mardi 5 octobre 2010

jeudi 7 octobre - andré minvielle la vie d'ici bas

Mardi après-midi, après avoir fait quelques courses vestimentaires - Françoise accumule des journées productrices de bons d'achats et de s'miles aux Galeries Lafayette - nous sommes allés faire un tour, à tout hasard, à la Fnac, bien que la politique de ce distributeur semble tendre à une liquidation rapide du rayon des cds. En d'autres termes, je n'attendais aucune trouvaille de ce détour sur la route du parking. Eh bien, mon pessimisme n'était pas fondé. Ou du moins pas complétement. Sur les étagères en cours de désertification, il y avait en effet un disque d'André Minvielle : "La vie d'ici bas", 2007, La complexe articole de déterritorialisation, distribution L'autre distribution.

La créativité linguistique de Minvielle est prodigieuse. On pense au lettrisme d'Isidore Isou ; on pense à Bobby Lapointe, à Nougaro, aux aphorismes de Lichtenberg, à Charles Fourier, le socialiste utopiste et, pourquoi pas ?, à Pérec. On pense à Rabelais. Il faut écouter "La vie d'ici bas" ou "Zeta chansong" ou encore "De dame et d'homme". Mais à la vérité tout mériterait d'être cité. Nous l'avions écouté à Pau cet été, dans le cadre d'Hestiv'oc, et nous en gardons un souvenir émerveillé. Il était accompagné par Lionel Suarez, dont il est inutile de rappeler ici le talent. Lionel Suarez qui justement tient l'accordéon dans ce disque. Sans oublier qu'à l'origine du génie de Minvielle, on trouve un autre accordéoniste fou de mots, Bernard Lubat et sa compagnie de Gasconha, mais aussi ce creuset d'utopies incandescentes, le Festival Uzeste Musical. Et puis, il faudrait citer aussi sa complicité avec Perrone : je pense au magnifique "De dame et d'homme".

Tout me porte à croire que j'aurai l'occasion et le désir de revenir sur cet album. Mais en attendant, voici deux pistes qui donnent une idée assez juste de l'oeuvre de Minvielle :

- son site myspace avec plusieurs morceaux très caractéristiques :

http://www.myspace.com/andrminvielle

- une vidéo YouTube avec Lubat à l'accordéon : le chef-d'oeuvre par excellence, "Indifférence".

http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=2299306129205401482

Ces deux références me paraissent suffisantes, car une fois entré dans le labyrinthe de ses tags, on s'y perd avec délice et l'on n'en ressort pas intact. On est, c'est sûr, plus heureux. J'allais oublier ! Il faut lire le texte "à propos de Minvielle" sur son site myspace.

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