samedi 21 janvier - de l'interprétation
http://www.pianoweb.fr/interpretation-musicale.php
J'ai lu il y a quelques jours l'article ci-dessus, que j'ai trouvé intéressant, sur l'interprétation musicale. J'en retiens l'idée que la qualité d'une interprétation résulte de l'interaction entre trois éléments fondamentaux : l'œuvre, l'interprète et l'instrument. Je trouve donc cette analyse intéressante, mais il me semble - en toute modestie - qu'on pourrait la compléter de la manière suivante :
- l'œuvre à exécuter comporte en fait, me semble-t-il, deux faces, à savoir l'intention ou le projet du compositeur, indissociables de sa culture comme connaissances et comme sens, et le niveau requis de maitrise technique qu'elle implique : l'œuvre comme texte avec ses difficultés et ses hypothèses de lecture. L'œuvre comme sens à dévoiler, comme réseau de significations à rendre manifestes et à construire.
- l'interprète, mot qui me parait plus pertinent qu'exécutant, c'est une maitrise technique adéquate à l'œuvre, c'est aussi une intention ou un projet. Intention ou projet indissociables, à mon sens, de la culture musicale et générale que doit avoir le dit interprète. La rencontre de l'œuvre et de l'interprète, c'est, dans le processus d'interprétation, le moment du travail d'assimilation et/ou d'accommodation que l'interprète doit faire pour donner sens à l'œuvre, à la partition. C'est en cela que l'interprète peut être dit, plus qu'exécutant, acteur ou même co-auteur de l'œuvre. In fine, en effet, c'est lui qui anime les signes composant la partition, qui lui insuffle une âme.
- l'instrument : son adéquation à l'œuvre, d'une part, et à l'inspiration et aux intentions de l'interprète, d'autre part. L'instrument comme médiateur physique, concret, matériel entre l'interprète et ses auditeurs. L'instrument comme potentialité à réaliser : notion qui d'évidence renvoie à la notion de maîtrise technique de l'interprète.
L'auteur de l'article s'en tient à ces trois éléments. Pour ma part, j'en rajouterais volontiers un quatrième qui entre en interaction avec ceux-ci : l'auditeur. L'auditeur en tant qu'il est plus ou moins cultivé, plus ou moins capable de se cultiver et donc plus ou moins attentif, plus ou moins averti, plus ou moins disponible et ouvert à ce que l'interprète lui propose d'écouter. L'auditeur comme co-auteur de l'œuvre. On sait bien en effet qu'il y a des auditeurs qui ont du talent et d'autres non. Interpréter une œuvre, c'est aussi et en même temps, pour l'interprète, former un auditoire capable de comprendre et d'apprécier ce qui lui est proposé.
Bon ! C'est tout pour aujourd'hui.
J'ai lu il y a quelques jours l'article ci-dessus, que j'ai trouvé intéressant, sur l'interprétation musicale. J'en retiens l'idée que la qualité d'une interprétation résulte de l'interaction entre trois éléments fondamentaux : l'œuvre, l'interprète et l'instrument. Je trouve donc cette analyse intéressante, mais il me semble - en toute modestie - qu'on pourrait la compléter de la manière suivante :
- l'œuvre à exécuter comporte en fait, me semble-t-il, deux faces, à savoir l'intention ou le projet du compositeur, indissociables de sa culture comme connaissances et comme sens, et le niveau requis de maitrise technique qu'elle implique : l'œuvre comme texte avec ses difficultés et ses hypothèses de lecture. L'œuvre comme sens à dévoiler, comme réseau de significations à rendre manifestes et à construire.
- l'interprète, mot qui me parait plus pertinent qu'exécutant, c'est une maitrise technique adéquate à l'œuvre, c'est aussi une intention ou un projet. Intention ou projet indissociables, à mon sens, de la culture musicale et générale que doit avoir le dit interprète. La rencontre de l'œuvre et de l'interprète, c'est, dans le processus d'interprétation, le moment du travail d'assimilation et/ou d'accommodation que l'interprète doit faire pour donner sens à l'œuvre, à la partition. C'est en cela que l'interprète peut être dit, plus qu'exécutant, acteur ou même co-auteur de l'œuvre. In fine, en effet, c'est lui qui anime les signes composant la partition, qui lui insuffle une âme.
- l'instrument : son adéquation à l'œuvre, d'une part, et à l'inspiration et aux intentions de l'interprète, d'autre part. L'instrument comme médiateur physique, concret, matériel entre l'interprète et ses auditeurs. L'instrument comme potentialité à réaliser : notion qui d'évidence renvoie à la notion de maîtrise technique de l'interprète.
L'auteur de l'article s'en tient à ces trois éléments. Pour ma part, j'en rajouterais volontiers un quatrième qui entre en interaction avec ceux-ci : l'auditeur. L'auditeur en tant qu'il est plus ou moins cultivé, plus ou moins capable de se cultiver et donc plus ou moins attentif, plus ou moins averti, plus ou moins disponible et ouvert à ce que l'interprète lui propose d'écouter. L'auditeur comme co-auteur de l'œuvre. On sait bien en effet qu'il y a des auditeurs qui ont du talent et d'autres non. Interpréter une œuvre, c'est aussi et en même temps, pour l'interprète, former un auditoire capable de comprendre et d'apprécier ce qui lui est proposé.
Bon ! C'est tout pour aujourd'hui.
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