samedi 4 juillet 2009

dimanche 5 juillet - latitudes clémentes

Samedi, en début d’après-midi, je suis allé acheter pour ma mère aux Galeries Lafayette un flacon d’eau de Cologne : « 1902 Eau de Cologne Tradition » (mention « naturelle », 480 ml, 70% vol. ). "1902" rappelle la date de sa création par un certain monsieur Berdoues. Ces Galeries sont le seul magasin à Pau où l’on peut trouver cette eau de Cologne. On y entre par la place Clémenceau. De l’autre côté de la place, vers le boulevard des Pyrénées, il y a la Fnac. Un peu plus loin, face au centre Bosquet, il y a le musée des Beaux Arts.

Après mon achat, je suis allé voir une exposition temporaire dont la présentation m’avait intéressé. Une exposition des travaux d’un architecte, André Ravereau, qui a beaucoup travaillé au M’Zab, qui y a construit et qui en a rapporté maints dessins et croquis. Le titre de l’exposition excitait mon intérêt : « Latitudes clémentes ». Il défend l’idée de la spécificité de l’architecture et de l’habitat de part et d’autre de la Méditerranée. Ce sont ces terres qu’il qualifie de latitudes clémentes. Les photographies de Manuelle Roche, qui a beaucoup travaillé avec lui, complètent ses réflexions et ses œuvres d’architecte. Une architecture fondée sur des principes fondamentaux et généraux certes, mais plus que tout préoccupée par son insertion dans le local, par son adaptation au lieu.

L’exposition est certes modeste, mais fort bien présentée. Bon accrochage ; bon éclairage. Les dessins font évidemment penser à Le Corbusier. La géométrie des constructions, les rapports entre les lignes verticales et horizontales, les volumes, les jeux de l’ombre et de la lumière, tout cela est fascinant. On peut parler à juste titre de photographie. Je suis frappé aussi par la ressemblance entre l’alternance d’ombre et de lumière des rues du M’Zab et celle des cloitres romans du sud-ouest. La même sérénité. Quelque chose de l’harmonie musicale dans cette alternance, dans les rythmes qui en découlent. Je pense à Pythagore et à ses travaux indissolublement liés en géométrie et en musique. L’harmonie des sphères. Expression qui n’était pas pour lui une simple métaphore, mais bien une découverte métaphysique.
J’ai essayé de faire quelques photographies pour garder traces de cette exposition, qui comble mes attentes et au-delà.


Comment ne pas penser à Le Corbusier ?





Comment ne pas penser à l'harmonie esthétique et morale des cloitres romans ?







Et puis, en revenant vers le parking, je me dis qu’il est bien bête, étant si près de la Fnac, de ne pas faire un détour par le rayon des disques, même si je sais d’expérience qu’il est plutôt pauvre. Eh bien, j’ai bien fait de suivre mon impulsion. J’avais repéré depuis quelques semaines, à l’espace culture Leclerc, un disque qui me tentait : « Rebonds » de Serge Luc, batterie, avec Didier Ithursarry, accordéon, Jean-Philippe Bordier, guitare, et Laurent Pezière, tuba. Mais comme, au Parvis (l'espace culturel Leclerc), les lecteurs disponibles sont toujours indisponibles, au point que je soupçonne là une stratégie, je n’avais pu me résoudre à acheter à l’aveugle ou, en l’occurrence, en sourd. En revanche, comme les lecteurs de la Fnac, du moins quelques uns, fonctionnent, j’ai pu vérifier tout de suite la qualité de ce disque. Des compositions (dix sur onze titres) de Serge Luc, qui me font penser à un jazz intimiste, plein de finesse et de délicatesse, plein de créativité discrète. Et puis Ithursarry… un son d’accordéon et une présence que j’apprécie d’emblée.
J’ai vraiment bien fait de profiter de l’achat que m’avait demandé ma mère pour suivre mes impulsions, vers le musée d’abord, vers la Fnac ensuite.





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