samedi 25 juillet 2009

samedi 25 juillet - après montauban, galliano encore

De retour à Pau, où je suis revenu pour aller rendre visite à mes parents en leur maison de retraite, je découvre dans mon courriel un texte de Michel Contat, que me signale Françoise. Ce texte se trouve sur le site de Télérama. Il s'agit du compte-rendu d'un concert donné par Richard Galliano dans le cadre du Nice Jazz Festival. Je me permets de le citer car la formation est la même qu'à Montauban, le 6 de ce mois, et le programme semblable, si bien qu'il complète fort à propos les lignes que j'avais consacrées au concert de ce jour. Il le complète si bien que j'aurais bien voulu être capable de me situer dans le même registre et être capable d'autant de précision et de pertinence.

"Summertime
le blog jazz estival de Michel Contat

L’épatant, dans un festival, est de retrouver les raisons qu’on avait au départ d’aimer un musicien. C’est ce qui m’est arrivé grâce au concert dense, émouvant, joyeux qu’a donné Richard Galliano sur la scène Matisse du Nice Jazz Festival. Ce fut un de ces moments où l’on sait qu’il ne peut rien arriver à la musique qui ne soit de pure magie.

Le soir tombait, notre exaltation grandissait. Avec Tango pour Claude (Nougaro) où l’accordéoniste mettait toute sa fougue, le public est entré en lévitation. Il faut dire que Galliano se présentait avec une rythmique de 50 carats : le Cubain Gonzalo Rubalcaba au piano, le Camérounais Richard Bona à la basse, l’Américain Clarence Penn à la batterie. Une rythmique prise dans sa propre euphorie, souriant aux anges, crépitant de bonheur. Voir Clarence Penn taper tous les temps des deux pieds sur les pédales de la charleston et de la grosse caisse, observer Richard Bona poser ses notes comme un chat, voir des doigts pousser au bout des doigts du pianiste ou alors de petits marteaux agiles, c’est tout à fait étonnant. Quant à Galliano, il y a longtemps qu’on le sait grand lyrique, rythmicien assuré, mélodiste soufflant. On lui retrouvait au fil de morceaux intelligemment variés toutes ces qualités, plus une, constante, la concentration qui, seule, permet l’émotion.

Le programme a suivi une gradation savante : Aurore, de son disque récent Love Day, entrait dans le vif du sujet comme si le concert avait déjà commencé ; Bebe, de Hermeto Pascoal, déployait les couleurs pour Rubalcaba ; Waltz for Nicky défendait et illustrait le concept de New Musette ; Laurita allumait des feux ; Sérénité les baissait pour vous saisir l’âme en douceur avant de vous mener à Giselle ; Coloriage évoquait Nice, la ville dont Richard est le fils ; Hymne pour Eddy Louiss rendait hommage à un ami musicien ; Tango pour Claude mettait le comble à l’émotion ; Aria rappelait tout ce que la musique doit à Bach. En rappel, Sertao convoquait les sortilèges de la virtuosité. Le public se dressait en manière de reconnaissance. Magnifique concert dont on sort rajeuni, lavé, réconforté, heureux d’avoir encore une fois connu ça. Connu quoi ? La joie d’aimer ce qu’on aime".

Et puis, comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, dans la foulée je découvre cette page du blog de Françoise, consacrée au concert de Montauban. Je m'y retrouve totalement et, franchement, ça vaut un détour...

http://francoise-rebinguet.blogspot.com/2009/07/richard-galliano-montauban-contrastes.html

Finalement, en croisant, dans l'ordre chronologique, mon blog, celui de Michel Contat et celui de Françoise, on arrive à une représentation assez complète de ce que fut le concert auquel nous avons assisté le lundi 6 juillet...

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