samedi 1 février 2014

samedi 1er février - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

En ce samedi 1er février, après des jours et des jours de pluie, il pleut encore et les prévisions ne sont guère encourageantes. Les jours se suivent et se ressemblent. Sauf qu'aujourd'hui, il y a dans la boîte à lettres le numéro 138 d'"Accordéon et accordéonistes", numéro de février 2014, 84 pages, 7 euros. Si j'osais une image audacieuse, je dirais que son arrivée est comme un rayon de soleil.

Je lis d'abord l'éditorial de Philippe Krümm et j'y relève cette phrase : "Pour faire connaitre en France l'instrument manufacturé souvent par des personnes passionnées, il y a des concerts, bals, festivals, galas, disques, vidéos, radios, sites, blogs, un peu de "télé" et, depuis un an, un "Salon"... Un petit milieu encore peu "crossover", où parfois circule une image surannée". Cette dernière phrase me conforte dans ce que me montrent souvent mes observations, mais dont, vu le nombre limité de celles-ci, je doute. Rappelons-nous que l'adjectif suranné signifie "qui a cessé d'être en usage, qui évoque une époque révolue". Mais encore que les bons dictionnaires donnent comme mots proches ou apparentés : antique, démodé, désuet, obsolète, vieilli, vieillot, arrièré, dépassé, périmé, rétrograde" et que les contraires les plus courants sont actuel, neuf et nouveau. Ben, mon vieux ! Quel portrait ! Surtout si l'on y ajoute la notion de petit milieu. Evidemment, étant donné ma connaissance limitée du monde de l'accordéon, je n'aurais jamais osé exprimer un tel jugement de ma propre initiative, mais avec la caution d'un expert je reconnais que c'est bien là ce que je pense.

Après, la rubrique "Infomatos", maintenant régulière en page 6. Intéressante, mais pourquoi ce titre "Infomatos" et pas, tout simplement "Pub !" car en fait d'information il s'agit plutôt de com' comme on dit aujourd'hui.

- n° 135, page 6, "Beltuna Studio II K
- n° 136, page 6, Roland FR-8X
- n° 137, page 6, Cavagnolo Digit
- n° 138, page 6, Gamme Fun Hohner

Pages 10 à 16, voire 17 si l'on inclut une page publicitaire qui propose à souscription une Anthologie de l'accordéon, une Tête d'affiche consacré à Eric Bouvelle. Très intéressant article, qui décrit bien l'activité et les projets de cet accordéoniste ainsi que les contraintes financières qui pèsent sur les orchestre et conduisent à une réduction drastique du nombre de musiciens engagés. On y trouve aussi une information qui m'a intrigué, où Eric Bouvelle explique son projet d'enregistrer des morceaux d'accordéon sous le nom de "Collection Dancing" et il précise que cet enregistrement se fera "avec de vrais musiciens". Tiens donc ! De vrais musiciens, c'est-à-dire des gens qui jouent de la musique sur des instruments de musique. "Je n'avais plus de plaisir, dit-il, à enregistrer en ayant recours à des machines".

Page 19, un Entretien de Françoise Jallot avec Hubert Plessis. Il cite parmi ceux qui l'ont influencé Richard Galliano, Lionel Suarez, Vincent Peirani, qui amènent l'accordéon en des contrées inconnues,  et il ajoute :"Je n'ai toutefois jamais cessé d'apprécier les valses de Jo Privat, Tony Murena, Gus Viseur, le swing d'Art Van Damme..." De belles références.

Pages 20 à 23, signé Francis Couvreux, un Portrait de Fabien Packo. Un portrait qui donne envie de mieux le connaitre. Idem, pages 24 et 25, un Entretien d'Anne Girard avec Alain Madec, avec ce sous-titre :"Des bidonvilles aux fest-noz bretons". Chauffe diato !

Dans le cahier Pédagogie, page 33, une publicité du Cnima... qui a attiré mon attention pour son contenu informatif mais aussi pour quelque raison plus personnelle. A vous, Mon cher Watson, de la découvrir.

Page 40, toujours dans le cahier Pédagogie, en rubrique Découverte cd, présentation d'un album, "Esprit Tango" d'un duo d'accordéons. Ce nom me dit quelque chose... Mais quoi ? Ah oui ! Page 72 du numéro 137, une chronique signée J.-P. M. qui assassine littéralement l'opus en question. Ce type de comportement étant rarissime dans cette revue, je me demande quelle mouche a piqué ce rédacteur. A minima, ça prouve que les rédacteurs de la revue sont libres de leurs jugements. A moins qu'il s'agisse d'une absence de coordination. Qu'en pensez-vous, Mon cher Watson ?

Sur la Gazette du Musette, pages 43 à 60, je n'ai rien à dire. Si ces pages sont si nombreuses, c'est qu'il y a un lectorat pour les apprécier. Je n'en fais pas partie. L'image du musette qui s'en dégage peut se traduire en quelques mots : à l'opposé du "new musette", il y a aussi le "kitsch musette" ; le monde du musette, c'est "le monde des clones". Mais nul n'est obligé ni de partager mes opinions, ni de faire effort pour en comprendre le bien fondé... de mon point de vue.

Page 70, je note une Chronique présentant l'album "Sandra vous enchante", une autoproduction Sandra Bouvelle. Bouvelle ? Ce nom ne vous dit rien, Mon cher Watson ?

Enfin, page 81, la rubrique "Le meilleur pour la fin" présente Marc Guitard - Barbatruc et salsa jazz". C'est sympathique, mais j'ai déjà dit tout le bien que je pense de ce titre de rubrique qui, par sa définition même, dévalorise tout ce qui a précédé.

ps : je ne voudrais pas passer sous silence, page 26, la carte postale d'un accordéoniste maori entouré de chanteuses et son commentaire toujours aussi intelligent, signé Gérard Dôle.





0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil