mercredi 16 septembre 2009

jeudi 17 septembre - éoléon 12 septembre

Le samedi 12, la journée est largement sous le signe des accordéons Roland. Démonstrations et expositions le matin, concours l'après-midi. L'accordéon, c'est aussi du marketing. Je ne dirai rien de l'exposition - démonstration, car je n'y ai pas assisté. De même, je n'ai pas assisté à la master-classe de Jean Corti le matin et en début d'après-midi, mais Jean-Marc Licavoli nous en a donné des échos enthousiastes.

Sous les tentes dressées pour le repas du soir, avant et après le concours, on pouvait croiser Jacques Mornet, L. Beier, le président de Roland Europe, Nathalie Boucheix, les candidats au concours V-accordéons Roland et leurs parents. Le monde de l'accordéon, c'est aussi cela, des concours et les acteurs de ce monde, acteurs institutionnels ou acteurs d'un moment. Ce moment, comme le concours lui-même, m'a intéressé. Compétition, relations formelles et informelles, peut-être même réseaux et jeux d'influence...

J'ai photographié ici le lauréat du concours "junior". Dans quinze ans, peut-être, je dirai que je l'avais écouté à Buzet, à ses débuts.
Avant le concours "senior", L. Beier donne une démonstration des possibilités de l'instrument. Au fond de la scène, son image. Je suis frappé par sa concentration et son sérieux. Par sa simplicité aussi.

Image du lauréat "senior". Comme pour le junior, je pourrai dire que je l'ai vu débuter.


Je publie ces deux photographies du quatuor Toulouse Accordéons parce qu'elles sont quasi identiques. J'aurais pu en produire encore une douzaine semblable. Elles montrent bien la posture des quatre accordéonistes. Très économes de leurs gestes. Un répertoire classique : Mozart, Rossini, Bach. Mais aussi "Tango pour Claude". Une interprétation magnifique. L'une des plus émouvantes que je connaisse. Inattendu. Surprenant.






Ces images de L. Beier me paraissent significatives de son comportement. D'une certaine façon, je les mettrais volontiers en correspondance avec celle de J. Corti. Même professionnalisme, même rigueur. Mais, en revanche, autant mon admiration est "chaude" à l'égard de Corti, autant elle est "froide" à l'égard de Beier. Je veux dire que Corti me touche et m'émeut, alors que Beier suscite chez moi une admiration cérébrale, intellectuelle. J'admire son toucher et sa culture, manifestes dans sa facilité à varier les styles, mais la technicité de l'instrument introduit entre son jeu et mon écoute une distance qui supprime tout affect. J'ai sans doute été sensible à la dimension technologique de la prestation de L. Beier. L'introduction d'une clé USB dans l'accordéon et le jeu sur play-back qu'elle permet m'ont intéressé, mais pas touché. D'une certaine façon, l'attirail technique du Roland "impersonnalise" le jeu de l'accordéoniste. J'ai pensé à plusieurs reprises qu'un retour à l'acoustique aurait permis de mieux percevoir et apprécier l'originalité et la personnalité de L. Beier.



















Cette image m'amuse : veut-il hypnotiser le micro ? Dialogue-t-il avec lui ?



En fait, si je me réfère aux catégories de R. Barthes, je dirais que mon écoute de Corti relève du punctum, alors que cette de Beier relève du studium. Pour cela aussi, j'estime que ce festival était réussi.

Enfin, tard le soir, pour ainsi dire déjà le 13, bal occitan animé par la Cola Tarnesa, environ vingt instrumentistes...


... dont quatre ou cinq diatoniques. Le fond de l'air est frais, mais la musique est chaleureuse.



















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