A partir de la première semaine d'août, il y a, à Hossegor, du monde partout. Des joggers plus ou moins bronzés, des adolescents et des retraités, toutes sortes de piétons, etc... etc... Il y a aussi des skates, des vélos, des autos... Tout un flux ininterrompu, y compris la nuit venue. Un monde de consommation : fringues le jour, glaces et cocktails la nuit. En tout cas, trop d'agitation pour moi. Je me cloitre dans la villa et je profite de ma solitude. Je ne dirais pas du silence car, même dans notre quartier calme, on entends les éclats de voix des voisins, les cris et les rires des enfants, le passage des voitures et les discussions des groupes à vélo. J'écoute "
Blues sur Seine", "Liberetto", "La strada invisibile", " Mare nostrum II", "Liberetto II"...
Et puis arrivent les fêtes de Dax, du jeudi 11 au lundi15. Chaque jour nous faisons l'aller-retour depuis Hossegor. On part le matin ou l'après-midi, c'est selon ; on revient à la nuit et on soupe de retour à la villa. On se couche vers 2 heures. On repart le lendemain. La feria de Dax, c'est énorme ; de 800 000 à 1 million de personnes y participent. Toute une ville sans voitures et où les gens sont tous habillés de rouge et blanc. Une foule festive dont le nombre, je l'avoue, m'inquiète un peu, même si les forces de sécurité y sont présentes de manière visible et sécurisantes. Reste que l'on est plongé dans cette foule et comme ballotté au gré de mouvements imprévisibles. Finalement, au fil des jours je rêve de solitude et de silence.
C'est pourquoi aussi, dés les fêtes terminées avec le feu d'artifice traditionnel, nous avons, Françoise et moi fait en aller retour d'Hossegor à Pau pour aller chercher dans notre boite à lettres deux cds commandés à Amazon :
- "Pasodoble", un disque ACT, 2007, de Lars Danielsson et Leszek Mozdzr au piano,
- "
Tarantella", un disque ACT, 2009, du même Lars Danilsson avec son même collègue pianiste plus Mathias Eick, trompette, John Parricelli, guitare, Eric Harland, batterie et percussions.
Depuis notre retour, c'est en boucle que tournent ces deux disques. Je les écoute dès que l'opportunité se présente. Moments rares au plan esthétique mais finalement nombreux car, par chance , la tribu ne pense que plage, baignade, calendrier des marées, surf, vagues, etc... Pour ma part, j'hésite quant à la tonalité : sérénité ou spleen... Je ne saurais dire... Mais, en tout cas, une musique selon mon goût, en demi-teinte, avec des mélodies faussement simples, qui entrent par les deux oreilles et restent en tête comme des évidences.
Cet été 2016 aura, pour moi, été marqué par la découverte de Lars Danielsson. Un immense merci à Martine Croce à qui je dois cette découverte. Qui n'est pas finie si j'en juge par les œuvres de ce contrebassiste-violoncelliste-violoniste que je n'ai pas encore explorées.