samedi 17 août - y a pas que l'accordéon... y a aussi la feria de dax
La troupe familiale vient de partir. Direction Dax où aujourd'hui et demain ont lieu des défilés folkloriques qui rassemblent chaque fois sur leur parcours des foules considérables. Un spectacle gratuit, familial, convivial. Disons intergénérationnel, avec des spectateurs de toutes classes sociales.
Après le départ de la petite troupe, me voilà donc seul avec le chien Miro et le lapin Papaye. J'écoute le "Trio Safar" et j'ai bien l'intention de l'écouter en boucle. Je voudrais approfondir en effet mes premières impressions, où j'ai eu le sentiment d'avoir affaire à une musique inscrite dans une tradition classique arabe, très différente de certaines musiques qui ne retiennent de cette tradition que la présence de quelques instruments spécifiques. Ici, ce sont qanun, oud, zarb, darbouka, tapan, etc... qui donnent sa couleur à l'album et l'accordéon de Christian Maes trouve parmi ceux-ci, comme naturellement, sa place et son rôle. Je veux en particulier essayer de saisir l'originalité de son accordéon quart de ton, dont la notice dit qu'il s'agit d'un modèle Saltarelle. Avec cette mention de remerciements à Emmanuel Pariselle, une référence.
Et puis il y a la présence, comme invité, de Jacques di Donato, que j'apprécie au plus haut point. Il faut écouter sa clarinette basse improvisant.
Je crois l'avoir déjà noté, mais le titre 9. - "Safar" est vraiment très beau. 5:44 comme un voyage dans un monde de mirages. Avec l'accordéon qui contribue par ses sonorités mêmes à peindre cette fresque entre désert et oasis, comme la déambulation d'une caravane improbable au crépuscule. Une musique pleine d'images. Titre auquel j'ajoute, l'écoutant à l'instant, le titre 1.- "Ishtiyaq", 5:05.
"Mais, me direz-vous, et la feria de Dax tant tout cela ?". Si j'essaie de répondre à cette question, je suis, moi-même, rempli de perplexité. J'ai connu cette feria il y a maintenant exactement cinquante ans grâce à Françoise, dont la famille habitait dans cette capitale du thermalisme. On n'a pratiquement manqué aucune édition. On y a plus ou moins participé suivant les années, le moral, les circonstances, mais toujours fidèlement. Puis Nadja s'est passionnée pour ce moment de l'année, aussi important que la nouvelle année dans notre tradition familiale, d'autant plus qu'ensuite très vite c'est la rentrée. Puis Sébastien s'est inscrit dans cette histoire. Puis Charlotte et Camille qui, à leur tour, sont viscéralement attachées à ce rituel sous toutes ses formes. C'est ainsi que pour rien au monde ils n'auraient manqué aujourd'hui les défilés, ni dérogé à la règle non écrite mais impérative qui veut qu'un soir et un début de nuit soient consacrés à un tour des bodegas et autres bistrots animés par un flux de musique multiple ininterrompue jusqu'à l'aube et l'arrivée des engins de nettoiement. Pour les filles ce sera quasiment une initiation. Un passage irréversible.
Et moi pendant ce temps ? Curieuse expérience. Tout à coup, une impression d'overdose : une ouverture de la feria plutôt bien organisée, mais tout ce monde, toute cette foule en rouge et blanc, c'est trop ! Le premier jour, deux corridas : à 11h15 et à 18heures. Pratiquement six heures sur des gradins surchauffés, c'est trop ! Et puis cette impression étrange que les moments de la corrida défilent devant mes yeux sans susciter chez moi un véritable intérêt. Pourtant, tel combat entre l'homme et le toro au moment de la faena, tel tercio des piques plus qu'émouvant, telle sortie du toril d'un animal beau à couper le souffle, telle passe ou série de passes quasi magiques, tout cela mériterait au moins attention et intérêt. Rien à faire. C'est long, trop long. Il faut dire que mon dos n'apprécie guère la dureté des gradins en ciment. Quant au défilé, je crois bien que je vais y renoncer. Trop vu, trop convenu, trop long ! Et cette musique qui éclate partout dans la ville, chez des particuliers, aux carrefours, dans les rues traversées par les bandas, aux terrasses des bars... Comment dire ? C'est trop ! Tout à coup, la vitalité, la musique dans tous ses états, hénaurme, tout cela n'est plus que cacophonie.
Et l'accordéon dans tout ça ? Chaque année j'en traquais la présence : diatoniques de la journée landaise ou souvent de groupes portugais, chromatiques des polonais ou des roumains, fisarmonicas italiens, etc... etc... Une belle variété, une belle vitalité, une présence nombreuse... Mais cette année, une impression de déjà vu, revu et rerevu... Le rituel devenu vide, comme une imagerie sans signification. Trop de photos. Trop de photographes plus soucieux de faire des images que de vivre le présent.
Reste que le temps de la feria, c'est aussi l'occasion de faire des repas, déjeuner ou diner, chaque fois dans un restaurant différent. Même si l'on n'accumule pas les excès, il faut que les estomacs et autres mécanique digestive tiennent bon. On parlera régime plus tard. Pour l'heure, on a trouvé une bonne adresse : "Le bistrot des vignes". Bar à vin et cuisine pleine de finesse.
Pendant la feria, l'accordéon continue. Il faut que j'aille relancer la lecture du "Trio Safar". De cela, je n'ai pas trop...
Après le départ de la petite troupe, me voilà donc seul avec le chien Miro et le lapin Papaye. J'écoute le "Trio Safar" et j'ai bien l'intention de l'écouter en boucle. Je voudrais approfondir en effet mes premières impressions, où j'ai eu le sentiment d'avoir affaire à une musique inscrite dans une tradition classique arabe, très différente de certaines musiques qui ne retiennent de cette tradition que la présence de quelques instruments spécifiques. Ici, ce sont qanun, oud, zarb, darbouka, tapan, etc... qui donnent sa couleur à l'album et l'accordéon de Christian Maes trouve parmi ceux-ci, comme naturellement, sa place et son rôle. Je veux en particulier essayer de saisir l'originalité de son accordéon quart de ton, dont la notice dit qu'il s'agit d'un modèle Saltarelle. Avec cette mention de remerciements à Emmanuel Pariselle, une référence.
Et puis il y a la présence, comme invité, de Jacques di Donato, que j'apprécie au plus haut point. Il faut écouter sa clarinette basse improvisant.
Je crois l'avoir déjà noté, mais le titre 9. - "Safar" est vraiment très beau. 5:44 comme un voyage dans un monde de mirages. Avec l'accordéon qui contribue par ses sonorités mêmes à peindre cette fresque entre désert et oasis, comme la déambulation d'une caravane improbable au crépuscule. Une musique pleine d'images. Titre auquel j'ajoute, l'écoutant à l'instant, le titre 1.- "Ishtiyaq", 5:05.
"Mais, me direz-vous, et la feria de Dax tant tout cela ?". Si j'essaie de répondre à cette question, je suis, moi-même, rempli de perplexité. J'ai connu cette feria il y a maintenant exactement cinquante ans grâce à Françoise, dont la famille habitait dans cette capitale du thermalisme. On n'a pratiquement manqué aucune édition. On y a plus ou moins participé suivant les années, le moral, les circonstances, mais toujours fidèlement. Puis Nadja s'est passionnée pour ce moment de l'année, aussi important que la nouvelle année dans notre tradition familiale, d'autant plus qu'ensuite très vite c'est la rentrée. Puis Sébastien s'est inscrit dans cette histoire. Puis Charlotte et Camille qui, à leur tour, sont viscéralement attachées à ce rituel sous toutes ses formes. C'est ainsi que pour rien au monde ils n'auraient manqué aujourd'hui les défilés, ni dérogé à la règle non écrite mais impérative qui veut qu'un soir et un début de nuit soient consacrés à un tour des bodegas et autres bistrots animés par un flux de musique multiple ininterrompue jusqu'à l'aube et l'arrivée des engins de nettoiement. Pour les filles ce sera quasiment une initiation. Un passage irréversible.
Et moi pendant ce temps ? Curieuse expérience. Tout à coup, une impression d'overdose : une ouverture de la feria plutôt bien organisée, mais tout ce monde, toute cette foule en rouge et blanc, c'est trop ! Le premier jour, deux corridas : à 11h15 et à 18heures. Pratiquement six heures sur des gradins surchauffés, c'est trop ! Et puis cette impression étrange que les moments de la corrida défilent devant mes yeux sans susciter chez moi un véritable intérêt. Pourtant, tel combat entre l'homme et le toro au moment de la faena, tel tercio des piques plus qu'émouvant, telle sortie du toril d'un animal beau à couper le souffle, telle passe ou série de passes quasi magiques, tout cela mériterait au moins attention et intérêt. Rien à faire. C'est long, trop long. Il faut dire que mon dos n'apprécie guère la dureté des gradins en ciment. Quant au défilé, je crois bien que je vais y renoncer. Trop vu, trop convenu, trop long ! Et cette musique qui éclate partout dans la ville, chez des particuliers, aux carrefours, dans les rues traversées par les bandas, aux terrasses des bars... Comment dire ? C'est trop ! Tout à coup, la vitalité, la musique dans tous ses états, hénaurme, tout cela n'est plus que cacophonie.
Et l'accordéon dans tout ça ? Chaque année j'en traquais la présence : diatoniques de la journée landaise ou souvent de groupes portugais, chromatiques des polonais ou des roumains, fisarmonicas italiens, etc... etc... Une belle variété, une belle vitalité, une présence nombreuse... Mais cette année, une impression de déjà vu, revu et rerevu... Le rituel devenu vide, comme une imagerie sans signification. Trop de photos. Trop de photographes plus soucieux de faire des images que de vivre le présent.
Reste que le temps de la feria, c'est aussi l'occasion de faire des repas, déjeuner ou diner, chaque fois dans un restaurant différent. Même si l'on n'accumule pas les excès, il faut que les estomacs et autres mécanique digestive tiennent bon. On parlera régime plus tard. Pour l'heure, on a trouvé une bonne adresse : "Le bistrot des vignes". Bar à vin et cuisine pleine de finesse.
Pendant la feria, l'accordéon continue. Il faut que j'aille relancer la lecture du "Trio Safar". De cela, je n'ai pas trop...
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