vendredi 12 août 2011

jeudi 11 août - alain chapelain : l'âme bleue

J'avais reçu il y a quelques jours un courriel d'Alain Chapelain, inattendu et sympathique. Il me disait qu'il avait retrouvé, à l'occasion d'un déménagement, quelques exemplaires, qu'il croyait perdus, de son disque, créé en 1993 : "L'âme bleue".

Et puis, à la suite de quelques échanges à propos de cet opus, Alain Chapelain m'a envoyé l'un des derniers exemplaires de ce cd. Je l'ai récupéré lors d'un aller-retour d'Hossegor à Pau et immédiatement je l'ai écouté avec un grand plaisir. Tout de suite, je me suis senti en accord avec tous les morceaux de cet album. Dès que j'en ai la possibilité, je l'écoute. Entre l'intendance relative aux fêtes de Dax, intendance lourde, et notre présence aux dites fêtes, je jongle , mais j'arrive à l'écouter.


Pourquoi cet accord immédiat ? D'abord, et ce n'est pas indifférent, le titre m'a plu. Quand j'ai lu "L'âme bleue", j'ai entendu aussi - dans ma tête - "lame bleue", comme on dit note bleue. Et pourquoi pas, "lames bleues" ? Un titre poétique.


Et puis, à l'écoute, l'ensemble m'a plu par sa composition. Onze morceaux : paso doble, valse, tango, fantaisie concertante, valse jazz, valse lente, salsa, valse, tango, paso doble, valse. Une succession bien composée. Au début, j'ai écouté les morceaux dans l'ordre ; maintenant, je me fais des sous-ensembles : les pasos, les valses, les tangos... Ce regroupement donne une autre dimension aux relations entre les morceaux.

Quant au choix proposé, j'ai bien apprécié de commencer par le paso doble magnifique qu'est "Adios Sevilla". On pense à Murena, bien sûr, mais aussi à Gus Viseur. De sacrés références. "Adios Sevilla" donc, mais aussi "La Bombilla", de Murena et J. Cahan, une pièce que je ne connaissais pas. En ce qui concerne les valses, j'en ai retenu particulièrement deux, signées Denis Burel : "La Nostalgique" et "La Tourmente". Deux valses émouvantes, qui racontent une histoire un peu triste, en tout cas dans une belle demi-teinte. Mais aussi "Quai de l'île", valse lente d'Alain Chapelain. Les trois valses vont bien ensemble. Et puis, deux tangos : "La mélodie de notre adieu" de F. di Cicco et "Maria" d'Anibal Troilo. J'ai découvert ces oeuvres. elles m'enchantent. Il faudrait encore ajouter l'interprétation de "Swing-valse" ; une oeuvre concertante :"Scherzo" de John Gart ; et une sorte d'explosion cubaine, une salsa, signée Alain Chapelain : "Rhum et eau".

A cet énoncé, on pourrait croire l'ensemble disparate. Pas du tout. En fait, le fil rouge, c'est le son de l'Accordiola d'Alain Chapelain, et, faute de notion plus pertinente, ce que j'appellerais son phrasé. Même si je manque de mots et de notions pour l'analyser, ce que j'appelle ainsi "le phrasé" correspond à l'expression d'une identité personnelle authentique. C'est finalement ce qui d'emblée m'a fait aimer cet album.

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