samedi 6 avril - en écoutant le vivaldi de richard galliano
En écoutant le "Vivaldi" de Richard Galliano et du quintet à cordes qui l'accompagne, me viennent à l'esprit quelques impressions, que je laisse émerger librement, sans aucune intention d'analyse ou de distance critique.
D'abord, un sentiment de retenue. Aucune recherche de brillance gratuite, même dans les moments les plus explosifs de "L'été". Une impression de fragilité, par exemple dans l'interprétation du second mouvement du "Printemps", au point qu'on est pris par le suspens d'un souffle aussi léger. Idem en ce qui concerne le second mouvement - adagio molto - de "L'automne". Impression de douceur aussi à travers ces quatre saisons, c'est comme un sentiment religieux qui s'exprime, non pas au sens d'une croyance liée à un au-delà plus ou moins métaphysique, mais plutôt au sens que ce sentiment a dans le paganisme et dans l'admiration devant le mystère de la nature et de ses manifestations les plus frappantes : les météores.
Le premier mouvement - allegro - de "L'automne" me touche beaucoup par le jeu des dialogues et des plans sonores multiples. Un art très subtil, comme un jeu de miroirs. De même, est subtil ce moment - premier mouvement de "L'hiver" - où le soufflet se manifeste comme un instrument à vent à part entière.
Tout en écoutant les morceaux de l'album, qui se succèdent, l'évocation me vient à la pensée du travail de Giacometti, le sculpteur. Un travail incessant pour arriver à la forme la plus épurée possible, jusqu'au simple frémissement, dont on se demande comment "il tient". Arriver à une sculpture sans épaisseur, voilà quel était son défi. Si j'osais, je dirais, qu'à l'instar de Giacometti, Richard Galliano a construit par ses arrangements une version minimaliste des "Quatre saisons". Rien de trop. Un art rigoureux, sans concessions à ce qui pourrait distraire de la ligne claire. En ce sens, on comprend bien que c'est un art de maturité dont il s'agit.
Les quatre dernières pièces enfin, en particulier "Vedro con mio diletto", tirée de "Il Giustino" ( oeuvre dont je ne connais rien, sinon qu'il s'agit d'un opéra ) et arrangée pour accordina et quintette à cordes, je les ai perçues comme des sortes de miniatures, pleines de finesse, de délicatesse et d'économie de moyens. Avec une certaine lenteur qui fait écho à l'impression de fragilité que j'évoquais au début de ce post.
Bon ! Tout cela mérite d'autres écoutes...
ps : je voudrais ici me faire l'écho du commentaire, signé JYL, publié sur mon post en date du vendredi 5 avril, car on y trouve une information importante, à savoir que les seize titres du "Vivaldi" peuvent être écoutés sur Deezer.
http://www.deezer.com/fr/artist/7888#/album/6434036
D'abord, un sentiment de retenue. Aucune recherche de brillance gratuite, même dans les moments les plus explosifs de "L'été". Une impression de fragilité, par exemple dans l'interprétation du second mouvement du "Printemps", au point qu'on est pris par le suspens d'un souffle aussi léger. Idem en ce qui concerne le second mouvement - adagio molto - de "L'automne". Impression de douceur aussi à travers ces quatre saisons, c'est comme un sentiment religieux qui s'exprime, non pas au sens d'une croyance liée à un au-delà plus ou moins métaphysique, mais plutôt au sens que ce sentiment a dans le paganisme et dans l'admiration devant le mystère de la nature et de ses manifestations les plus frappantes : les météores.
Le premier mouvement - allegro - de "L'automne" me touche beaucoup par le jeu des dialogues et des plans sonores multiples. Un art très subtil, comme un jeu de miroirs. De même, est subtil ce moment - premier mouvement de "L'hiver" - où le soufflet se manifeste comme un instrument à vent à part entière.
Tout en écoutant les morceaux de l'album, qui se succèdent, l'évocation me vient à la pensée du travail de Giacometti, le sculpteur. Un travail incessant pour arriver à la forme la plus épurée possible, jusqu'au simple frémissement, dont on se demande comment "il tient". Arriver à une sculpture sans épaisseur, voilà quel était son défi. Si j'osais, je dirais, qu'à l'instar de Giacometti, Richard Galliano a construit par ses arrangements une version minimaliste des "Quatre saisons". Rien de trop. Un art rigoureux, sans concessions à ce qui pourrait distraire de la ligne claire. En ce sens, on comprend bien que c'est un art de maturité dont il s'agit.
Les quatre dernières pièces enfin, en particulier "Vedro con mio diletto", tirée de "Il Giustino" ( oeuvre dont je ne connais rien, sinon qu'il s'agit d'un opéra ) et arrangée pour accordina et quintette à cordes, je les ai perçues comme des sortes de miniatures, pleines de finesse, de délicatesse et d'économie de moyens. Avec une certaine lenteur qui fait écho à l'impression de fragilité que j'évoquais au début de ce post.
Bon ! Tout cela mérite d'autres écoutes...
ps : je voudrais ici me faire l'écho du commentaire, signé JYL, publié sur mon post en date du vendredi 5 avril, car on y trouve une information importante, à savoir que les seize titres du "Vivaldi" peuvent être écoutés sur Deezer.
http://www.deezer.com/fr/artist/7888#/album/6434036
1 commentaires:
Ils sont donc sur Deezer, ... et c'est tellement bien que je viens d'acheter le CD et je me dis que Vivaldi serait bien content de savoir qu'il a écrit cette oeuvre pour l'accordéon de Galliano !
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