Et voilà ! Jeudi, via Toulouse, nous avons rejoint Tulle et son festival : "Nuits de nacre". Dimanche, via Toulouse, nous avons retrouvé nos pénates palois. Trois jours, plus précisément trois nuits dédiées aux cultes de l'accordéon. Trois jours de temps incertain, d'ondées et de basse température. Trois jours de concerts, quelques uns payants, la plus grande partie gratuits. Un festival bizarre à bien des égards, qui aurait pu ne pas avoir lieu. Pour cause, des problèmes d'organisation et sans doute de personnes. Bizarre aussi par le fait - étrange - que plusieurs bistrots ont choisi les jours du festival pour afficher "fermeture pour congés annuels". On sent qu'il y a des intérêts contradictoires en jeu. Le festival a trente ans en cette année 2017 : il ressemble et il ne ressemble pas à son histoire. Par exemple, au moment de l'inauguration, on a droit à plusieurs discours convenus : longs certes, mais pas trop. Et puis, ces discours achevés, un pot attend les "officiels" et le public présent... C'est sympathique, sauf qu'il manque la musique que l'on attend, qu'il manque le fil rouge que l'on attendait... et même qu'il manque un rappel du décès récent de Régis Gizavo, une belle figure de ce festival.
Autre chose : le programme, qui est difficile à lire, qui est, disons, mal organisé, ce programme donne à voir un nombre considérable de concerts... sauf que, à y regarder de près, on se rend compte que beaucoup se court-circuitent obligeant l'amateur d'accordéons à faire des choix drastiques et à rester frustré étant présent ici de ne pouvoir être présent là aussi. Mais cela on y est habitué. On fait avec.
Mais il est temps de garder traces de nos nuits de nacre. Pour ce faire, je n'ai pas le projet de restituer une image objective de ce qui s'est passé entre jeudi, en soirée, et samedi, au milieu de la nuit. Mon projet est plus modeste et tout à fait subjectif.
Grosso modo, qu'est-ce que je retiens, à chaud, de ces trois jours.
- Jeudi
- Cafe com Leite, un duo toulousain qui "lance" le festival au Village avec son forro et ses rythmes brésiliens
- Brotto Lopez au quai Baluze
- Roberto Gervasi Trio à la Taverne du sommelier
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Vendredi (concerts payants : 5 : 1+2+2)
- Alejandro B et Socalled au théâtre
- JeHan et Lionel Suarez idem
- Mari Batkovic à la cathédrale
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Samedi
- Motivés et guests, place Gambetta autour de minuit
- Matrimia, place Berteaud
- Michel Macias et F. Achkir au théâtre (payant)
- Marc Berthoumieux Jazz Trio au théâtre (payant)
- rencontre avec L. Suarez au foyer du théâtre, autour de midi
- F. Demonsant et Bey Ler Bey, au foyer du théâtre, autour de 19h00, avec la présence impromptue de ... François Hollande.
Beaucoup de concerts et autres animations manquent à l'appel. C'est mon choix ; ce sont seulement les points d'ancrage de mes souvenirs que j'ai dès à présent retenus. Certains des événements du festival n'apparaissent pas car, comme je l'ai dit, il fallait choisir d'être ou ici ou là. Pour moi, n'ayant pas le don d'ubiquité, cette obligation de choisir est un défaut de programmation. Quant à maintes autres absences, elles relèvent de mes choix et de mes goûts personnels.
Enfin, pour terminer cet article, j'ai rassemblé quelques documents pour lesquels j'ai quelque prédilection :
- la note de l'hôtel à quelques pas d'un garage gratuit au cœur de la ville et à quelques autres pas des sites du festival. On ne fait pas plus commode !
- les billets des concerts au nombre de 5 : 1 + 2 + 2
- deux exemplaires de "
Cafe com Leite"
- deux exemplaires de
"JeHan Lionel Suarez / Leprest -pacifiste inconnu-".
- Pourquoi deux exemplaires de "
Cafe com Leite" ? Tout simplement parce que nous avons acheté un disque au duo et parce qu'en même temps Corentin Restif a tenu à nous en offrir un..
- Pourquoi deux exemplaires du pacifiste inconnu ? Parce que nous en avions acheté déjà un exemplaire à l'issue d'un concert du duo à Saint Pierre des cuisines à Toulouse, le 28 janvier 2016. Un exemplaire spécialement dédicacé que je pensais avoir perdu... En fait, dès notre arrivée à la maison, je l'ai immédiatement retrouvé, mal classé parmi des disques du Taraf de Haïdouk... Ce sont les avatars du classement orthographique : S... T... En tout cas, un concert et un disque magnifiques : la poésie du texte, le style tout en retenue de JeHan, la présence et l'intelligence de Lionel, bien au-delà du simple accompagnement. Quant à son intelligence, nous en avons eu la preuve lors de la rencontre au foyer avec Lionel. Lumineux quant à sa capacité de sympathie et à ses qualités d'explicitation de sa conception du jeu d'accordéon. Un grand moment du festival...
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