samedi 6 août 2011

samedi 6 août - richard galliano sextet joue bach à marciac

Vendredi, 17 heures : départ d'Hossegor, Françoise, Charlotte (11 ans), Camille (8 ans) et moi, pour rejoindre Marciac. Concert de Richard Galliano en sextet ; un concert exclusivement voué à la musique de Bach. Inattendu à Marciac, même si l'ouverture d'esprit des organisateurs et l'admiration que suscite Richard Galliano expliquent cette sorte de pari. Un concert à l'Astrada ! Bien guidés par Tom Tom, nous arrivons vers 19h20. On arrive à trouver une place où nous garer, ce qui ici, en ce moment, relève du miracle. On rejoint la place centrale. Le temps d'en faire le tour pour repèrer une table où apaiser notre petit faim, on s'installe à la terrasse d'un bistrot à tapas. Mieux qu'une longue description, la photographie ci-dessous donne une idée des choix de Charlotte et de Camille. On écoute des notes de jazz venues du podium central et des bars ou restaurants sous les arcades. Une atmosphère calme, sympathique ; des amateurs habitués des lieux qui écoutent attentivement en connaisseurs les propositions des différentes formations. 


Peu après 21h30, Richard Galliano entame le concert solo, puis ses collègues prennent place. Il les présente, debout, puis il s'assoit et restera ainsi tout le temps de leur prestation. J'avoue que j'ai du mal à trouver les mots pour donner une idée de cette soirée. Dès le début, un sentiment de perfection : rigueur formelle, cohésion de l'ensemble, lecture originale de Bach.... Le public ne s'y trompe pas. Une sorte de compréhension réciproque s'établit. Les applaudissements disent chaque fois l'émerveillement ressenti.

J'ai retenu cette photo ci-dessous après la précédente, parce qu'on voit bien comment le sextet s'inscrit dans un ovale de lumière parfait, ovale qui restera le même durant tout le concert, comme un cadre bien présent, très lisible, mais suffisamment discret pour nous éviter tout jeu de projecteur intempestif et perturbant. Cet ovale, je l'avoue, m'a fasciné tant il mettait en valeur la pureté de la musique.Alliance de la rigueur et de l'émotion.

Pour interprèter "Jésus, que ma joie demeure !", Richard Galliano prend son bandonéon. Il tire la quitessence de son instrument et c'est encore un instant magique. Avant de crépiter, les applaudissements sont comme en suspens. Ce temps fait encore partie de la musique. C'est évident. Pour moi, il signifie que ce que l'on vient d'entendre, on a du mal à le croire.

Et puis, alors que le concert a été dédié exclusivement à Bach, au troisième rappel, Richard Galliano et ses collègues, comme pour accomplir un rituel impératif, jouent "Tango pour Claude". On pourrait, je crois, parler à juste titre d'une oeuvre emblématique de Richard Galliano. On applaudit, on se lève, on applaudit encore et encore. La salle s'allume ; la scène s'éteint.




Camille dit : "Je n'ai pas dormi ; je n'ai pas trouvé long" ; Charlotte est ému et ne peut dire que : "c'était beau !". Forcément, pour Françoise et pour moi, ces mots sont un bonheur sans mot pour le dire. Je veux croire que ce plaisir sera pour elles un bienfait pour la vie. Je veux croire en effet que cette expérience contribuera à leur donner un rapport à l'art qui les rendra heureuses de vivre.

Du coup, ce matin - on était revenu à Pau vers 1h30 - nous sommes allés voir l'exposition de Poumeyrol au musée des beaux-arts. Trois quart d'heures, au rythme de la contemplation de Charlotte et de Camille. Cette peinture a suscité leur intérêt, leurs commentaires et leurs interrogations. Elles étaient contentes d'avoir vu tous ces tableaux avant de retourner à Hossegor où retouver leurs parents, la plage et l'océan. Elles ont raconté à Nadja et à Sébastien les tapas, le concert, l'exposition de peinture et tout cela avec enthousiasme.

Evidemment, je suis encore sur mon petit nuage. On a fait pour le dessert une macro-salade de fruits : ananas, pèches, prunes, mangues, pastèque. Chaque espèce de fruits dans une coupe particulière de telle sorte que chacun se fasse son mélange, à sa guise. Avec, par dessus, une pyramide de chantilly.

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