mercredi 16 septembre 2009

jeudi 17 septembre - éoléon 11 septembre

Finalement, ces derniers jours, nous avons été souvent absents de Pau. A notre retour, nous observons qu'entre la restauration du jardin assoiffé et en partie grillé, les visites à mes parents, les courses à l'hypermarché, les invitations chez les uns et les autres, ou chez nous, et le courrier qui attend impatiemment nos réponses, nous observons que le temps passe à une vitesse folle. Je vous le dis, la vie de retraité n'est pas une sinécure. Entre les concerts à repérer sur internet, les réservations à faire, la route à pacourir, la fonction de Papou - Mamou à assumer à Toulouse et tout le reste... notamment assister aux concerts, nous ne trouvons plus une minute à consacrer à nos blogs.

Pourtant, pas question de ne pas garder trace du festival Eoléon que nous venons de vivre à Buzet sur Tarn le 11 et le 12 septembre. Les moments heureux se bousculent. Je voudrais tout dire. Ce serait trop. Me voilà contraint de choisir. Tâche impossible. Essayons tout de même. J'ai une affection particulière pour ce festival pour au moins trois raisons :

- l'espace Ribatel, où il a lieu, est pour moi comme une île où la famille de l'accordéon a plaisir à se retrouver. Pas de chiqué, pas d'esbroufe, pas de frime. Jean Corti et Ludovic Beier sont à l'affiche. Mais tout le monde trouve ça naturel. D'ailleurs, ils ne sont pas seulement sur scène. Ils sont aussi présents parmi les participants - musiciens et public - et parlent avec qui le veut sans détours ni affectation.
- ce festival est l'occasion de retrouver Jean-Marc Licavoli et ses copains, de vrais seniors indignes et fiers de l'être. On parle accordéon, on confronte nos impressions, on les approfondit. On a plaisir à parler encore et encore des concerts partagés ou des concerts à venir.
- je connais peu Thierry Capdeville, même si nous avons discuté un peu à deux ou trois reprises, mais j'ai de l'estime pour son entreprise. J'imagine le travail, les soucis et le reste qu'il doit assumer et je le remercie de me permettre d'écouter Corti ou Beier, bien sûr, mais aussi Somi de Granadas, le quatuor Toulouse Accordéon, la Cola Tarnesa ou encore lui-même en duo avec J.-M. Zaldivar (Zambra Swing).

C'est pour toutes ces raisons, que je garde précieusement le programme et nos billets d'entrée.
Le soir tombe. Le fond de l'air est chaud. L'apéro est sympathique. J'en profite pour faire signer mes disques par J. Corti, Thierry Roques et Guillaume Lopez. Thierry Capdeville a apporté avec mille attentions son Fratelli Crosio à Jean Corti. Trois autres accordéonistes se joignent à eux. "Mon Amant de Saint-Jean".

Cette image est bien caractéristique d'une attitude générale de sérieux. Ce qu'on fait, on le fait bien. De ce point de vue, le professionnalisme de Jean Corti est remarquable. Il suscite la sympathie tant lui-même rayonne en toute simplicité.


Le duo introduit la première soirée du festival. Ce n'est jamais un rôle facile. Il l'accomplit parfaitement. Je joue à cache-cache avec le pupitre de Thierry.

De cette introduction, une impression d'intense concentration me reste. Cette image, plutôt abstraite, en rend assez bien compte.


Cette image-ci me convient pour rendre compte de l'attitude de Thierry Roques : attentif, concentré, l'oeil un peu ironique. On ne se prend pas au sérieux, même si tout est exécuté avec le plus grand sérieux. Le duo fonctionne bien. Leur musique me touche : l'accord de l'accordéon avec les flûtes ou le chant de G. Lopez est émouvant.


Posture du duo. Regard qui se perd au loin pour l'un, regard fixé à quelques centimètres pour l'autre. Un voyage de Grenade en Grenade, d'ici jusqu'à Grenade, là-bas. Un beau voyage.





Jean Corti, l'air de ne pas y toucher, évoque Piaf, Barbara, Brel... J'aime sa manière de se pencher sur son instrument. Est-ce parce qu'il interprète des chansons connues de tous, mais j'associe immédiatement son jeu à la voix humaine. Rarement j'ai eu ainsi la sensation que l'accordéon est chaud et que son souffle est comme une palpitation vivante.
















Malgré sa qualité technique déficiente, j'aime cette image : Jean Corti est au plus près de son instrument. A-t-il oublié la présence des spectateurs ? Il joue pour nous bien sûr, mais j'imagine qu'il joue d'abord pour lui-même et pour toutes ces présences qu'il à convoquées ici, sur cette scène, ce soir de 11 septembre.














1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

je vends un bandonéon Fratelli Crosio nacré blanc,année 1970,prix a débatre
0626225911

10 juin 2010 à 06:03  

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