mercredi 13 octobre - galliano éléments pour une autobiographie
Au départ, il y a la newsletter de Richard Galliano reçue par Françoise, qui annonce un concert "Bach / Piazzolla" à Blagnac, salle Odyssud, le lundi 11 octobre. On vérifie une fois encore à cette occasion que les places sont trustées par les abonnés. Depuis la tournée "Piazzolla for ever", on sait qu'Odyssud, c'est chasse gardée. Ils ont bon goût les abonnés. On y pense, on regrette et puis on oublie, ou du moins on essaie.
Mais voilà que quelques semaines plus tard, un courriel amical nous informe que, vu l'engouement des amateurs de Galliano et sans doute la frustration d'un très grand nombre, une séance supplémentaire est programmée le dimanche 10.
A partir de là, on reste sur le qui-vive, disons en alerte rouge, à surveiller le début de la location. C'est ainsi que Nadja réussit à nous obtenir trois places : une pour Françoise, une pour moi et une pour Charlotte, qui rêvait depuis qu'elle avait écouté Barboza au Bijou et Philippe de Ezcurra à Itxassou d'un autre concert. Des places... Et pas n'importe lesquelles : A8, A10 et A12.
Le bonheur de Charlotte ! Inoubliable. un de ces moments heureux que l'on conserve précieusement dans la mémoire familiale. Et puis, avant le concert, il y a la rencontre avec des amis, des souvenirs et des projets communs, par exemple le festival de Trentels, des conversations à bâtons rompus. Comme les enregistrements sonores et les photos sont interdits, je me contente de garder cette trace : la scène vide, cinq minutes avant le début du concert.
L'affichette de présentation fait allusion à la rencontre inattendue de l'accordéon, en particulier jazz et new musette, avec la musique de Bach. Elle insiste sur le fait qu'il s'agit non pas d'une adaptation, mais d'une interprétation fidèle, "l'accordéon remplaçant l'instrument soliste de plusieurs concertos et pièces célèbres", qui donne une couleur nouvelle à ces oeuvres. Elle rappelle qu'en l'occurrence Galliano est accompagné par un quintette à cordes de musiciens classiques, ses complices depuis "Piazzolla for ever", dont ils joueront quelques morceaux. Cette affichette se termine par ces mots :"deux styles très différents pour souligner les innombrables et extraordinaires possibilités expressives de l'accordéon".
En fait, je n'ai pas reçu ce concert comme une façon de mettre en évidence les possibilités de l'instrument. je l'ai perçu comme un travail autobiographique de Richard Galliano, comme une manière de reconstituer ou du moins de commencer à reconstituer son intinéraire musical. Travail autobiographique, entreprise pour mettre à jour et tracer le fil rouge d'un projet, dont la logique se dévoile à travers le choix des oeuvres choisies et interprétées. Travail autobiographique en trois volets :
- volet 1, Bach, la référence absolue, "la musique intemporelle" par excellence ;
- volet 2, des compositions originales de Richard Galliano lui-même, avec leur ancrage affectif dans des rencontres professionnelles et personnelles : Nougaro ou Barbara, par exemple ; importance de la chanson et de la mélodie ;
- volet 3, Piazzolla, rencontre à l'intersection de la musique "intemporelle" - le tango nuevo - et de l'amitié ; importance de la continuité/rupture du "new musette" à l'instar du "new tango.
J'étais tellement fasciné par ce concert, par sa perfection, que j'ai oublié d'identifier plusieurs morceaux ou que, une émotion chassant l'autre, j'en ai perdu le souvenir des titres. J'ai du mal à en reconstituer l'ordre, même si nos échanges avec Françoise nous permettent d'en retrouver plusieurs. Et ces échanges, bien sûr, c'est une manière délicieuse de raviver le plaisir de ce moment rare.
Parmi les pièces interprétées, je retiens pour Bach "Harpsichord Concerto", le "Concerto pour hautbois et violon" ; pour en retrouver d'autres, il nous faudra ré-écouter le cd. Volet de milieu du triptyque, des oeuvres de Galliano : "Valse à Margaux", "Tango pour Claude", "New York Tango", premier mouvement d'"Opale concerto", "Valse à Augusta" (est-ce bien le titre ? En tout cas dédiée à sa grand-mère), "Beritzwaltz", une composition originale inspirée du forro - "Teulada" - et un morceau de musique brésilienne de De Nascimento, enfin "Chat Pître". Troisième volet : "Oblivion", "Escualo" et peut-être "Otono Porteno".
En rappel, d'abord en solo, "Aria" et un autre titre enchainé, que je n'ai pas su identifier, puis en formation complète "Badineries", à l'accordina, et une autre pièce de Bach.
De ce concert, je garde un sentiment de perfection, d'autant plus vif que Charlotte était là, et que son émotion, c'est de la culture-en-acte, si je puis dire. Mais aussi je reste avec deux questions pour l'instant sans réponses :
- le quintette à cordes, parmi lequel Sébastien Surel, pour qui j'ai une très grande admiration, ce quintette donc comprenait en partie des musiciens autres que ceux du "Bach" et autres aussi que ceux de "Piazzolla for ever". Pourquoi Richard Galliano n'a-t-il donné leurs noms à aucun moment ? Ce comportement ne lui est pas habituel.
- Il a donné quelques titres des oeuvres interprétées, mais pas tous, loin de là, et cela m'intrigue : pense-t-il que le public est capable de les identifier ou tout au contraire que cette identification est accessoire et sans aucune importance en ce qui concerne le plaisir de l'écoute ? Il semble que donner ou non les titres des pièces jouées relève du feeling ou du hasard.
Deux questions que j'aimerais lui poser de vive voix. Un jour peut-être...
Mais voilà que quelques semaines plus tard, un courriel amical nous informe que, vu l'engouement des amateurs de Galliano et sans doute la frustration d'un très grand nombre, une séance supplémentaire est programmée le dimanche 10.
A partir de là, on reste sur le qui-vive, disons en alerte rouge, à surveiller le début de la location. C'est ainsi que Nadja réussit à nous obtenir trois places : une pour Françoise, une pour moi et une pour Charlotte, qui rêvait depuis qu'elle avait écouté Barboza au Bijou et Philippe de Ezcurra à Itxassou d'un autre concert. Des places... Et pas n'importe lesquelles : A8, A10 et A12.
Le bonheur de Charlotte ! Inoubliable. un de ces moments heureux que l'on conserve précieusement dans la mémoire familiale. Et puis, avant le concert, il y a la rencontre avec des amis, des souvenirs et des projets communs, par exemple le festival de Trentels, des conversations à bâtons rompus. Comme les enregistrements sonores et les photos sont interdits, je me contente de garder cette trace : la scène vide, cinq minutes avant le début du concert.
L'affichette de présentation fait allusion à la rencontre inattendue de l'accordéon, en particulier jazz et new musette, avec la musique de Bach. Elle insiste sur le fait qu'il s'agit non pas d'une adaptation, mais d'une interprétation fidèle, "l'accordéon remplaçant l'instrument soliste de plusieurs concertos et pièces célèbres", qui donne une couleur nouvelle à ces oeuvres. Elle rappelle qu'en l'occurrence Galliano est accompagné par un quintette à cordes de musiciens classiques, ses complices depuis "Piazzolla for ever", dont ils joueront quelques morceaux. Cette affichette se termine par ces mots :"deux styles très différents pour souligner les innombrables et extraordinaires possibilités expressives de l'accordéon".
En fait, je n'ai pas reçu ce concert comme une façon de mettre en évidence les possibilités de l'instrument. je l'ai perçu comme un travail autobiographique de Richard Galliano, comme une manière de reconstituer ou du moins de commencer à reconstituer son intinéraire musical. Travail autobiographique, entreprise pour mettre à jour et tracer le fil rouge d'un projet, dont la logique se dévoile à travers le choix des oeuvres choisies et interprétées. Travail autobiographique en trois volets :
- volet 1, Bach, la référence absolue, "la musique intemporelle" par excellence ;
- volet 2, des compositions originales de Richard Galliano lui-même, avec leur ancrage affectif dans des rencontres professionnelles et personnelles : Nougaro ou Barbara, par exemple ; importance de la chanson et de la mélodie ;
- volet 3, Piazzolla, rencontre à l'intersection de la musique "intemporelle" - le tango nuevo - et de l'amitié ; importance de la continuité/rupture du "new musette" à l'instar du "new tango.
J'étais tellement fasciné par ce concert, par sa perfection, que j'ai oublié d'identifier plusieurs morceaux ou que, une émotion chassant l'autre, j'en ai perdu le souvenir des titres. J'ai du mal à en reconstituer l'ordre, même si nos échanges avec Françoise nous permettent d'en retrouver plusieurs. Et ces échanges, bien sûr, c'est une manière délicieuse de raviver le plaisir de ce moment rare.
Parmi les pièces interprétées, je retiens pour Bach "Harpsichord Concerto", le "Concerto pour hautbois et violon" ; pour en retrouver d'autres, il nous faudra ré-écouter le cd. Volet de milieu du triptyque, des oeuvres de Galliano : "Valse à Margaux", "Tango pour Claude", "New York Tango", premier mouvement d'"Opale concerto", "Valse à Augusta" (est-ce bien le titre ? En tout cas dédiée à sa grand-mère), "Beritzwaltz", une composition originale inspirée du forro - "Teulada" - et un morceau de musique brésilienne de De Nascimento, enfin "Chat Pître". Troisième volet : "Oblivion", "Escualo" et peut-être "Otono Porteno".
En rappel, d'abord en solo, "Aria" et un autre titre enchainé, que je n'ai pas su identifier, puis en formation complète "Badineries", à l'accordina, et une autre pièce de Bach.
De ce concert, je garde un sentiment de perfection, d'autant plus vif que Charlotte était là, et que son émotion, c'est de la culture-en-acte, si je puis dire. Mais aussi je reste avec deux questions pour l'instant sans réponses :
- le quintette à cordes, parmi lequel Sébastien Surel, pour qui j'ai une très grande admiration, ce quintette donc comprenait en partie des musiciens autres que ceux du "Bach" et autres aussi que ceux de "Piazzolla for ever". Pourquoi Richard Galliano n'a-t-il donné leurs noms à aucun moment ? Ce comportement ne lui est pas habituel.
- Il a donné quelques titres des oeuvres interprétées, mais pas tous, loin de là, et cela m'intrigue : pense-t-il que le public est capable de les identifier ou tout au contraire que cette identification est accessoire et sans aucune importance en ce qui concerne le plaisir de l'écoute ? Il semble que donner ou non les titres des pièces jouées relève du feeling ou du hasard.
Deux questions que j'aimerais lui poser de vive voix. Un jour peut-être...
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