mercredi 2 novembre - accordéon multiple
La "Tête d'affiche" du dernier "Accordéon & accordéonistes", le numéro 113 de novembre, est consacrée à un quintet de diatoniques, "Samuraï", à l'occasion de la sortie de son premier opus : "Accordion Samuraï". Un quintet haut de gamme puisqu'il est formé de cinq accordéonistes déjà largement reconnus. Pour mieux nous faire connaitre cette formation originale, un entretien tout à fait intéressant de Riccardo Tesi, signé Anne Girard. J'en retiens cette idée que ce qui unit ces cinq artistes, c'est certainement le sentiment commun à chacun de jouer d'un instrument particulier. Riccardo Tesi dit à ce sujet :" C'est quand même un instrument bizarre et rudimentaire l'accordéon diatonique". Il ajoute en riant que leur communauté a ainsi une dimension "petite secte de passionnés". Je retiens aussi cette idée que le plaisir de jouer ensemble des membres du quintet vient de la créativité spontanée engendrée par leur rencontre. R. Tesi dit :" On joue la musique qu'onn aime jouer, c'est tout. C'est simplement un concert de musique créatif, fait par cinq accordéons". Et bien d'autres choses sur leur manière de construire leurs arrangements ou sur la part de l'écrit et de l'improvisation. Je rappelle leurs noms : Markku Lepistö, Dave Munelly, Riccardo Tesi, Bruno Le Tron, Didier Laloy.
Mais, après avoir écouté trois morceaux du cd, je ne peux m'empêcher de me rappeler ce moment magnifique : le concert intitulé "Le 5 ème élément", à Tulle, lors des "Nuits de nacre". Concert de chromatiques, qui avait réuni Lionel Suarez, Jean-Luc Amestoy, Didier Ithursarry et Vincent Peirani et leur invité, le 5 ème élément : Chango Spasiuk. Un moment qui n'a pas fini de résonner dans nos mémoires. Un moment unique.
Un moment unique certes, mais, j'en prends conscience à l'instant, une configuration - ici cinq accordéonistes - qui n'est pas si exceptionnelle qu'on pourrait le croire. Je me souviens en effet, sans faire le moindre effort d'exhaustivité, d'avoir finalement souvent eu l'occasion d'écouter des concerts ou des disques d' "accordéon multiple". A chacun de ces souvenirs est d'ailleurs associé celui d'un plaisir très intense et toujours très spécifique. Notamment, le sentiment d'assister à un moment de complicité créatrice bien plus qu'à une situation de rivalité ou de compétition. Quelque chose d'exceptionnel donc, on en conviendra, à une époque où, au plus haut degré de l'Etat, on semble considérer qu'une bonne société est une société dont le moteur est "chacun contre tous". Plaisir de l'écoute, parenthèse dans l'idéologie dominante : un peu d'air pur.
Bref, au fil de ma mémoire, je me souviens...
- "Danças Ocultas" : quatre diatoniques : Artur Fernandes, Francisco Miguel, Filipe Cal, Filipe Ricardo. Leurs disques : "Danças Ocultas", "Pulsar", "Travessa da Espera". Leur concert, un soir, à Trentels.
- "Motion Trio" et leurs énormes Pigini : Janusz Wojtarowicz, Pawel Baranek, Marcin Galazyn. Leurs disques :" Live in Vienna", Pictures from the Street", "Play Station", "Michael Nyman & Motion Trio", "Chopin", "Metropolis", avec cette mention insistante :"acoustic accordions". Un concert à Tarbes, un autre à Trentels, un autre enfin à Carmaux.
- "Accordion Tribe" : Bratko Bibic, Lars Hollmer, Maria Kalaniemi, Guy Klucevsek, Otto Lechner. Leurs disques : "Accordion Tribe", "Lunghorn Twist", "Sea of Reeds".
- Un trio à Toulouse, le 14 mars 2006, salle Nougaro, : Jean-Luc Amestoy, Lionel Suarez, Didier Dulieux. Et, quelque temps plus tard, le 26 juillet de la même année, le même trio avec un invité, Pascal Contet... et Polo.
- Les accordéonistes de Daqui - le label occitan -, à savoir René Lacaille, Jean-Luc Amestoy, Michel Macias et Philippe de Ezcurra. Un soir à Gironde-sur-Dropt, un soir à Langon.
- "Tref" : Wim Claeys, Didier Laloy, Bruno Le Tron avec Frederic Malempré aux percussions. Leur disque :"Tref". Et "Tref" seconde version : D. Laloy, W. Claeys et F. Malempré, avec leur cd :" Loop the Moon".
- "Cocktail diatonique". Deux disques intitulés tout simplement "Cocktail diatonique" : un premier en 1992 avec Jacques Beauchamp, Patrick Lancien, Yann-Fanch Perroches, Ronan Robert aux diato et, comme invité, Richard Galliano. Un second en 2009 avec le trio Yann-Fanch Perroches, Fanch Loric et Ronan Robert.
- Et puis, aussi, titre 2 du "Paris Musette, volume 1", "La valse à Margaux" interprétée par le Quatuor d'Accordéons de Paris : R. Galliano, J. Rossi, V. Guérouet et F. Guérouet.
- Enfin, le "Quatuor Toulouse Accordéons", entendu live à Buzet sur Tarn puis, cette année, à Tulle, sous le chapiteau du Magic Mirror.
Ce sont tous des moments heureux. Et, si ça se trouve, j'en oublie. En tout cas, arrivé au terme de cette liste, je prends conscience ou plus exactement je vérifie que "l'accordéon multiple", trio, quartet, quintet, est une configuration sinon banale du moins, finalement, qui n'a rien d'exceptionnel. On peut penser que les qualités "multiples" propres à l'instrument ne sont pas étrangères à cette organisation plutôt complexe.
Mais, après avoir écouté trois morceaux du cd, je ne peux m'empêcher de me rappeler ce moment magnifique : le concert intitulé "Le 5 ème élément", à Tulle, lors des "Nuits de nacre". Concert de chromatiques, qui avait réuni Lionel Suarez, Jean-Luc Amestoy, Didier Ithursarry et Vincent Peirani et leur invité, le 5 ème élément : Chango Spasiuk. Un moment qui n'a pas fini de résonner dans nos mémoires. Un moment unique.
Un moment unique certes, mais, j'en prends conscience à l'instant, une configuration - ici cinq accordéonistes - qui n'est pas si exceptionnelle qu'on pourrait le croire. Je me souviens en effet, sans faire le moindre effort d'exhaustivité, d'avoir finalement souvent eu l'occasion d'écouter des concerts ou des disques d' "accordéon multiple". A chacun de ces souvenirs est d'ailleurs associé celui d'un plaisir très intense et toujours très spécifique. Notamment, le sentiment d'assister à un moment de complicité créatrice bien plus qu'à une situation de rivalité ou de compétition. Quelque chose d'exceptionnel donc, on en conviendra, à une époque où, au plus haut degré de l'Etat, on semble considérer qu'une bonne société est une société dont le moteur est "chacun contre tous". Plaisir de l'écoute, parenthèse dans l'idéologie dominante : un peu d'air pur.
Bref, au fil de ma mémoire, je me souviens...
- "Danças Ocultas" : quatre diatoniques : Artur Fernandes, Francisco Miguel, Filipe Cal, Filipe Ricardo. Leurs disques : "Danças Ocultas", "Pulsar", "Travessa da Espera". Leur concert, un soir, à Trentels.
- "Motion Trio" et leurs énormes Pigini : Janusz Wojtarowicz, Pawel Baranek, Marcin Galazyn. Leurs disques :" Live in Vienna", Pictures from the Street", "Play Station", "Michael Nyman & Motion Trio", "Chopin", "Metropolis", avec cette mention insistante :"acoustic accordions". Un concert à Tarbes, un autre à Trentels, un autre enfin à Carmaux.
- "Accordion Tribe" : Bratko Bibic, Lars Hollmer, Maria Kalaniemi, Guy Klucevsek, Otto Lechner. Leurs disques : "Accordion Tribe", "Lunghorn Twist", "Sea of Reeds".
- Un trio à Toulouse, le 14 mars 2006, salle Nougaro, : Jean-Luc Amestoy, Lionel Suarez, Didier Dulieux. Et, quelque temps plus tard, le 26 juillet de la même année, le même trio avec un invité, Pascal Contet... et Polo.
- Les accordéonistes de Daqui - le label occitan -, à savoir René Lacaille, Jean-Luc Amestoy, Michel Macias et Philippe de Ezcurra. Un soir à Gironde-sur-Dropt, un soir à Langon.
- "Tref" : Wim Claeys, Didier Laloy, Bruno Le Tron avec Frederic Malempré aux percussions. Leur disque :"Tref". Et "Tref" seconde version : D. Laloy, W. Claeys et F. Malempré, avec leur cd :" Loop the Moon".
- "Cocktail diatonique". Deux disques intitulés tout simplement "Cocktail diatonique" : un premier en 1992 avec Jacques Beauchamp, Patrick Lancien, Yann-Fanch Perroches, Ronan Robert aux diato et, comme invité, Richard Galliano. Un second en 2009 avec le trio Yann-Fanch Perroches, Fanch Loric et Ronan Robert.
- Et puis, aussi, titre 2 du "Paris Musette, volume 1", "La valse à Margaux" interprétée par le Quatuor d'Accordéons de Paris : R. Galliano, J. Rossi, V. Guérouet et F. Guérouet.
- Enfin, le "Quatuor Toulouse Accordéons", entendu live à Buzet sur Tarn puis, cette année, à Tulle, sous le chapiteau du Magic Mirror.
Ce sont tous des moments heureux. Et, si ça se trouve, j'en oublie. En tout cas, arrivé au terme de cette liste, je prends conscience ou plus exactement je vérifie que "l'accordéon multiple", trio, quartet, quintet, est une configuration sinon banale du moins, finalement, qui n'a rien d'exceptionnel. On peut penser que les qualités "multiples" propres à l'instrument ne sont pas étrangères à cette organisation plutôt complexe.
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