jeudi 20 août 2009

vendredi 21 août - dax feria : éléments butinés le 12

La feria de Dax a eu lieu du 12 au 17 août. Je suis rentré à Pau le lundi 17 vers 23 heures. Seul. Le reste de la tribu étant resté à Dax pour assister au feu d'artifice, spectacle que je n'apprécie ni au plan sonore, ni au plan visuel. J'avais le projet, dès mardi, de "faire mon blog". Mais, ce même jour, vers 13h30, j'ai dû constater, en passant à Baliros, que la villa de mes parents, fermée depuis plus de cinq mois, avait été visitée. Je passe sur la dimension désagréable de la découverte, je passe sur les démarches à faire auprès de la gendarmerie ou de l'assurance, je passe sur la journée de mercredi consacrée à des travaux de sécurisation (pose de barres sur les volets), je passe sur les précautions prises pour informer mes hyper-vieux parents et j'en viens à aujourd'hui où, enfin, j'ai pu retrouver mon projet de "faire mon blog". Evidemment, destiné à garder traces des journées de feria.

Pas question de décrire en quoi elles consistent, tant elles sont multiples ; pas question non plus d'en rendre les impressions et sensations multiples. Pas question enfin de dire la fatigue qui augmente au fil des jours et des nuits et qui donne aux plaisirs éprouvés une saveur particulière. Je m'en tiendrai, très modestement, à un travail de butinage réalisé au hasard des rencontres ou des humeurs. Au hasard des hasards. Mosaïque, kaléidoscope, puzzle, miel des sensations. Au bout du compte, peut-être un peu foutraque, une impression d'ensemble. Peut-être aussi une manière de garder des repères, des amers disait le poète, pour pouvoir dire et se dire :"j'y étais... et c'était bien !"

L'ouverture officielle des fêtes a lieu vers 20 heures, mais auparavant, dans l'après-midi, dans le parc des arènes, il y a des animations déclinées sous le thème de la journée gasconne. Des vaches, des boeufs, des jeux traditionnels, des paysans, des échassiers landais, de la cuisine : foie gras, garbure, jambon, confits, etc... Et puis, un bal gascon. Il est 16h50, le bal s'achève. Un dernier morceau. Je note la présence de plusieurs accordéonistes, dont une jeune fille : la relève est assurée. A leurs pieds, des échasses. Une dernière danse, pour le plaisir.

Vers 18h20, alors que je bois une limonade à l'ombre des arbres d'une terrasse de bistrot, une étrange fanfare attire mon attention. Un défilé de centurions romains. Ils portent fièrement les couleurs de la feria : rouge et blanc. On peut observer à droite un panneau lui-même rouge et blanc. Est-ce l'effet du hasard ou les dacquois ont-ils repeint tous leurs panneaux ? Possible, car de fait la circulation est interdite dans toute la ville pendant la durée des fêtes. Sauf pour les camions de livraison de boissons alcoolisées.


20h20. Le maire vient de déclarer la feria ouverte. On sort les foulards rouges pour les agiter en cadence. Ensuite on pourra les nouer autour du cou jusqu'au dernier jour.







Au fur et à mesure de l'agitation en rythme des foulards, une sorte de plaisir hypnotique gagne l'assistance. C'est un moment rituel : un moment d'initiation. On n'est pas le même qu'avant d'avoir noué son foulard comme signe de reconnaissance et d'appartenance.




21h30. Sur la place de la cathédrale, les restaurants ont surgi et dans la douceur du soir, douceur de l'air, douceur de la lumière, on attaque un premier repas. Les bandas ne sont jamais loin. Jusqu'au coeur de la nuit !





A notre retour à la maison, je fais une photographie recto-verso du menu. On a bien mangé. On est contents.













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