compositions ou à celles d'Emile Parisien, entre autres...
- mais aussi sa fidélité à un groupe, sous le signe d'ACT, qui se construit d'album en album et de concert en concert... Un groupe qui au fil du temps est devenu une équipe stable et ouverte.

C'est certain. On peut à bon droit dire que sa petite entreprise - pas si petite que ça d'ailleurs - ne connait pas la crise. Pour notre plus grand bonheur.

Bon ! De ce pas, je vais écouter "Living Being II".
ps.- A l'instant de mettre un point final à cet article, je m'avise qu'il manque à ma sélection deux disques majeurs, posés au bord de mon bureau :

- "Est" de F. Salque et V. Peirani
- " Vagabond" d'Ulf Wakenius avec Lars Danielsson et Vincent.

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