samedi 18 janvier - récital d'improvisations de pascal contet
Mercredi 15 janvier, 20 heures, à l'espace d'art contemporain Lieu commun, à Toulouse. Cet espace fait penser à un entrepôt vaste, mais plutôt spartiate. Murs en béton, brut de décoffrage. Des œuvres d'art plastiques sont exposées : c'est de l'art conceptuel. Au premier étage, un espace bas de plafond, mais également vaste et de bonne acoustique est partagé en deux par une paroi de bâches suspendues. Un tabouret est installé devant un panneau d'un blanc immaculé et éclatant qui contraste avec le noir des bâches. Deux micros pour enregistrer le récital. Des chaises en demi-cercle. Rien qui soit de nature à distraire l'attention.
20h28. Pascal Contet s'avance, s'installe, salue le public et se lance dans une première improvisation, comme s'il dessinait ou écrivait sur une page blanche.
Tout en l'écoutant, attentif au processus d'improvisation qui se déploie ainsi en direct, je suis fasciné par ce panneau blanc sur lequel sa silhouette se détache et par les mouvements de son accordéon. C'est comme si ce panneau était destiné à recevoir les projections mouvantes de mon imaginaire provoqué, excité, mis au défi par le jeu improvisé de l'accordéon.
20h29. Plus j'assiste à des concerts ou à des récitals, plus s'impose à moi cette idée que ces événements sont bien évidemment musicaux, mais qu'ils relèvent aussi de la perception visuelle et, pourquoi pas, des arts plastiques ou, si l'on veut, des arts de l'espace et du mouvement. De plus en plus pour moi perception auditive et perception visuelle sont inséparables.
20h32. Je trouve qu'il y a quelque chose de fascinant dans la posture même de Pascal Contet. Une posture toute de rigueur, jusque dans la couleur de son instrument, une posture dédiée à la création de musique sur le vif.
20h36. Ces quelques photographies peuvent, me semble-t-il, donner une image assez juste d'une sorte de minimalisme gestuel qui est le propre d'une démarche classique : un maximum d'effet pour un minimum de moyens mis en œuvre. Un minimum qui est l'apanage d'un talent qui ne sacrifie à aucun effet facile. C'est pourquoi le travail d'improvisation de Pascal Contet a quelque chose de fascinant. Presque hypnotique.
20h42. Après une première improvisation, Pascal Contet propose une sorte de jeu. L'organisateur ayant distribué à chacune des personnes présentes une bande de papier et un stylo, il propose que l'on écrive individuellement un mot, une expression, une phrase qui nous vient spontanément à l'esprit. Il recueille les propositions et, après un temps d'inspiration, si je puis dire, il improvise...
A titre d'exemples, quelques énoncés que j'ai retenus : "Neige", "Le crépuscule était mauve", "Wagner monte à cheval surtout le dimanche", "Simplicité/plénitude"... Je dois dire qu'à chaque énoncé, je me suis efforcé de n'avoir pas, moi-même, d'attentes ou de représentations a priori. En fait, j'ai réussi en quelque sorte à faire le vide en ma tête pour être disponible à toute proposition de Pascal Contet. Et ce fut une suite de moments magiques tant en découvrant ses propositions au pas à pas j'ai eu l'impression de comprendre quelque chose de son processus créatif. Je parlais plus haut de fascination. C'est vrai pour la posture et les mouvements de l'accordéon ; c'est encore vrai quant au processus créatif.
21h07.
21h35. Le récital arrive à sa fin. Comme par symétrie avec le début, Pascal Contet imagine une nouvelle page blanche. Forcément, on ne le tient pas quitte pour autant. On insiste...
21h38. Voilà ! C'est fini.
Après le récital, on a eu la chance de pouvoir passer plusieurs minutes avec Pascal. Echanges à bâtons rompus, projets, quelques mots qui m'éclairent sur l'improvisation, des propos où il est question de tout et de rien, et puis encore ce disque "Utopian Wind", dont il nous explique la genèse et que nous avons hâte de découvrir. Mais bientôt nous devons partir, lui invité par l'organisateur à aller se restaurer, nous soucieux de retrouver "les petits". Il est temps de se quitter. On se donne rendez-vous en mars à Bourg Saint Andéol...
20h28. Pascal Contet s'avance, s'installe, salue le public et se lance dans une première improvisation, comme s'il dessinait ou écrivait sur une page blanche.
Tout en l'écoutant, attentif au processus d'improvisation qui se déploie ainsi en direct, je suis fasciné par ce panneau blanc sur lequel sa silhouette se détache et par les mouvements de son accordéon. C'est comme si ce panneau était destiné à recevoir les projections mouvantes de mon imaginaire provoqué, excité, mis au défi par le jeu improvisé de l'accordéon.
20h29. Plus j'assiste à des concerts ou à des récitals, plus s'impose à moi cette idée que ces événements sont bien évidemment musicaux, mais qu'ils relèvent aussi de la perception visuelle et, pourquoi pas, des arts plastiques ou, si l'on veut, des arts de l'espace et du mouvement. De plus en plus pour moi perception auditive et perception visuelle sont inséparables.
20h32. Je trouve qu'il y a quelque chose de fascinant dans la posture même de Pascal Contet. Une posture toute de rigueur, jusque dans la couleur de son instrument, une posture dédiée à la création de musique sur le vif.
20h36. Ces quelques photographies peuvent, me semble-t-il, donner une image assez juste d'une sorte de minimalisme gestuel qui est le propre d'une démarche classique : un maximum d'effet pour un minimum de moyens mis en œuvre. Un minimum qui est l'apanage d'un talent qui ne sacrifie à aucun effet facile. C'est pourquoi le travail d'improvisation de Pascal Contet a quelque chose de fascinant. Presque hypnotique.
20h42. Après une première improvisation, Pascal Contet propose une sorte de jeu. L'organisateur ayant distribué à chacune des personnes présentes une bande de papier et un stylo, il propose que l'on écrive individuellement un mot, une expression, une phrase qui nous vient spontanément à l'esprit. Il recueille les propositions et, après un temps d'inspiration, si je puis dire, il improvise...
A titre d'exemples, quelques énoncés que j'ai retenus : "Neige", "Le crépuscule était mauve", "Wagner monte à cheval surtout le dimanche", "Simplicité/plénitude"... Je dois dire qu'à chaque énoncé, je me suis efforcé de n'avoir pas, moi-même, d'attentes ou de représentations a priori. En fait, j'ai réussi en quelque sorte à faire le vide en ma tête pour être disponible à toute proposition de Pascal Contet. Et ce fut une suite de moments magiques tant en découvrant ses propositions au pas à pas j'ai eu l'impression de comprendre quelque chose de son processus créatif. Je parlais plus haut de fascination. C'est vrai pour la posture et les mouvements de l'accordéon ; c'est encore vrai quant au processus créatif.
21h07.
21h35. Le récital arrive à sa fin. Comme par symétrie avec le début, Pascal Contet imagine une nouvelle page blanche. Forcément, on ne le tient pas quitte pour autant. On insiste...
21h38. Voilà ! C'est fini.
Après le récital, on a eu la chance de pouvoir passer plusieurs minutes avec Pascal. Echanges à bâtons rompus, projets, quelques mots qui m'éclairent sur l'improvisation, des propos où il est question de tout et de rien, et puis encore ce disque "Utopian Wind", dont il nous explique la genèse et que nous avons hâte de découvrir. Mais bientôt nous devons partir, lui invité par l'organisateur à aller se restaurer, nous soucieux de retrouver "les petits". Il est temps de se quitter. On se donne rendez-vous en mars à Bourg Saint Andéol...
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