samedi 21 septembre 2013

samedi 21 septembre - les nuits de nacre (3/4)

Samedi 14 septembre.

D'abord, un petit déjeuner copieux. Entre deux cafés ou deux thés ou deux verres de jus d'orange, on consulte le programme de la journée et l'on prépare le parcours qui nous attend.  Ce travail de prévision est déjà un vrai plaisir. Et puis, après une bonne douche, avant de rejoindre le centre ville, un détour par le distributeur du crédit agricole puis par le marché de la gare à deux pas de l'hôtel. De ce marché, on peut dire qu'il sent bon et qu'il donne envie de tout goûter. Il est 11h18.

Devant chaque étal, No Trio Band s'arrête et donne une aubade aux commerçants, aux acheteurs et aux touristes, en fait peu nombreux. D'abord trio, le groupe devient vite quartet, avec un deuxième accordéon, puis quintet. Mais il est temps de rejoindre l'espace Richard Galliano où doit avoir lieu une rencontre, à partir de 12h15,  à propos et autour du bandonéon.


La salle est petite, mais pleine de monde. La rencontre est animée par Olivier Manoury et William Sabatier. Leur propos alterne informations techniques et confidences personnelles. Ce sont des professionnels certes, mais surtout des passionnés de leur instrument. Ils savent faire partager cette passion. Il est 12h23.

Après ce moment fort agréable, déjeuner à la taverne avec des copains. Le repas s'éternise. On est content d'être ensemble. A la fin du repas, on prend conscience qu'il est trop tard pour aller faire une sieste à l'hôtel. On décide d'aller à l'aventure...
 

Mais, en sortant sur la place des frères Maugein, on voit avec surprise Christian Toucas et son trio qui fait les balances. On ne s'attendait pas à l'y voir si tôt alors que sa prestation est prévue pour 21 h. ce qui nous interdit d'y assister, car à la même heure nous avons réservé pour la soirée argentine au théâtre. Pour une surprise heureuse, c'est une surprise heureuse ! Et l'on verra plus tard qu'elle n'est pas la seule en ce samedi. Il est 15h46 et cette posture me semble bien caractéristique de Christian.



Peu après, alors que la pluie a commencé à tomber avec constance et obstination, on rejoint la Guinguette du quai Baluze. C'est Paname Swing qui s'y produit. Je veux absolument écouter ce quartet et en particulier Jean-Claude Laudat. Impensable de manquer une telle occasion. Il est alors 16h08. Nous verrons que nous aurons une autre occasion, inattendue, et de l'écouter encore et de discuter un peu avec lui. 
 

Plus tard, il est alors 18h02, on se rend au Magic Mirrors où se produit le Laurent Derache Trio. Cette image avec les deux projecteurs violents comme des lance-flammes est la dernière avant le début du concert. Ce trio, on voulait absolument l'écouter.

Au début, Françoise l'avait trouvé difficile et ardu, alors que d'emblée j'avais aimé ; puis quelque temps plus tard, inversion des rôles. Françoise insiste pour que j'écoute le trio et je finis par m'y accoutumer. Du coup, interaction après interaction, en ce samedi de nuits de nacre, on est impatient de rencontrer cette musique. Je la trouve saturée d'énergie et de créativité, avec des morceaux assez longs pour que le trio construise son monde. Je suis convaincu et Françoise renforcée dans son jugement.

21h10. Soirée argentine. De gauche à droite : Olivier Manoury, Juan-Jose Mosalini, William Sabatier. Que dire ? Pour ma part, les mots me manquent. Tout de suite après ce trio, c'est J.-J. Mosalini qui joue avec un guitariste hors pair, L. Sanchez, puis W. Sabatier avec A. Gallois, violon, et R. Lécuyer, contrebasse, puis O. Manoury avec un pianiste, et enfin le final rassemble tous ces talents pour notre plaisir et notre admiration. Je suis incapable de définir avec des mots l'originalité de chacun des trois bandonéonistes, mais à coup sûr je saurais les identifier tant leurs styles sont caractéristiques. Une soirée magnifique.


Après ce concert, on déambule par ici et par là avec des copains, mais la pluie qui tombe lourde et drue nous incite à nous séparer et à finir ainsi la soirée. Tout de même, on ne va pas en rester là... On décide de  prendre un dernier pot... à la taverne, forcément. Mais, à peine la porte poussée, une musique, que l'on connait bien, nous saute au visage. Le Toucas Trio Vasco s'est réfugié dans le bistrot et c'est magique. Il est 00h02. Je prends quelques images. Rencontre de la musique et de la géométrie du bar ; rencontre de cette musique en forme d'élan vital et de l'animation du lieu. Un moment magique et plein d'amitié. Quand il fait place au Paname Swing qui lui succède, on dit à Christian à quel point sa prestation est un vrai bonheur.
 

Il est maintenant 00h45. C'est donc au tour de Paname Swing de nous transporter dans un ailleurs coloré, vivant et saturé de gentillesse, qualité à la fois morale et esthétique. C'est alors que s'approche quelqu'un qui m'est immédiatement sympathique. C'est Jean-Claude Laudat, rencontré l'après-midi, qui lui a indiqué ma présence. Il se présente : " SwingJo". Rien ne pouvait me faire plus plaisir que de le rencontrer.


Demain, la journée sera un peu fatigante. Nous avons l'intention d'assister au dernier concert d'Hiroko Ito et de prendre la route de retour vers 17 heures. Pause à Toulouse chez les "petits", puis route de nuit jusqu'à Pau... Tout ça, c'est du 23 heures à la maison... Il faut rentrer à l'hôtel.

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