dimanche 7 août - à propos de Bach, de Richard Galliano et de Marciac
D'abord, la prestation de Richard Galliano en sextet à Marciac m'est apparue comme un paradoxe. Dans ce temple du jazz, interpréter Bach avec la plus grande fidélité possible, sans improviser une note, régler l'interprétation comme du papier à musique, n'est-ce pas en effet paradoxal ? Sans doute, si le jazz se réduisait à l'improvisation. Mais, en réalité, le projet de Richard Galliano, en insufflant un sang nouveau aux compositions de Bach - celui des transcriptions instrumentales pour accordéon, accordina ou bandonéon - , ce projet donc élargit la définition du jazz : il s'agit moins d'improvisation que d'une lecture nouvelle des partitions de Bach. Ce renouvellement radical est bien dans l'esprit du jazz. On est au-delà du paradoxe. La rupture, si rupture il y a, avec ce qui se donne habituellement à Marciac, c'est encore une manière de perpétuer la tradition. Et pour Richard Galliano, c'est une manière de dire clairement qu'il n'y a rien de nouveau qui ne trouve sa source dans la tradition la plus fondamentale, et reconnue comme telle.
Et cette réflexion me donne encore à réfléchir à ce qu'est l'essence de l'improvisation, qui n'est certes pas absence de culture ou méconnaissance de l'histoire, mais bien dépassement de la culture estampillée comme telle et de l'histoire comme lieu d'admiration d'oeuvres considérées comme intangibles.
A suivre...
Et cette réflexion me donne encore à réfléchir à ce qu'est l'essence de l'improvisation, qui n'est certes pas absence de culture ou méconnaissance de l'histoire, mais bien dépassement de la culture estampillée comme telle et de l'histoire comme lieu d'admiration d'oeuvres considérées comme intangibles.
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