dimanche 19 janvier 2014

lundi 20 janvier - lionel suarez à orthez

Quand on a reçu le programme des "Saisons d'Orthez" (40 kilomètres d'autoroute à l'ouest de Pau), Françoise a tout de suite noté le concert suivant : Toulouse Con Tour, samedi 18 janvier, 20h30, théâtre Francis Planté. Durée 1h30. distribution : trois chanteurs toulousains, Art Mengo, Yvan Cujious et Magyd Cherfi, accompagnés à l'accordéon par Lionel Suarez qui "réarrangeront à leur manière les grands classiques toulousains, parfois pudiques, parfois exubérants". A l'énoncé de ce programme, j'ai eu un instant de doute ou plus exactement de crainte que Lionel ne soit relégué au second plan. Mais comme Françoise avait très envie de savoir ce qu'il en était de ce spectacle par ses propres yeux et ses propres oreilles, on a tout de suite téléphoné au service culturel pour réserver deux places. Et comme on a été plutôt rapide, on a obtenu deux billets A16 et A17, premier rang, plein milieu.

On est arrivé vers 19h00 à Orthez ; on a grignoté quelques charcuteries au bistrot sur la place du théâtre ; on a bu deux portos et l'on a rejoint nos places. Prière d'éteindre les téléphones  mobiles ; interdiction de prendre des photos en cours de spectacle. Rien que de très classique. J'ai dû me contenter, en toute discrétion, de ne faire qu'une quarantaine de photographies. En un sens, c'est frustrant ; en même temps, prendre des images à la volée, c'est plutôt excitant, avec des résultats parfois inattendus.

Pour aller à l'essentiel, je dirais que Françoise avait eu du flair en pensant que ce concert serait un bon moment. Ce fut en effet une belle réussite. En ce qui concerne les chanteurs, j'ai bien apprécié la poésie de leurs textes, j'ai aimé leur humour et leur ancrage dans leur territoire toulousain. Ainsi ont défilé Carlos Gardel, Pierre Perret, Claude Nougaro, Francis Cabrel... J'ai aimé aussi leurs mélodies et la composition même de leur programme, bien équilibré quant à leurs permutations. Mais je dois dire qu'au delà de toutes ces qualités, déjà fort appréciables, j'ai admiré au plus haut point la prestation de Lionel Suarez. Une présence de tous les instants, du début à la fin. Et quelle présence ! Au point qu'en l'écoutant je me disais que, contrairement à ce que j'avais pu craindre, c'est bien lui qui était au premier plan. Tout de suite, m'est venu à l'esprit une expression :'Lionel tient la baraque", qui ne m'a pas quitté durant tout le concert. Je veux dire par là qu'il a, durant toute la soirée, balisé le terrain, soutenu ses collègues et donné à ce concert sa couleur, son rythme et sa structure. Cela n'enlève rien au talent des autres, mais exprime pour moi la qualité exceptionnelle de la prestation de Lionel. Fluidité, précision, énergie et virtuosité tranquille... Du grand art !

20h21. On vient de prendre place. On note l'installation : les micros des trois chanteurs au premier plan. Au second plan, l'accordéon de Lionel Suarez, mais aussi un cajon plutôt sophistiqué et une sorte de tambourin à clochettes, dont il fera grand usage. Bonjour la rythmique ! Ce que l'on ne peut deviner, c'est qu'il jouera aussi du piano, non visible ici, à gauche en regardant la scène. Et qu'il en jouera fort bien.


21h15. Une vue d'ensemble où il manque cependant à gauche Art Mengo.


21h16. Une vue de détail : zoom sur Lionel Suarez. Tranquille et rassurant.


21h49. Un accordéon magnifique ; une couleur entre rouge et orange. Contraste entre le bois, d'une part, et les claviers et le soufflet, d'autre part. Fête sonore ! Fête visuelle ! On a du mal à croire que l'accordéon est une chose mécanique et qu'il n'est pas animé par lui-même. En tout cas, ses mouvements me fascinent.

 
21h50. L'accordéon dans la lumière ; l'accordéoniste dans l'ombre.
 

21h54. Tous les deux, l'accordéon et l'accordéoniste, dans la pleine lumière.


22h22. Une attitude caractéristique de Lionel : un sourire plein de force tranquille.


22h28. C'est le moment du rappel : Lionel s'est levé ; il joue de l'accordéon debout. C'est bientôt la fin.
 
Minuit. Retour à la maison, à Pau. Une route un peu délicate car le brouillard est dense et les phares  ont du mal à le percer. On a comme une petite faim : œufs sur le plat, pain grillé, fromage de brebis des Pyrénées, clémentines, bière. Et pour Françoise, une tisane pour accompagner le visionnement d'un ou deux épisodes d'une série télé... Je ne saurais dire laquelle. Je vais me coucher.

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