mardi 28 janvier - "utopian wind", un opus de pascal contet
J'ai dit, dans un article daté du samedi 18 de ce mois, quelles furent nos impressions à l'écoute du récital d'improvisations de Pascal Contet donné à Toulouse à l'espace Lieu commun dans le cadre des manifestations de "Pavé dans le Jazz".
Un beau récital prolongé agréablement par une discussion amicale où il fut question, entre autres échanges, de ses projets, de ses activités d'enseignement et de sa présence fin mars avec Marie-Christine Barrault au festival "Bouteille en bretelles" à Bourg Saint Andéol, et où l'occasion nous fut donnée d'acquérir un exemplaire de son album "Utopia Wind" enregistré au cours de "Journées de l'Utopia" qui se tenaient en mai 2013 en Autriche.
Déjà, le titre intrigue et donne envie d'écouter cet album tout de sobriété dans la présentation. Il s'agit d'un album solo d'improvisations créées sous l'inspiration de ces journées de l'utopie. Vent d'utopie ! On sait que l'utopie désigne un monde imaginaire, rêvé parfait, mais qui n'existe en aucun lieu. Pour certains dictionnaires, ce monde n'existe pas parce qu'il est impossible en soi ; pour d'autres, il n'existe pas parce qu'il décrit une organisation tellement parfaite qu'elle est quasi impossible à imaginer aujourd'hui... mais demain, peut-être ? Et pourquoi pas ? En tout cas, donner une sorte d'équivalent de l'utopie par la musique et spécialement par l'accordéon, voilà un beau défi pour un créateur de sons comme Pascal Contet.
Dès la première écoute de l'ensemble de l'album, je le situe dans la ligne d'un autre album que je trouve remarquable : "Icebergs"... Iceberg, utopie, des mondes incertains, improbables, mouvants... La couverture du disque montre un ciel nocturne traversé par des éclairs lumineux ; on peut, par analogie, penser à des icebergs traversés par des fissures énormes qui les disloquent ; de même, l'utopie qui émerge sur un fond sombre, noir, plein de confusions et d'éblouissements. Pour moi, ces deux albums vont ensemble.
En ce qui concerne précisément "Utopia Wind", j'en retiens pour l'instant deux idées :
- d'abord, la richesse harmonique de l'accordéon de Pascal Contet, en particulier cette sensation que son accordéon, avec sa maitrise des deux claviers, est vraiment un instrument stéréophonique. Soit dit en passant, même si ce n'est pas le but visé, toutes les improvisations qui composent cet album sont comme un exercice de style expérimentant les possibilités de cet instrument.
- ensuite, cet album est composé de treize titres, qui ont un nom commun :"Dialog" spécifié pour chacun par son numéro : 1, 2..... 13. De "Dialog 1", 7:01, à "Dialog 13", 7:59... en passant par "Dialog 2", 5;00, etc... De cet ensemble de titres, je retiens d'une part qu'ils relèvent de ce que j'appelle une musique méditative, une musique qui donne à écouter et à rêver, et d'autre part qu'il fonctionne comme un système. Je m'explique : un système, par différence avec un ensemble mécanique, disons une simple collection formée d'unités indépendantes, un système donc se caractérise par le fait que l'ensemble est plus que la somme des parties. C'est très précisément ce qui se passe ici : d'écoute d'un titre en écoute d'un autre, puis de l'écoute de ces deux à l'écoute d'un troisième qui en modifie les effets, sans cesse un système se forme, se déforme et se reforme. Un système vivant donc : un organisme. Du coup, je comprends mieux la désignation de ces titres. Ces dialogues, ce sont ceux qu'ils entretiennent entre eux comme un jeu de miroirs ou, en termes plus abstraits, comme un jeu d'interactions. Une organisation rigoureuse et imprévisible.
Un beau récital prolongé agréablement par une discussion amicale où il fut question, entre autres échanges, de ses projets, de ses activités d'enseignement et de sa présence fin mars avec Marie-Christine Barrault au festival "Bouteille en bretelles" à Bourg Saint Andéol, et où l'occasion nous fut donnée d'acquérir un exemplaire de son album "Utopia Wind" enregistré au cours de "Journées de l'Utopia" qui se tenaient en mai 2013 en Autriche.
Déjà, le titre intrigue et donne envie d'écouter cet album tout de sobriété dans la présentation. Il s'agit d'un album solo d'improvisations créées sous l'inspiration de ces journées de l'utopie. Vent d'utopie ! On sait que l'utopie désigne un monde imaginaire, rêvé parfait, mais qui n'existe en aucun lieu. Pour certains dictionnaires, ce monde n'existe pas parce qu'il est impossible en soi ; pour d'autres, il n'existe pas parce qu'il décrit une organisation tellement parfaite qu'elle est quasi impossible à imaginer aujourd'hui... mais demain, peut-être ? Et pourquoi pas ? En tout cas, donner une sorte d'équivalent de l'utopie par la musique et spécialement par l'accordéon, voilà un beau défi pour un créateur de sons comme Pascal Contet.
Dès la première écoute de l'ensemble de l'album, je le situe dans la ligne d'un autre album que je trouve remarquable : "Icebergs"... Iceberg, utopie, des mondes incertains, improbables, mouvants... La couverture du disque montre un ciel nocturne traversé par des éclairs lumineux ; on peut, par analogie, penser à des icebergs traversés par des fissures énormes qui les disloquent ; de même, l'utopie qui émerge sur un fond sombre, noir, plein de confusions et d'éblouissements. Pour moi, ces deux albums vont ensemble.
En ce qui concerne précisément "Utopia Wind", j'en retiens pour l'instant deux idées :
- d'abord, la richesse harmonique de l'accordéon de Pascal Contet, en particulier cette sensation que son accordéon, avec sa maitrise des deux claviers, est vraiment un instrument stéréophonique. Soit dit en passant, même si ce n'est pas le but visé, toutes les improvisations qui composent cet album sont comme un exercice de style expérimentant les possibilités de cet instrument.
- ensuite, cet album est composé de treize titres, qui ont un nom commun :"Dialog" spécifié pour chacun par son numéro : 1, 2..... 13. De "Dialog 1", 7:01, à "Dialog 13", 7:59... en passant par "Dialog 2", 5;00, etc... De cet ensemble de titres, je retiens d'une part qu'ils relèvent de ce que j'appelle une musique méditative, une musique qui donne à écouter et à rêver, et d'autre part qu'il fonctionne comme un système. Je m'explique : un système, par différence avec un ensemble mécanique, disons une simple collection formée d'unités indépendantes, un système donc se caractérise par le fait que l'ensemble est plus que la somme des parties. C'est très précisément ce qui se passe ici : d'écoute d'un titre en écoute d'un autre, puis de l'écoute de ces deux à l'écoute d'un troisième qui en modifie les effets, sans cesse un système se forme, se déforme et se reforme. Un système vivant donc : un organisme. Du coup, je comprends mieux la désignation de ces titres. Ces dialogues, ce sont ceux qu'ils entretiennent entre eux comme un jeu de miroirs ou, en termes plus abstraits, comme un jeu d'interactions. Une organisation rigoureuse et imprévisible.
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