vendredi 30 janvier - photonotes pau bordeaux
Pendant que nous roulions vers Bordeaux, entre 10 et 11 heures, Françoise a pris ces photographies. De longues files de camions traversent la forêt landaise dont le sol est gorgé d'eau. Les bas-côtés débordent et parfois les champs scintillent malgré l'absence de soleil. Ils sont recouverts par une pellicule encore fine d'eau de pluie. Nous n'imaginons pas en cet instant que le sol détrempé n'est plus capable de fixer les racines des pins. Le vent violent de la tempête déracinera peut-être encore plus d'arbres qu'il n'en brisera. Pour le moment, dans notre bulle, nous ne voulons penser qu'au plaisir du concert à venir et en particulier à celui d'écouter Bruno jouer du tango.
Ce trajet jusqu'à Bordeaux est étrange. Tout se passe comme si l'on devait parcourir une sorte de sas interminable avant de pouvoir profiter en toute quiétude d'une heure de concert. Comme un parcours initiatique. Devant l'obstination des grains qui se succédent sans interruption, on est tenté d'appeler cela une tempête. On se rendra compte un peu plus tard, en traversant à nouveau les landes, qu'une tempête, c'est tout autre chose.
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