samedi 4 juillet - convivencia : huit photonotes de tref
Les quatre premières photographies ont été prises entre 21h43 et 21h45. C'est le début du concert. La péniche est à quai. La scène à peine au-dessus de l'eau. Scène étroite, mais immense quant à sa longueur. On y voit bien la disposition des quatre musiciens : les deux diatoniques, à droite et à gauche, la batterie au fond, qui délimitent un espace triangulaire imaginaire. Dans cet espace, à l'instar d'un feu-follet, Didier Laloy en mouvement perpétuel. Derrière nous accoudés aux barrières de sécurité, la foule des danseurs agitée comme les vagues d'une forte marée.
Ces quatre autres photographies ont été prises après la tombée de la nuit. La nuit tombe, mais pas l'énergie du quartet. Une complicité bon enfant s'est établie avec les danseurs : en cercle, par deux, par quatre, par huit, en se tenant par la main, en tournant sur soi-même, en changeant de partenaires, et cetera... Une sorte de combinatoire infinie. L'équilibre est instable : "convivencia" est bien horizontal, mais c'est la ligne de pont de la péniche qui ne l'est plus. On ne peut tout avoir. Ces quatre clichés ont été saisis entre 21h50 et 23h25. L'organisation du quartet est toujours la même. Immobilité et mouvement. La dialectique des contraires. Françoise pense à quelques peintures de Franz Hals ; je pense à certaines de Brueghel. Sans couler à flots, la bière étanche bien des soifs.
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