vendredi 1 octobre 2010

samedi 2 octobre - question de méthode

Nos bureaux, celui de Françoise et le mien, se font face. Une table, des tiroirs, une lampe, un bras articulé avec une tablette où l'on peut afficher des notes et autres pense-bêtes. Une étagère entre nous pour poser l'imprimante et divers fascicules, programmes de saisons musicales, annonces de concerts et festivals, et bien sûr un ordinateur. Un portable sur chacun de nos bureaux. Mais au-delà de ces similitudes, je note quelques différences : Françoise écoute de la musique avec un casque ; pour ma part, quand j'en écoute, j'utilise un système de hauts-parleurs JBL, un cadeau de Nadja et Sébastien.  Et chaque fois que cela est possible, je préfère l'écoute avec notre chaine Denon.  

Mais ce qui frappe le plus, c'est que le bureau de Françoise est souvent couvert de notes diverses, de feuilles où sont notés, comme des signes cabalistiques, des dates de concerts, des commentaires de news-letters, des noms d'accordéonistes ou de villes, tout un attirail d'agenda. Et par dessus le tout, des cds. Des boites ouvertes, des cds et des notes d'écoute. Quand Françoise écoute un album, c'est toujours en comparaison avec plusieurs autres : même accordéoniste, mêmes morceaux, même formation, etc... Et ça dure plusieurs jours, pendant lesquels elle accumule des notes personnelles avec la patience d'un archiviste.

A contrario, mon bureau est quasi vide. Je me rappelle cette réflexion d'un copain découvrant ma table de travail et me disant :"c'est monacal chez toi !". En effet, il n'y a souvent qu'un disque à la fois. Je l'écoute jusqu'à plus soif, puis je le range par ordre alphabétique et j'en choisis un autre, avec une priorité pour celui que je viens d'acheter au Parvis ou de recevoir par la poste.

Françoise parcourt le web à la recherche de concerts et elle a un vrai talent pour les trouver. Il en est bien peu qui échappent à la sagacité de son exploration. Pour ma part, je parcours le web à la recherche de nouveaux cds et beaucoup tombent dans mes filets, même si ma moisson reste modeste au regard de la production. Je lis aussi "Accordéon & accordéonistes", qui est un bon filon, du moins quand sont chroniqués des albums de musique du monde (assez rarement), de jazz (rarement) ou d'accordéon classique (très rarement).

Finalement, nos démarches, j'ose à peine dire nos méthodes, sont dissemblables et de ce fait complémentaires. Je fais découvrir des nouveautés ou des terrains qui nous sont encore inconnus à Françoise ; elle me fait explorer l'accordéon live et trouver des rapprochements que je n'avais pas perçus entre tel ou tel accordéoniste ou à l'intérieur du monde musical d'un même artiste.

Ces démarches qui se complétent traduisent, j'en suis convaincu, des conceptions du monde sinon opposées ou divergentes du moins différentes. Et c'est bien...

1 commentaires:

Blogger Unknown a dit...

J'ai écrit un jour sur mon blog que ma culture ressemblait à celle d'un jardin de curé: bien des essais et des recherches obstinés, mais aussi beaucoup de hasards et de rencontres, de mélanges d'essences et de surprises. Le tienne ressemblerait-elle davantage à un jardin à la Le Nôtre dont le tracé méthodique et rigoureux n'exclut pas toutefois les audaces et les passions inattendues (celle de l'accordéon par exemple...)???
Françou

2 octobre 2010 à 13:09  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil