vendredi 30 janvier - photonotes capc entrepôt lainé
Le vaste espace des entrepôts Lainé est sombre et silencieux. Quelques visiteurs se déplacent comme des ombres dans la travée centrale transformée par la magie d'une installation en forme de vitrail gigantesque en une sorte de nef de cathédrale.
A peine éclairé, entouré de quelques personnes qui semblent attendre quelque Godot, un violoncelliste, seul dans son monde, répète le concert qu'il va donner dans quelques minutes. Une création mondiale en présence d'Eliane Radigue, le compositeur (la compositeure ? la compositrice ?)...
A peine éclairé, entouré de quelques personnes qui semblent attendre quelque Godot, un violoncelliste, seul dans son monde, répète le concert qu'il va donner dans quelques minutes. Une création mondiale en présence d'Eliane Radigue, le compositeur (la compositeure ? la compositrice ?)...
Parmi les oeuvres conceptuelles et les installations exposées, un paquet dont la présence nous intrigue. Nous nous interrogeons, mais nous restons avec nos interrogations... Nous ne pouvons croire, ce qui pourtant est le plus probable, qu'il s'agit d'un sac de gravats oublié par des ouvriers. a moins que ce ne soit une manière de nous faire voir les gravats autrement que comme des gravats.
Et puis, cette sculpture étrange. Ni titre, ni fiche descriptive, ni nom d'auteur, ni date. Rien. J'ai déjà dit qu'il y avait d'autres sculptures identiques dans d'autres salles et que j'avais été choqué par l'attitude de certaines personnes qui n'avaient rien trouvé de mieux que de s'asseoir dessus, sans vergogne. Un objet d'art n'est pas un objet utilitaire. Non ?
Plus tard, alors que toutes les lumières ont été éteintes, sauf un projecteur débile, une applique portant la mention "sortie de secours" en vert fluo et une autre portant l'indication vivement éclairée "toilettes", le violoncelliste a commencé son concert. L'entrepôt Lainé ressemble non plus à une cathédrale, mais à des catacombes. On a l'impression d'être convié à une cérémonie mystérieuse d'une secte improbable. La pénombre pour ne pas dire l'obscurité et le son continu du violoncelle qui étire le temps nous plongent dans un état physique étrange. On a pour ainsi dire perdu nos repères d'espace et de temps : hallucination cénesthésique. On est loin de la lumière et de l'éclat du concert de tango ! Autre lieu, autre musique.
Plus tard, alors que toutes les lumières ont été éteintes, sauf un projecteur débile, une applique portant la mention "sortie de secours" en vert fluo et une autre portant l'indication vivement éclairée "toilettes", le violoncelliste a commencé son concert. L'entrepôt Lainé ressemble non plus à une cathédrale, mais à des catacombes. On a l'impression d'être convié à une cérémonie mystérieuse d'une secte improbable. La pénombre pour ne pas dire l'obscurité et le son continu du violoncelle qui étire le temps nous plongent dans un état physique étrange. On a pour ainsi dire perdu nos repères d'espace et de temps : hallucination cénesthésique. On est loin de la lumière et de l'éclat du concert de tango ! Autre lieu, autre musique.
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