mercredi 27 mars 2013

mercredi 27 mars - ... et après "bouteille en bretelles"... du pain sur la planche...

J'ai observé que les gens que nous rencontrons soit dans une file d'attente avant l'ouverture d'un concert, soit dans les moments qui le suivent, quand on quitte la salle encore plein de bonnes sensations, soit à l'occasion d'un festival, j'ai observé que ces gens, quand on leur dit nos projets de concerts à venir - notre agenda accordéons - ou d'albums à écouter, ils se disent qu'à la retraite "fais ce que tu veux". Et ils ont vite fait de conclure que décidément la retraite c'est une sinécure.

Mais, moi, je peux vous le dire : ce n'est pas exactement ainsi que les choses se passent. Et la retraite, ce n'est pas de tout repos. Pour vous en convaincre, inutile de multiplier les arguments. Quelques faits suffiront.

On avait donc de longue date décidé d'assister au festival "Bouteille en bretelles". Du vendredi 22, à 18 heures, au dimanche 24, vers 19 heures. Comment ne pas y participer si l'on considère la qualité et la densité exceptionnelle des concerts programmés ? Mais voilà que quelques jours avant, Florian Demonsant nous informe que Pulcinella invite Daniel Casimir et Patrick Vaillant le jeudi 21 et le vendredi 22 à Toulouse, espace Croix-Baragnon. On doit forcément renoncer au concert du 22, mais tout aussi forcément on ne peut manquer celui du jeudi.



Après... j'y reviendrai bien sûr, mais juste une idée de ce que nous avons vécu à Bourg Saint Andéol. Le premier jour, ouverture du festival au château Pradelle... discours et buffet. A 21 heures, Lionel Suarez Trio. Présentation de son dernier opus : "Cocanha !".  Je décrirai nos impressions plus tard. Pour l'heure, je voudrais juste vous faire prendre conscience du marathon. Samedi, 11 heures, le moment des Jeunes Talents : Pierre Cussac d'abord, puis le duo Joerger-Koerper, saxophone et accordéon. Le même jour, à 17h, dans une vaste salle du palais des évêques, Youri Medianik. Un moment d'exception. Forcément. Le soir, à 20h30, duo Intermezzo. Piazzolla tel que je l'aime. Bon ! Dimanche matin, 11h, duo M&Nou, accordéon et violon. A 14h30 - on a dû manger fissa fissa - conférence de Françoise Jallot sur l'accordéon, sa vie, son oeuvre, ses tours et détours, illustrée par le duo Mam, accordéon et violon. Pour finir, à 17h, Bal Adroite Gauche avec Pierre "Tiboum" Guignon à la batterie. Voilà ! C'est tout !










Qui, de bonne foi, après la lecture de ce paragraphe, pourra continuer à croire que la retraite c'est une sinécure ? Certes, on n'a plus à composer avec les nécessités du travail ni avec des agenda surbookés, mais on n'en a pas moins des obligations impérieuses. Obligation esthétique d'abord. Comment se soustraire aux concerts que je viens d'énumérer ? Comment renoncer aux plaisirs qu'ils nous offrent ? Le faire, ce serait goujaterie pure. Et c'est là que l'esthétique et l'éthique se confondent. Comment faire défaut aux amis organisateurs de tels concerts ? Etre présent relève de l'obligation morale. Que dis-je ? D'une obligation éthique ! Donc, vous voyez... Il ne faut pas se fier aux apparences : la retraite, c'est du boulot...

D'autant plus qu'il faut ajouter qu'à l'issue de plusieurs concerts nous n'avons pu nous retenir d'acheter les albums proposés par les artistes. Et ces albums, forcément, il faudra les écouter. Trouver le temps pour ce faire. Bon ! Je n'insiste pas...

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