lundi 13 janvier - trois albums et deux concerts
Cette photographie demande quelques explications. Disons qu'elle représente en quelque sorte le chantier qui m'attend, étalé sur mon bureau.
Mercredi, 13 heures. Au moment de prendre la route vers Toulouse où l'on va jouer Papou-Mamou, dans le courrier, un paquet sympathique :
- "MKF [Trio] Hürven / D. Bartollletti, S. Millerte, N. Pignol", 2012, Mustradem. Un disque dont on a eu connaissance par une interview de Norbert Pignol dans le dernier "Accordéon et accordéonistes" et qui nous intrigue. En tout cas, dont on a envie de savoir quelle est cette musique qui correspond à la présentation et à l'analyse qui en sont faites dans la revue.
Jeudi 9 et vendredi 10, à 20h30, à l'espace Croix-Baragnon, concert du duo Vincent Peirani - Emile Parisien. On commence à connaitre le style de Vincent Peirani et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on l'admire sans réserves ; on ignore tout de ce que joue Emile Parisien. Ce mélange de savoir-déjà-là et d'ignorance est plutôt excitant. A y regarder de près, on peut compter cinq billets. Le jeudi en effet, Françoise et moi, nous sommes, à notre habitude, arrivés à 19h30. C'est ainsi que l'on a pu choisir nos places : premier rang, un peu à gauche de l'allée centrale pour voir au mieux l'accordéon de Vincent et pour découvrir en même temps la posture et la gestuelle d'Emile Parisien. Après le concert, on a remercié Emile ; on lui a dit à quel point on avait apprécié son jeu. Et puis, on a parlé du concert de ce soir et de quelques autres (Trentels, Perpignan, Tulle, etc...) avec Vincent. Je lui ai demandé une signature pour "Tanguillo" ou pour "Thrill Box", à son choix. Il a choisi ce dernier. Par discrétion, j'ai masqué sur la photo sa dédicace, plus qu'aimable, mais on peut voir sur la couverture le dessin d'un délicieux accordéoniste comme un papillon.
Le lendemain, vendredi, on a eu le plaisir de retrouver quelques copains et de parler accordéon. Bien sûr, on a rien dit de notre enthousiasme pour leur laisser le plaisir de la découverte. Si l'on regarde bien, on peut compter trois billets : un vrai bonheur, Charlotte était avec nous. Pour l'anecdote, juste un mot sur l'avant-concert. On avait décidé que j'irais attendre l'ouverture des portes et que je garderais les places dès 19h30 pendant que Françoise et Charlotte en profiteraient pour aller grignoter des tapas et boire un coup. Résultat, elles ont choisi un bistrot où précisément se trouvaient Emile et Vincent et ainsi ont pu discuter longuement avec eux en toute tranquillité d'esprit. On avait exactement les mêmes places qu'hier. Le concert fut, forcément, le même et pas le même que la veille. Pas exactement pareil quant à la forme, mais un même moment de bonheur.
En assistant à ce concert, je me suis fait cette remarque qu'en fait un concert, c'est toujours un mixte inextricable de perceptions auditives, évidemment, et de perceptions visuelles. Voir Emile et Vincent produire leur musique avec tout leur corps, c'est une expérience sans commune mesure avec l'audition seule, par exemple celle que propose un cd. Et justement, le contraste entre ces deux musiciens est un élément de plaisir bien spécifique. L'un est très grand, l'autre non. L'un a un instrument dont le volume et la plasticité sautent aux yeux, l'autre a un saxophone soprano, filiforme et rigide. L'un cultive une attitude distanciée, l'autre est comme animé d'une sorte de transe, à tel point qu'à un moment donné m'est venue l'idée qu'Emile est certes un saxophoniste, mais aussi eu égard à sa gestuelle un "saxo-faune".
Après le concert, Charlotte avait un peu froid, on est rentré par le métro. Silencieux. Chacun, dans sa tête, essayait de se rappeler tel ou tel moment ou encore les titres des différents morceaux. Et puis, samedi, vers 10 heures, on est rentré à Pau. On a mangé chez le chinois. Je suis allé voir ma mère en sa maison de retraite. A mon retour, on a vidé la boite à lettres. Deux paquets nous attendaient :
- "Accordina(S)" de Jacques Bolognesi publié par La boite d'accordéon, une référence. On connaissait J. Bolognesi par des disques avec F. Varis ou M. Fosset ou encore par son album "Accordéon(S)", 2013.
- "Tango at Night" de Ronan Baudry, saxophones, et Guillaume Hodeau, bandonéon, label Boîte noire et Bâton d'argent, 2013.
Et voilà qu'avant de quitter Toulouse on s'est rendu compte que Pascal Contet se produisait, solo, mercredi 15 à 20 heures, Faubourg Bonnefoy, à l'espace Lieu commun, à quelques rues de la maison des "petits". Impossible de manquer ça. C'est dire comme il me reste peu de temps pour mettre noir sur blanc d'une part nos impressions et nos souvenirs des deux concerts et pour sélectionner quelques photos, et, d'autre part, pour mettre en mots nos sensations et impressions d'écoute des trois albums. D'aucuns croient que la vie de retraité est une sinécure. Quelle erreur !
Mercredi, 13 heures. Au moment de prendre la route vers Toulouse où l'on va jouer Papou-Mamou, dans le courrier, un paquet sympathique :
- "MKF [Trio] Hürven / D. Bartollletti, S. Millerte, N. Pignol", 2012, Mustradem. Un disque dont on a eu connaissance par une interview de Norbert Pignol dans le dernier "Accordéon et accordéonistes" et qui nous intrigue. En tout cas, dont on a envie de savoir quelle est cette musique qui correspond à la présentation et à l'analyse qui en sont faites dans la revue.
Jeudi 9 et vendredi 10, à 20h30, à l'espace Croix-Baragnon, concert du duo Vincent Peirani - Emile Parisien. On commence à connaitre le style de Vincent Peirani et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on l'admire sans réserves ; on ignore tout de ce que joue Emile Parisien. Ce mélange de savoir-déjà-là et d'ignorance est plutôt excitant. A y regarder de près, on peut compter cinq billets. Le jeudi en effet, Françoise et moi, nous sommes, à notre habitude, arrivés à 19h30. C'est ainsi que l'on a pu choisir nos places : premier rang, un peu à gauche de l'allée centrale pour voir au mieux l'accordéon de Vincent et pour découvrir en même temps la posture et la gestuelle d'Emile Parisien. Après le concert, on a remercié Emile ; on lui a dit à quel point on avait apprécié son jeu. Et puis, on a parlé du concert de ce soir et de quelques autres (Trentels, Perpignan, Tulle, etc...) avec Vincent. Je lui ai demandé une signature pour "Tanguillo" ou pour "Thrill Box", à son choix. Il a choisi ce dernier. Par discrétion, j'ai masqué sur la photo sa dédicace, plus qu'aimable, mais on peut voir sur la couverture le dessin d'un délicieux accordéoniste comme un papillon.
Le lendemain, vendredi, on a eu le plaisir de retrouver quelques copains et de parler accordéon. Bien sûr, on a rien dit de notre enthousiasme pour leur laisser le plaisir de la découverte. Si l'on regarde bien, on peut compter trois billets : un vrai bonheur, Charlotte était avec nous. Pour l'anecdote, juste un mot sur l'avant-concert. On avait décidé que j'irais attendre l'ouverture des portes et que je garderais les places dès 19h30 pendant que Françoise et Charlotte en profiteraient pour aller grignoter des tapas et boire un coup. Résultat, elles ont choisi un bistrot où précisément se trouvaient Emile et Vincent et ainsi ont pu discuter longuement avec eux en toute tranquillité d'esprit. On avait exactement les mêmes places qu'hier. Le concert fut, forcément, le même et pas le même que la veille. Pas exactement pareil quant à la forme, mais un même moment de bonheur.
En assistant à ce concert, je me suis fait cette remarque qu'en fait un concert, c'est toujours un mixte inextricable de perceptions auditives, évidemment, et de perceptions visuelles. Voir Emile et Vincent produire leur musique avec tout leur corps, c'est une expérience sans commune mesure avec l'audition seule, par exemple celle que propose un cd. Et justement, le contraste entre ces deux musiciens est un élément de plaisir bien spécifique. L'un est très grand, l'autre non. L'un a un instrument dont le volume et la plasticité sautent aux yeux, l'autre a un saxophone soprano, filiforme et rigide. L'un cultive une attitude distanciée, l'autre est comme animé d'une sorte de transe, à tel point qu'à un moment donné m'est venue l'idée qu'Emile est certes un saxophoniste, mais aussi eu égard à sa gestuelle un "saxo-faune".
Après le concert, Charlotte avait un peu froid, on est rentré par le métro. Silencieux. Chacun, dans sa tête, essayait de se rappeler tel ou tel moment ou encore les titres des différents morceaux. Et puis, samedi, vers 10 heures, on est rentré à Pau. On a mangé chez le chinois. Je suis allé voir ma mère en sa maison de retraite. A mon retour, on a vidé la boite à lettres. Deux paquets nous attendaient :
- "Accordina(S)" de Jacques Bolognesi publié par La boite d'accordéon, une référence. On connaissait J. Bolognesi par des disques avec F. Varis ou M. Fosset ou encore par son album "Accordéon(S)", 2013.
- "Tango at Night" de Ronan Baudry, saxophones, et Guillaume Hodeau, bandonéon, label Boîte noire et Bâton d'argent, 2013.
Et voilà qu'avant de quitter Toulouse on s'est rendu compte que Pascal Contet se produisait, solo, mercredi 15 à 20 heures, Faubourg Bonnefoy, à l'espace Lieu commun, à quelques rues de la maison des "petits". Impossible de manquer ça. C'est dire comme il me reste peu de temps pour mettre noir sur blanc d'une part nos impressions et nos souvenirs des deux concerts et pour sélectionner quelques photos, et, d'autre part, pour mettre en mots nos sensations et impressions d'écoute des trois albums. D'aucuns croient que la vie de retraité est une sinécure. Quelle erreur !
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