samedi 28 avril - à propos d'une écoute en réseau
J'ai dit hier comment, à partir du disque de Débora Russ : "Tangos Pendientes", je m'étais imaginé d'établir un réseau d'une part en suivant le fil de sa présence dans d'autres cds, d'autre part en suivant le fil de la présence sur d'autres cds de son collègue au bandonéon, Victor Villena. C'est ainsi que je suis arrivé à sélectionner une douzaine d'albums. Et j'ai commencé illico à les écouter. Sans chercher à respecter un ordre strict comme la chronologie, mais au contraire en laissant faire mon humeur de l'instant pour passer de l'un à l'autre et un peu aussi le hasard.
C'est ainsi par exemple que j'ai écouté à la suite "Vuelvo al Sur" dans sa version "Quatuor Caliente", puis dans sa version "Gotan Project", le premier disque de 2001. Sur cette version, le chant commence après 3:30 et c'est passionnant de voir comment la voix et le bandonéon de Nini Flores arrivent à imposer leur présence aux machines à rythmes, par contraste avec celles-ci. Au contraire, dans la version du "Quatuor Caliente", c'est le piano qui imprime sa marque, alors que la voix et le bandonéon se déploient comme de la dentelle.
Je reviens à "Gotan Project". J'ai écouté à nouveau "Una musica brutal". J'ai retrouvé cette dimension hypnotique du son de cette formation. Le charme des premières écoutes a joué à nouveau. Je le dis sans nostalgie puisqu'il reste les premiers disques de "Gotan Project", mais ce sont bien ceux que je préfère.
J'ai écouté aussi la "Milonga del Tramposo" de "Luna borracha" : V. Villena et C. Villalonga. Une évolution, à partir du tango, vers une musique influencée par le jazz et même par des rythmes brésiliens. Glissements du tango argentin vers quelque chose comme la samba.
Autre trouvaille : "Sur", la version de "Tangos Pendientes", où le bandonéon et la voix dialoguent. Décidément, j'apprécie beaucoup le jeu de Villena, qui me fait penser à l'expression "ligne claire". Sans les stridences de Piazzolla, un bandonéon lumineux et toujours dans la retenue, disons dans la réserve. Loin, très loin des bandonéons hystériques. De même, dans le même style, peut-être encore plus fluide et onctueux, je placerais volontiers Nini Flores avec une belle version de "Peligro" sur "Gotan Project Tango 3.0". Du coup, ayant écouté ce morceau, j'ai écouté à la suite "Tu Misterio" où, bonne surprise, Daniel Melingo chantait et jouait de la clarinette. Un grain de voix qui se détache heureusement sur le fond des rythmes et des pulsations générés par des machines.
Pour finir cette première exploration, "Candombe del Funeral", chanté par Débora Russ, sur le premier disque des "Fleurs Noires". Un morceau composé pour la musique par Andrea Marsili, piano et direction musicale de la formation, et pour les paroles par Omar Marsili.. Un tango influencé par la musique contemporaine avec des dissonances audacieuses et une voix, après 1:30 instrumentale, qui relève plus de la diction que du chant.
"Gotan Project", "Luna Borracha", les "Fleurs Noires", trois évolutions du tango. A suivre...
C'est ainsi par exemple que j'ai écouté à la suite "Vuelvo al Sur" dans sa version "Quatuor Caliente", puis dans sa version "Gotan Project", le premier disque de 2001. Sur cette version, le chant commence après 3:30 et c'est passionnant de voir comment la voix et le bandonéon de Nini Flores arrivent à imposer leur présence aux machines à rythmes, par contraste avec celles-ci. Au contraire, dans la version du "Quatuor Caliente", c'est le piano qui imprime sa marque, alors que la voix et le bandonéon se déploient comme de la dentelle.
Je reviens à "Gotan Project". J'ai écouté à nouveau "Una musica brutal". J'ai retrouvé cette dimension hypnotique du son de cette formation. Le charme des premières écoutes a joué à nouveau. Je le dis sans nostalgie puisqu'il reste les premiers disques de "Gotan Project", mais ce sont bien ceux que je préfère.
J'ai écouté aussi la "Milonga del Tramposo" de "Luna borracha" : V. Villena et C. Villalonga. Une évolution, à partir du tango, vers une musique influencée par le jazz et même par des rythmes brésiliens. Glissements du tango argentin vers quelque chose comme la samba.
Autre trouvaille : "Sur", la version de "Tangos Pendientes", où le bandonéon et la voix dialoguent. Décidément, j'apprécie beaucoup le jeu de Villena, qui me fait penser à l'expression "ligne claire". Sans les stridences de Piazzolla, un bandonéon lumineux et toujours dans la retenue, disons dans la réserve. Loin, très loin des bandonéons hystériques. De même, dans le même style, peut-être encore plus fluide et onctueux, je placerais volontiers Nini Flores avec une belle version de "Peligro" sur "Gotan Project Tango 3.0". Du coup, ayant écouté ce morceau, j'ai écouté à la suite "Tu Misterio" où, bonne surprise, Daniel Melingo chantait et jouait de la clarinette. Un grain de voix qui se détache heureusement sur le fond des rythmes et des pulsations générés par des machines.
Pour finir cette première exploration, "Candombe del Funeral", chanté par Débora Russ, sur le premier disque des "Fleurs Noires". Un morceau composé pour la musique par Andrea Marsili, piano et direction musicale de la formation, et pour les paroles par Omar Marsili.. Un tango influencé par la musique contemporaine avec des dissonances audacieuses et une voix, après 1:30 instrumentale, qui relève plus de la diction que du chant.
"Gotan Project", "Luna Borracha", les "Fleurs Noires", trois évolutions du tango. A suivre...
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