vendredi 6 mars 2009

samedi 7 mars - louveau bonjour de paris fusion

Vendredi 8 h00 précises. La facteure sonne une fois. Et dépose sur le seuil de la porte une grande enveloppe, avant de s'éclipser dans son auto jaune. Efficacité et discrétion.

Rituel n° 1 : dehors
Rituel n° 2 : dedans. Un 33 tours, une rareté, un cd dans sa mousse de protection, une facture acquittée, des cartes de l'atelier de Joël Louveau, d'autres informations.

Le 33 tours, "Bonjour de Paris" de Marcel Azzolla et Lina Bossatti. J'avais commandé ce disque sur les conseils de Joël Louveau à l'occasion d'un échange téléphonique. Un marchand de disques qui prend la peine et le temps de conseiller son client. C'est vraiment du commerce à l'ancienne. Une première écoute suffit pour me convaincre que le conseil était bon. Marcel Azzolla a une fluidité sans égal. Lina Bossatti me rappelle ces comédiens dont l'élocution parfaite exprime toutes les nuances des textes qu'ils interprétent. Et puis, si j'ose dire, quelle force de percussion ! quelle clarté ! Quelle intelligence, tout simplement !

Avec cet envoi, un cd, commandé aussi suivant les conseils de Joël Louveau. "Fusion" de Bogdan Precz, accordéon, et Zygmunt Zgraja, harmonica. Ce disque et ses interprètes m'étaient totalement inconnus. Une révélation : Vivaldi, concerto en Ré mineur ; A. Marcello, Telemann, Bartok, Fauré, etc... Je n'aurais jamais imaginé un tel accord entre un accordéon et un harmonica.


Françoise, qui est allée à Dax rendre visite à sa soeur, m'a laissé à côté du réfrigérateur un pot de tripes béarnaises. Un madiran, les tripes réchauffées à feu doux, mais insistant, un pain italien à la mie moelleuse, quelques tasses de café du Costa-Rica... au son de "Bonjour de Paris". Comme un éclat de bonheur à l'heure du déjeuner.


Outre le plaisir de l'écoute de ces deux disques, que je n'ai fait jusqu'ici qu'effleurer, je dois ajouter le plaisir d'avoir écouté les conseils personnels de Joël Louveau, d'autant plus que dans le même temps j'expérimente une fois de plus la médiocrité du service d'Alapage. Comme je n'ai guère le goût de la critique, pas question de s'étendre sur ce sujet. Je ne peux pourtant m'empêcher de noter la différence entre d'une part la parole d'un passionné explicitant ses propositions, généreux et soucieux de partager ses connaissances et d'autre part des "conseillers" (sic) programmés de manière encore plus automatique que des répondeurs de boite vocale. Et je ne peux m'empêcher de penser que cette différence de rapport à la marchandise a une incidence sur mon attitude, sur mes attentes et in fine sur mon plaisir. Finalement, vraiment, je préfère la logique artisanale et le plaisir du partage à la logique de l'offre massive et impersonnelle des grandes machines de distribution. Surtout quand l'artisanat est plus efficace que les pipelines de masse.




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