mardi 11 août - dis-moi qui tu aimes...
Il y a quelques jours, un copain, intrigué par mon goût pour l'accordéon ( tous mes copains sont intrigués par cette dilection, si j'ose dire) et surtout par la permanence de ce goût depuis plusieurs années, me demanda : " Finalement, qu'est-ce que tu préfères comme style ? Musette, jazz, valse, tango, les musiques de l'Est, l'accordéon de concert ou quoi ?". En l'écoutant énumérer ainsi un certain nombre de styles répertoriés, je me disais que je lui avais au moins appris quelque chose : une nomenclature. Une liste de mots. Un classement. Le nom de quelques boites où la pensée analytique se régale à exercer sa passion classificatoire.
Mais, comme je me faisais cette réflexion, je me rendis compte que je ne voyais pas comment répondre à sa question. Je pris alors conscience que sa question n'était pas pertinente pour expliciter mon goût pour l'accordéon. Je ne pouvais en effet lui répondre qu'en nommant les accordéonistes, que j'écoute avec plaisir : Galliano, Sopa, Pellarin, Maurice, De Ezcurra, Vaÿrynen, Venitucci, Viseur, Privat, Amestoy, Perrone, Anzellotti, Pacalet... J'en oublie bien sûr. Je ne pouvais lui répondre qu'en nommant, encore plus que des accordéonistes, des personnes qui me parlent quand je les écoute.
Mais comment rendre raison de ce choix ? En proposant à mon interlocuteur d'écouter ce que j'aime. Sans commentaires. Pas de petites boites où regrouper ces individualités par catégories : genres, espèces, etc... Le discours rationnel et analytique n'a pas lieu d'être en la matière. Seul critère : l'expérience directe et l'émotion. Elle est présente ou elle n'est pas. Bien sûr, on ne brille guère dans les dîners avec de telles réponses...
Du coup, je me rends compte, sans surprise d'ailleurs, de la pertinence de la question de Françoise : "Aimez-vous Galliano ?". Galliano et non le jazz ou le classique ou le diatonique... Toutes classifications verbales qui sont comme des obstacles à l'expérience de l'écoute personnelle et à la prise de conscience de soi en tant que sujet capable d'expériences esthétiques.
Donc... non pas "Qu'est-ce que tu aimes ?", mais "Qui aimes-tu ?".
Mais, comme je me faisais cette réflexion, je me rendis compte que je ne voyais pas comment répondre à sa question. Je pris alors conscience que sa question n'était pas pertinente pour expliciter mon goût pour l'accordéon. Je ne pouvais en effet lui répondre qu'en nommant les accordéonistes, que j'écoute avec plaisir : Galliano, Sopa, Pellarin, Maurice, De Ezcurra, Vaÿrynen, Venitucci, Viseur, Privat, Amestoy, Perrone, Anzellotti, Pacalet... J'en oublie bien sûr. Je ne pouvais lui répondre qu'en nommant, encore plus que des accordéonistes, des personnes qui me parlent quand je les écoute.
Mais comment rendre raison de ce choix ? En proposant à mon interlocuteur d'écouter ce que j'aime. Sans commentaires. Pas de petites boites où regrouper ces individualités par catégories : genres, espèces, etc... Le discours rationnel et analytique n'a pas lieu d'être en la matière. Seul critère : l'expérience directe et l'émotion. Elle est présente ou elle n'est pas. Bien sûr, on ne brille guère dans les dîners avec de telles réponses...
Du coup, je me rends compte, sans surprise d'ailleurs, de la pertinence de la question de Françoise : "Aimez-vous Galliano ?". Galliano et non le jazz ou le classique ou le diatonique... Toutes classifications verbales qui sont comme des obstacles à l'expérience de l'écoute personnelle et à la prise de conscience de soi en tant que sujet capable d'expériences esthétiques.
Donc... non pas "Qu'est-ce que tu aimes ?", mais "Qui aimes-tu ?".
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