lundi 7 mai - l'accordéon du diable
Vendredi soir. J'ai passé mon temps à zig-zapper entre un match de rugby, un film sur Canal+ Cinéma, un hommage à Dalida, et quelques autres choses, qui n'ont laissé aucune trace dans ma mémoire. J'ai vu quelques images d' "Empreintes" consacrées à Hervé Bourges. Et tout à coup, je tombe sur Arte. Une image et un son qui évoquent la Colombie. Un son d'accordéon, acide et gorgé d'énergie. On pense tout de suite au Vallenato. Je regarde le programme...
Vendredi 22h05 - 23h55.
"L'accordéon du diable". Drame de Ciro Guerra. "Los viajes del viento". 110 minutes. VO.
Télérama décrit ainsi le thème : un vieux joueur d'accordéon et un jeune musicien avide de lui succéder voyagent à travers la Colombie en route vers une destination mythique.
En fait, c'est un film assez étrange. Une atmosphère de paysages sans frontières ; une végétation de hautes herbes ; une limite indéfinissable entre ciel et terre ; parfois un monde vert, parfois un monde quasi désertique de haute montagne, avec un vent incessant et obsédant. Les deux personnages - l'accordéoniste et son jeune accompagnateur - marchent, avec un bourricot fatigué, marchent, marchent... Et ainsi ils vont de rencontre en rencontre. Une sorte de chemin mystique et initiatique. La fin m'a laissé perplexe, mais j'ai aimé tous les épisodes où l'accordéon est mis en scène, soit à l'occasion de défis entre musiciens, soit dans des bals du typoe forro, soit comme arrière-fond sonore et comme couleur sentimentale. Un film poétique et déroutant. Une musique fragile et obstinée dans des décors de fêtes de village, la nuit, ou dans des immensités sans repères sous des ciels incertains et menaçants. Un monde de silence et de vent en rafales comme une houle sans début ni fin.
Je suis allé chercher mon numérique Samsung, que j'ai toujours, sinon à portée de main, du moins pas très loin de moi, et j'ai fait à la volée quelques images. J'en retiens sept. Je n'ai pas l'intention de les commenter, car je ne suis pas sûr d'être capable de reconstituer le fil conducteur de ce drame. Mais il me semble que ces sept moments suffiront pour donner une idée du climat de ce film.
D'abord, entre accordéonistes, ce que le monde du hip hop appellerait un battle. Des défis à coups de vers de mirliton et de phrases musicales mille fois ressassées.
Rencontre avec le frère de l'accordéoniste, qui vit en ermite - le vent des cimes toujours recommencé - et qui seul est capable d'accorder l'instrument. Un sage en quelque sorte.
Enfin, pour peu de temps, le jeune garçon qui voudrait apprendre à jouer de l'accordéon, mais qui n'y parviendra pas - c'est une histoire triste ! -, le jeune garçon donc torture l'instrument, mais en vain.
Au bout du monde, dans la caillasse, plus rien sinon le bruit du vent et un air d'accordéon.
Vendredi 22h05 - 23h55.
"L'accordéon du diable". Drame de Ciro Guerra. "Los viajes del viento". 110 minutes. VO.
Télérama décrit ainsi le thème : un vieux joueur d'accordéon et un jeune musicien avide de lui succéder voyagent à travers la Colombie en route vers une destination mythique.
En fait, c'est un film assez étrange. Une atmosphère de paysages sans frontières ; une végétation de hautes herbes ; une limite indéfinissable entre ciel et terre ; parfois un monde vert, parfois un monde quasi désertique de haute montagne, avec un vent incessant et obsédant. Les deux personnages - l'accordéoniste et son jeune accompagnateur - marchent, avec un bourricot fatigué, marchent, marchent... Et ainsi ils vont de rencontre en rencontre. Une sorte de chemin mystique et initiatique. La fin m'a laissé perplexe, mais j'ai aimé tous les épisodes où l'accordéon est mis en scène, soit à l'occasion de défis entre musiciens, soit dans des bals du typoe forro, soit comme arrière-fond sonore et comme couleur sentimentale. Un film poétique et déroutant. Une musique fragile et obstinée dans des décors de fêtes de village, la nuit, ou dans des immensités sans repères sous des ciels incertains et menaçants. Un monde de silence et de vent en rafales comme une houle sans début ni fin.
Je suis allé chercher mon numérique Samsung, que j'ai toujours, sinon à portée de main, du moins pas très loin de moi, et j'ai fait à la volée quelques images. J'en retiens sept. Je n'ai pas l'intention de les commenter, car je ne suis pas sûr d'être capable de reconstituer le fil conducteur de ce drame. Mais il me semble que ces sept moments suffiront pour donner une idée du climat de ce film.
D'abord, entre accordéonistes, ce que le monde du hip hop appellerait un battle. Des défis à coups de vers de mirliton et de phrases musicales mille fois ressassées.
Rencontre avec le frère de l'accordéoniste, qui vit en ermite - le vent des cimes toujours recommencé - et qui seul est capable d'accorder l'instrument. Un sage en quelque sorte.
Le film dit de manière explicite qu'on est dans le monde du Vallenato. Danser, danser, encore et toujours ; chanter des chansons d'amour, encore et toujours.
Enfin, pour peu de temps, le jeune garçon qui voudrait apprendre à jouer de l'accordéon, mais qui n'y parviendra pas - c'est une histoire triste ! -, le jeune garçon donc torture l'instrument, mais en vain.
Au bout du monde, dans la caillasse, plus rien sinon le bruit du vent et un air d'accordéon.
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