vendredi 7 août - du plaisir en miettes
Quand la tribu - Nadja, Sébastien Charlotte, Camille, Françoise et moi - prend ses quartiers d'été à Hossegor, en juillet et août, les conditions ne sont guère propices à l'écoute de musique d'accordéon. Les filles ont d'autres choix. Par exemple le dernier opus d'Olivia Ruiz. Les "petits" ont d'autres préoccupations et eux-aussi d'autres choix. Sans compter le temps que les uns et les autres passent devant la télévision ou à surfer sur leur ordinateur.
Il y a pourtant des moments où je peux me consacrer à mon écoute de prédilection. Il suffit de savoir en profiter. Ces moments, ce sont ce que j'appelle des miettes de plaisirs. Miettes délicieuses comme celles que l'on grappille au bord du plat où l'on a partagé le gâteau. Délicieuses parce qu'on sait bien qu'elles sont rares et, si j'ose dire, définitives pour ne pas dire irréversibles. Parmi ces moments, j'en retiens deux : le soir, autour de l'heure bleue, ce temps de calme, de sérénité, de silence où l'on sent que la lumière va basculer de l'autre côté de l'horizon. Insensiblement, on passe à un autre monde, celui de la nuit. Monde souvent plein de bruits venus des terrasses des villas alentour. Mais l'heure bleue et sa lumière crépusculaire est souvent, comme par miracle, un temps où tous les bruits sont étouffés et, pour ainsi dire, éteints. Autre moment privilégié : quand le gros de la troupe va à la plage. Plage de l'océan, bord du lac, berges du canal. Je les laisse partir. Le moment est variable suivant l'état du ciel, les marées, la hauteur de l'eau dans le lac ou dans le canal. Souvent, en les attendant, je prépare une partie du repas, j'allume le barbecue ou je dresse la table en silence. Ce sont souvent des gestes habituels, quasi automatiques, qui me laissent toute mon attention pour le disque que j'écoute. Et depuis que nous avons insrtallé le lecteur de cds sur la mezzanine, c'est toute la villa qui est pleine du son de l'accordéon. Je n'ai pas fait d'enquête, mais je suppose que les voisins immédiats doivent aussi un peu en profiter en prenant l'apéritif. Après tout le monde, il est bien temps que moi aussi je fasse de la pédagogie. J'en imagine certains qui reviendront chez eux bien mieux cultivés quant à l'accordéon qu'avant leur départ en vacances.
Les photographies ci-dessous sont donc comme des miettes dont j'ai essayé de fixer la saveur. Juste le temps de suspendre le cours du temps.
Il est 21h55, le 2 août. C'est le moment de l'heure bleue. Une luminosité étrange : une gradation infinie du bleu au rose à l'ouest. Françoise, les "petits" et les filles sont allés faire un tour à l'ile des pirates, et sans doute manger une glace.
Je me suis installé dans un fauteuil sur la mezzanine. Une dizaine de disques. J'aime bien cette abondance et ce désordre à mes pieds. Un ou deux morceaux, trois parfois, et puis je passe à un autre album. Dose homéopathique. Cette variété me plaît.
Il y a pourtant des moments où je peux me consacrer à mon écoute de prédilection. Il suffit de savoir en profiter. Ces moments, ce sont ce que j'appelle des miettes de plaisirs. Miettes délicieuses comme celles que l'on grappille au bord du plat où l'on a partagé le gâteau. Délicieuses parce qu'on sait bien qu'elles sont rares et, si j'ose dire, définitives pour ne pas dire irréversibles. Parmi ces moments, j'en retiens deux : le soir, autour de l'heure bleue, ce temps de calme, de sérénité, de silence où l'on sent que la lumière va basculer de l'autre côté de l'horizon. Insensiblement, on passe à un autre monde, celui de la nuit. Monde souvent plein de bruits venus des terrasses des villas alentour. Mais l'heure bleue et sa lumière crépusculaire est souvent, comme par miracle, un temps où tous les bruits sont étouffés et, pour ainsi dire, éteints. Autre moment privilégié : quand le gros de la troupe va à la plage. Plage de l'océan, bord du lac, berges du canal. Je les laisse partir. Le moment est variable suivant l'état du ciel, les marées, la hauteur de l'eau dans le lac ou dans le canal. Souvent, en les attendant, je prépare une partie du repas, j'allume le barbecue ou je dresse la table en silence. Ce sont souvent des gestes habituels, quasi automatiques, qui me laissent toute mon attention pour le disque que j'écoute. Et depuis que nous avons insrtallé le lecteur de cds sur la mezzanine, c'est toute la villa qui est pleine du son de l'accordéon. Je n'ai pas fait d'enquête, mais je suppose que les voisins immédiats doivent aussi un peu en profiter en prenant l'apéritif. Après tout le monde, il est bien temps que moi aussi je fasse de la pédagogie. J'en imagine certains qui reviendront chez eux bien mieux cultivés quant à l'accordéon qu'avant leur départ en vacances.
Les photographies ci-dessous sont donc comme des miettes dont j'ai essayé de fixer la saveur. Juste le temps de suspendre le cours du temps.
Il est 21h55, le 2 août. C'est le moment de l'heure bleue. Une luminosité étrange : une gradation infinie du bleu au rose à l'ouest. Françoise, les "petits" et les filles sont allés faire un tour à l'ile des pirates, et sans doute manger une glace.
Je me suis installé dans un fauteuil sur la mezzanine. Une dizaine de disques. J'aime bien cette abondance et ce désordre à mes pieds. Un ou deux morceaux, trois parfois, et puis je passe à un autre album. Dose homéopathique. Cette variété me plaît.
A travers une vitre donnant sur un balcon, je vois à gauche un fauteuil qui se balance un peu au gré des mouvements du vent et, à droite, la terrasse éclairée d'une villa. Quelques bruits de voix, très lointains, me parviennent.
Tout à mon écoute, je me rends compte plus tard que mon image se reflète dans la porte vitrée d'une terrasse. Narcissisme oblige, je regarde mon image se balancer au rythme de la musique.
Il est 13h00, le 3 août. Les "petits" ont invité des copains. Avec les enfants, nous sommes douze à table. J'ai dressé la table des adultes.
J'écoute en alternance trois disques : l'admirable duo, Portal - Galliano, de "Blow Up", un disque de tango, enregistré live, édité par Winter & Winter. Un objet d'art donc. Et puis un disque, sur lequel je suis tombé par hasard à Pau, au Parvis, violoncelle et bayan. Un beau disque.
Un peu plus tard, tout en buvant un verre de Tariquet doux comme apéritif, je dresse la table des enfants.
Pour l'occasion, j'ai choisis des serviettes ornées d'un motif traditionnel basque et j'ai choisi deux autres disques : "Göze" et un album de Flaco Jimenez.
Il est 21h50, le 4 août. Le temps cyclique de l'alternance des jours et des nuits, le temps cyclique des saisons, non le temps linéaire de l'histoire des hommes. Encore l'heure bleue. Même et cependant autre qu'hier. Calme et certitude. Le soleil se couche dans les nuages. Tout ça annonce de la pluie.
Seul dans la mezzanine, j'écoute encore et encore l'accordéon aux multiples facettes. Je suis tellement absorbé par cette écoute que je ne vois pas à quel point mes Crocs aussi sont captivés. Ils me regardent, comme pour guetter mes impressions. Oeil rond et bouche bée, ils sont muets d'admiration. Ils rêvent.
J'ajoute, pour être tout à fait honnête, que certains sites internet peuvent prêter à confusion. C'est ainsi que dans le site ci-dessous, on peut lire en en-tête "Paroles, André Verchuren, Bruyères corréziennes" et découvrir seulement in fine la mention " Jean Leymarie, paroles ; Jean Ségurel, musique".
http://www.greatsong.net/PAROLES-ANDRE-VERCHUREN,BRUYERES-CORREZIENNES,100338198.html
Il est 13h00, le 3 août. Les "petits" ont invité des copains. Avec les enfants, nous sommes douze à table. J'ai dressé la table des adultes.
J'écoute en alternance trois disques : l'admirable duo, Portal - Galliano, de "Blow Up", un disque de tango, enregistré live, édité par Winter & Winter. Un objet d'art donc. Et puis un disque, sur lequel je suis tombé par hasard à Pau, au Parvis, violoncelle et bayan. Un beau disque.
Un peu plus tard, tout en buvant un verre de Tariquet doux comme apéritif, je dresse la table des enfants.
Pour l'occasion, j'ai choisis des serviettes ornées d'un motif traditionnel basque et j'ai choisi deux autres disques : "Göze" et un album de Flaco Jimenez.
Il est 21h50, le 4 août. Le temps cyclique de l'alternance des jours et des nuits, le temps cyclique des saisons, non le temps linéaire de l'histoire des hommes. Encore l'heure bleue. Même et cependant autre qu'hier. Calme et certitude. Le soleil se couche dans les nuages. Tout ça annonce de la pluie.
Seul dans la mezzanine, j'écoute encore et encore l'accordéon aux multiples facettes. Je suis tellement absorbé par cette écoute que je ne vois pas à quel point mes Crocs aussi sont captivés. Ils me regardent, comme pour guetter mes impressions. Oeil rond et bouche bée, ils sont muets d'admiration. Ils rêvent.
Il est 15h50, le 5 août. La tribu passe les vagues dont j'entends d'ici le fracas. On dirait parfois un énorme marteau-pilon. Notre voisin, qui s'est fait renverser par une vague mal négociée, est allongé sur un transat : fémur fracturé. La force des marées dépasse l'imagination. Dans le calme de ce milieu d'après-midi étouffant, alors que je laisse courir mes rêveries au rythme de l'accordéon, une impression étrange... Je n'en crois pas mes yeux, et pourtant... Un "Giacometti" traverse la terrasse sans bruits. Souple , il disparait en quelques enjambées. Du moins, c'est ce que je crois avoir vu.
Il est 21h30, ce même 5 août. L'heure bleue s'annonce plutôt grise, voire noire. Nous sommes sur le point de rentrer à Pau avec Françoise, chacun dans sa voiture, car j'y resterai un peu plus longtemps. Le temps d'aller rendre visite à mes parents, à Nay, avant d'entamer le marathon des fêtes de Dax, du 12 au 17, avec entre autres cinq corridas et, pour Sébastien et Charlotte, chacun dans sa catégorie, la participation à la Feriascapade... Nous en reparlerons. Mais, en attendant, quelle route ! pluie, grains, tonnerre, éclairs, trombes d'eau... Tout y passe. Les camions projettent à leur arrière un mur de gouttes d'eau et d'huile ; la circulation est dense. On est bien content d'arriver. On n'a pas le temps de s'installer : une panne générale prive le quartier d'électricité. On sort les bougies de Noël de leur boite et on attend. Une demie heure. Et puis la civilisation reprend son cours.
Je découvre à l'instant un commentaire ajouté au texte daté du jeudi 23 avril et consacré à deux albums de Sébastien Farge. J'avais écrit, en évoquant certains titres de "Délit Musette" : ""Bruyères Corréziennes" (arrangement original sur la composition de Jean Ségurel)". Le rédacteur du commentaire, que je remercie ici pour son intérêt et son attention à mon blog, m'envoie cette rectification : "Bruyères Corréziennes, c'est de Verchuren, pas de Ségurel, même si l'Auvergnat l'a joué".
J'avoue ma perplexité. Deux raisons à celle-ci :
1° Je lis au verso de l'album en question :" 15. Bruyères Corréziennes, 4:40. Jean Ségurel/Jean Leymarie / arrangements Sébastien Farge, avec l'aimable autorisation de la famille Ségurel et de Limousine Editions, extrait du disque 78 tours Odéon 281765 de 1945". Ce sont ces indications qui justifient la ligne critiquée ci-dessus.
2° Mais il y a plus, car en fait j'essaie toujours de vérifier mes sources. "Accordéon & accordéonistes", n°78, avec Jean Ségurel en Tête d'Affiche. Je lis, page 28, sous la plume de Jean Manoury, une référence s'il en est :" C'est du perron de celle-ci [sa villa] qu'un beau jour de l'été 1936, la vision de ces bruyères en fleurs inspira Jean Ségurel, Jean Leymarie et Roger Faure. Ainsi naquit la chanson " Bruyères corréziennes", qui connut un succès immédiat..." et, plus bas "Ségurel interprétait ses Bruyères à chaque émission". Bien d'autres précisions au cours de l'article ne laissent aucun doute sur le fait que Jean Ségurel et ses deux collègues ont été les créateurs de ce titre.
Si donc j'ai fait une erreur, je la rectifierai avec plaisir... Mais, en cet instant, l'attribution de ce titre à Ségurel et non à Verchuren ma parait bien fondée.
J'ajoute, pour être tout à fait honnête, que certains sites internet peuvent prêter à confusion. C'est ainsi que dans le site ci-dessous, on peut lire en en-tête "Paroles, André Verchuren, Bruyères corréziennes" et découvrir seulement in fine la mention " Jean Leymarie, paroles ; Jean Ségurel, musique".
http://www.greatsong.net/PAROLES-ANDRE-VERCHUREN,BRUYERES-CORREZIENNES,100338198.html
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