vendredi 16 janvier 2009

samedi 17 janvier - giselle

... écouté les six versions de "Giselle" à ma disposition. J'avais en effet, mardi, fait le projet d'écouter en alternance ces six versions pour essayer d'en saisir les différences. Je les avais d'abord classées par ordre chronologique, en partant de la plus récente, 2008, pour remonter jusqu'à la plus ancienne, 1991. A l'expérience, ce classement m'a semblé peu pertinent. Il supposait en effet une évolution entre les différentes interprétations. L'écoute ne m'a pas confirmé dans cette idée. Il me semble bien plus pertinent de caractériser chaque version par le nombre de musiciens, de seize à deux, du big band au duo, en passant par "Douces Illusions" et son orchestre de cordes, et par les conditions d'enregistrement, en studio ou en public. En fait, après une première écoute suivant l'ordre chronologique régressif, j'ai fait ce que j'appellerais des écoutes croisées, deux à deux, en me laissant guider par l'humeur et le hasard. Je manque de notions et de termes techniques pour analyser finement mes impressions, mais je retire de cette expérience l'enseignement suivant : je n'ai pas, comme je l'ai dit, perçu une ligne d'évolution dans le temps, en revanche l'écoute de ces différentes versions, dont aucune ne m'apparait primordiale par rapport aux autres, a fait émerger une impression fondamentale, une perception intuitive de "Giselle". D'une certaine façon, j'ai conscience de mieux comprendre maintenant l'essence même de cette composition. Comment dire ? Il n'y a pas une version de référence par rapport à laquelle j'aurais perçu les différences des autres ; il y a la perception de différences entre les différentes versions, et c'est cette perception multiple qui est maintenant pour moi "Giselle". Je ne doute pas d'ailleurs qu'une écoute d'une autre version viendrait complexifier cette perception "différentielle". On a du mal sans doute à concevoir des différences sans référence à laquelle les rapporter, et pourtant, pour moi, c'est ainsi : "Giselle", c'est le jeu des différences entre les différentes "Giselle".



- "Richard Galliano & Brussels Jazz Orchestra, Ten Years Ago", 2008, enregistrement en studio. Durée : 5:50. Saxophones, flûtes, clarinettes (5) ; trompettes (4) ; trombones (4) ; contrebasse ; batterie et accordéon. Soit seize musiciens.

- "Michel Portal & Richard Galliano", Concerts", 2004, enregistrement en public. Durée : 4:27. Clarinette et Accordéon. Duo.

- " Ivan Paduart, Galliano, Aerts, etc... Douces Illusions", 2004, enregistrement en studio. Durée : 7:38. Piano, accordéon, contrebasse, batterie, percussions, strings ensemble musique nouvelle (4 violons ; 2 altos ; 2 violoncelles). Soit treize musiciens.

- "Richard Galliano, Laurita", 1994, enregistrement en studio. Durée : 5:04. Accordéon, contrebasse, batterie, harmonica. Soit quatre musiciens.

- "Richard Galliano & Gabriele Mirabassi", 1992, enregistrement en studio. Durée : 7:20. Clarinette et accordéon. Duo.

- "Richard Galliano Quartet, New Musette", 1991, enregistrement en public. Durée : 4:55. Accordéon, guitare, contrebasse, batterie. Quartet.

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