vendredi 9 décembre - réflexion à propos d'un certain nouveau chantier...
Comme j'écoutais en alternance quelques titres de compositions contemporaines joués par Fanny Vicens et par Viviane Chassot, notamment "Shrift 3" de B. Lang, une idée m'est venue spontanément à l'esprit, une idée qui, j'en prends tout de suite conscience, s'appliquerait aussi bien à Vincent Lhermet ou encore à Pascal Contet mais aussi à Bruno Maurice, entre autres... Une idée sans doute banale, mais une idée qui, en la circonstance, s'impose à moi comme une évidence.
Cette évidence est la suivante : quand ces artistes interprètent une œuvre et, ce faisant, lui donnent vie, lui donnent, si j'ose dire, une âme, c'est comme si la création originale qu'ils réalisent résultait en quelque sorte de la rencontre dialectique entre deux virtuosités. Virtuosité de l'interprète, qui doit assimiler et maitriser techniquement et intellectuellement la partition, et pour cela se mettre en danger et se dépasser sans cesse ; virtuosité de l'instrument lui-même qui, sous la conduite de l'interprète, se découvre capable de produire des sons improbables et, jusqu'ici, inouïs.
La virtuosité de l'interprète "pousse" l'instrument à dépasser ses propres limites et ce dépassement, à son tour, provoque l'interprète lui faisant obligation, esthétique et morale, de dépasser ses propres capacités et limites actuelles. Et ainsi de suite... C'est en ce sens, pour désigner ce processus, que je parlais ci-dessus de rencontre dialectique, c'est-à-dire dynamique. Un mouvement de confrontation exigeante et complice entre l'interprète et son instrument. Une évidence dorénavant pour moi, disais-je.
Une évidence qui trouverait a posteriori sa confirmation dans la relation que Bruno Maurice, par exemple, entretient avec son instrument, plus qu'un instrument, quasiment une personne, son Bayan Appassionata... Une merveille de technologie telle que la machine, bien au-delà d'un fonctionnement mécanique, existe comme un être animé par son propre souffle.
Voilà ! Ma réflexion est peut-être banale, mais je voulais en prendre acte tant elle ne résulte d'aucun raisonnement, d'aucune argumentation, mais seulement d'une de ses évidences qu'offre tout à coup le plaisir esthétique.
Cette évidence est la suivante : quand ces artistes interprètent une œuvre et, ce faisant, lui donnent vie, lui donnent, si j'ose dire, une âme, c'est comme si la création originale qu'ils réalisent résultait en quelque sorte de la rencontre dialectique entre deux virtuosités. Virtuosité de l'interprète, qui doit assimiler et maitriser techniquement et intellectuellement la partition, et pour cela se mettre en danger et se dépasser sans cesse ; virtuosité de l'instrument lui-même qui, sous la conduite de l'interprète, se découvre capable de produire des sons improbables et, jusqu'ici, inouïs.
La virtuosité de l'interprète "pousse" l'instrument à dépasser ses propres limites et ce dépassement, à son tour, provoque l'interprète lui faisant obligation, esthétique et morale, de dépasser ses propres capacités et limites actuelles. Et ainsi de suite... C'est en ce sens, pour désigner ce processus, que je parlais ci-dessus de rencontre dialectique, c'est-à-dire dynamique. Un mouvement de confrontation exigeante et complice entre l'interprète et son instrument. Une évidence dorénavant pour moi, disais-je.
Une évidence qui trouverait a posteriori sa confirmation dans la relation que Bruno Maurice, par exemple, entretient avec son instrument, plus qu'un instrument, quasiment une personne, son Bayan Appassionata... Une merveille de technologie telle que la machine, bien au-delà d'un fonctionnement mécanique, existe comme un être animé par son propre souffle.
Voilà ! Ma réflexion est peut-être banale, mais je voulais en prendre acte tant elle ne résulte d'aucun raisonnement, d'aucune argumentation, mais seulement d'une de ses évidences qu'offre tout à coup le plaisir esthétique.
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