mercredi 4 mars - richard galliano à perpignan
Samedi, 13h30. Perpignan, « Café Vienne ». Nous sommes partis ce matin de Pau, à 9h15 ; arrivés à l’hôtel, à Perpignan, à 12h45. Nous aimons cette ville, vivante et méditerranéenne. Nous sommes étonnés par la fluidité du trafic et par la facilité du parcours, hormis une cinquantaine de kilomètres autour de Toulouse, où le vent soufflait en rafales violentes. Tout de même, Pau – Perpignan, 400 kilomètres. Pour l’amour de l’accordéon. Et de Richard Galliano.
- Bonjour ! Je voudrais ce disque de Spasiuk, là, en vitrine… et je voudrais vous demander l’autorisation de photographier cette affiche…
- La photographier ? Si vous voulez, je vous la donne…
J’ai toujours apprécié le professionnalisme et l’amabilité du personnel des boutiques « Harmonia Mundi », à Bayonne, à Tarbes, à Bordeaux, à Montpellier, à Toulouse. Je vérifie cette fois encore la qualité de l’accueil.
Ce même jour, 15h30. Boutique « Harmonia Mundi ». D’un même coup d’œil, nous voyons le dernier opus de Chango Spasiuk, « Pynandi, Los Descalzos », 2008, World Village, Harmonia Mundi, dans la vitrine et, sur la porte, l’affiche du concert de ce soir, qui nous a fait venir à Perpignan.
- Bonjour ! Je voudrais ce disque de Spasiuk, là, en vitrine… et je voudrais vous demander l’autorisation de photographier cette affiche…
- La photographier ? Si vous voulez, je vous la donne…
J’ai toujours apprécié le professionnalisme et l’amabilité du personnel des boutiques « Harmonia Mundi », à Bayonne, à Tarbes, à Bordeaux, à Montpellier, à Toulouse. Je vérifie cette fois encore la qualité de l’accueil.
Ce disque de Spasiuk, j'y reviendrai, est magnifique à maints égards. Chemin faisant, nous passons devant le musée Hyacinthe Rigaud. Comment résister aux signes des tableaux qui y son exposés. Plaisir des yeux. Une salle est consacrée à Raoul Dufy. Une scène champêtre et un accordéon en trois coups de pinceaux. Un accordéon, forcément !
Le programme décline le détail :
- Michel Cornette, « Concerto des Lumières » pour orgue et orchestre à cordes.
- Isaac Albeniz, « Granada » et « Sevilla » pour trompette et orchestre à cordes.
- Richard Galliano, « Opale concerto » pour accordéon et orchestre à cordes.
- Entracte
- Isaac Albeniz, « Cadiz » et « Asturias » pour trompette et orchestre à cordes.
- Astor Piazzolla, « Oblivion » pour accordéon et orchestre à cordes.
- Richard Galliano, « La Valse à Margaux » pour accordéon et orchestre à cordes.
- Richard Galliano, « Suite Méditerranéenne » pour accordéon, trompette, orgue et orchestre à cordes. Il s’agit d’une création, suite à une commande du Centre Art Musique Perpignan Languedoc Roussillon.
Nous quittons le théâtre à 23 heures. Nous avons une petite faim, mais les brasseries ont fermé leurs cuisines. Nous rentrons à l’hôtel.
A 20h00, nous entrons dans le hall du théâtre municipal, munis de nos deux places : 1er balcon, 104 et 106. Premier rang, de face. A 20h40, début du concert.
L’affiche annonce « Albeniz, Piazzola (sic !) / Richard Galliano, accordéon / Bernard Soustrot, trompette, Jean Dekyndt, orgue, Orchestre Collegium instrumental Méditerranée, direction Daniel Tosi ».
L’affiche annonce « Albeniz, Piazzola (sic !) / Richard Galliano, accordéon / Bernard Soustrot, trompette, Jean Dekyndt, orgue, Orchestre Collegium instrumental Méditerranée, direction Daniel Tosi ».
Le programme décline le détail :
- Michel Cornette, « Concerto des Lumières » pour orgue et orchestre à cordes.
- Isaac Albeniz, « Granada » et « Sevilla » pour trompette et orchestre à cordes.
- Richard Galliano, « Opale concerto » pour accordéon et orchestre à cordes.
- Entracte
- Isaac Albeniz, « Cadiz » et « Asturias » pour trompette et orchestre à cordes.
- Astor Piazzolla, « Oblivion » pour accordéon et orchestre à cordes.
- Richard Galliano, « La Valse à Margaux » pour accordéon et orchestre à cordes.
- Richard Galliano, « Suite Méditerranéenne » pour accordéon, trompette, orgue et orchestre à cordes. Il s’agit d’une création, suite à une commande du Centre Art Musique Perpignan Languedoc Roussillon.
Nous quittons le théâtre à 23 heures. Nous avons une petite faim, mais les brasseries ont fermé leurs cuisines. Nous rentrons à l’hôtel.
Dimanche. Nous faisons étape à Toulouse où « les petits » nous ont préparé un déjeuner aux petits oignons. Nadja a acheté un gâteau et découvert, à cette occasion, que ce dimanche fêtait les grands-mères. Bon ! Après ce moment de bonheur, en route vers Pau. Nous faisons un détour par Baliros, où se trouve mon père. Plus tard, au moment où nous arrivons devant la maison, une sorte de crachin commence à tomber. Nous marquons un temps d’arrêt en ouvrant le portail : entre hier matin et ce soir, le prunier a explosé, blanc. Fragile, immaculé, énorme avec ses six troncs entrelacés. Nous arrivons juste à temps pour admirer sa masse éclatante avant que la pluie ne fripe ses fleurs délicates.
De ce week-end à Perpignan via Toulouse, nous gardons deux impressions fortes. Apparemment disjointes, en fait étroitement liées. D’abord, les conditions de cet aller-retour ; d’autre part, le concert.
De ce week-end à Perpignan via Toulouse, nous gardons deux impressions fortes. Apparemment disjointes, en fait étroitement liées. D’abord, les conditions de cet aller-retour ; d’autre part, le concert.
Mon père, seul dans sa villa, est déprimé par sa solitude, alors même qu’il refuse ne serait ce que l’idée de retrouver ma mère en maison de retraite. Contradictions. Désirs contradictoires. Il se plaint sans cesse de mille maux et avec une telle intensité que nous vivons quasiment en état de qui vive permanent. Ainsi, la semaine qui vient de s’écouler, il a fait venir son médecin traitant chaque jour. De notre côté, depuis trois mois nous avons deux places pour le concert de ce samedi et, les heures passant, nous sentons bien que notre projet devient de plus en plus irréaliste. L’impossibilité augmente et, avec elle, notre frustration. Renoncer à ce projet nous apparaît comme un moment crucial. Déjà, nous avons réduit notre week-end à sa portion congrue : de vendredi à lundi, avec la perspective de passer du temps avec « les petits » à samedi – dimanche, un week-end stricto sensu. L’enjeu est tel que nous tentons une stratégie de dernière chance : je décide de mettre mon père sous perfusion téléphonique, c’est-à-dire de lui téléphoner toutes les heures et demie. Je passe sur le détail de ces communications ; je retiens que nous avons pu ainsi assister au concert qui nous tenait tant à cœur et que c’est bien. J’ai même le sentiment que cette situation nous a mis en état d’hyper-réceptivité et que nous avons vécu ce moment avec une intensité toute particulière.
Le programme est idéal : « Opale Concerto », « Oblivion », « Valse à Margaux », nous connaissons déjà et nous apprécions d’autant mieux les interprétations de ce soir. « Suite Méditerranéenne », une création, que nous découvrons donc. Le trompettiste est mis en valeur. Galliano veille sur tout son monde. On croise quelques mesures façon Albinoni, quelque chose comme un aria de Bach et, in fine, on pense à Léonard Bernstein. Tout cela, pur acoustique, dans un délicieux théâtre à l’italienne
Je reviendrai sur ce concert en m’appuyant sur quelques photonotes, mais d’ores et déjà j’en retiens la présence de Richard Galliano. Par présence, j’entends une manière d’occuper l’espace, où plutôt de l’organiser, qui est propre aux très grands artistes. Comment dire ? Dès le moment de son apparition, il est le centre de l’espace, il est comme un foyer où les autres instrumentistes puisent leur énergie. C’est comme une force vitale qui se déploie parmi ceux qui l’entourent, y compris le chef d’orchestre. Richard nous parait d’ailleurs très affuté physiquement. Les traits du visage fins comme ceux d’un athlète en forme.
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