mercredi 15 décembre 2010

vendredi 17 décembre - la crise ? sa petite entreprise ne connait pas la crise


Un jour, il y a de cela plusieurs mois, Françoise, qui visite chaque jour le site de Richard Galliano, me dit :"Viens voir ! La photo de couverture de son Bach est sortie". Et en effet, pendant plusieurs semaines, on a pu voir cette image, très sobre, très Deutsche Grammophon, très concert classique. En tout cas, ni new musette, ni jazz, ni rythmes latins. Lumière sombre, mais pour autant ce n'est pas "Luz Negra".

Et puis, un jour, son Bach est sorti dans les bacs. Avec une étiquette :"L'étonnante rencontre entre l'accordéon de Richard Galliano et la musique de Bach / The amazing encounter between Richard Galliano's accordion and Bach'music".


Au dos, les titres, les membres du sextet, l'indication : Universal Classics & Jazz France, A Universal Music Company, et la date de sortie : 2010.

Et puis, mercredi matin, Françoise, qui continue à visiter le site de Richard Galliano chaque jour, me dit :"Viens voir ! Il sort une nouvelle version de son Bach !". Moi, perplexe :"Ah ! Bon !". Je m'approche et nous lisons sur l'étiquette en bas de couverture :"Edition de luxe limitée / Cd+DVD / En concert exceptionnel le 13 décembre 2010 à l'Olympia". Notre perplexité redouble. Nous sommes le 15 décembre ; le concert a eu lieu le 13. Il est impossible qu'il s'agisse de l'enregistrement de ce concert". "Alors quoi, mon cher Watson ?"

Eh  bien ! Il suffit de lire au dos - oui, entre temps on est allé au Parvis acheter l'objet, qui jusqu'ici avait échappé à notre sagacité - et donc au dos, on lit la liste des titres - en français - et celle des musiciens, mais encore - voilà la clé, cher Watson - "DVD Bonus / Richard Galliano sextet / En concert au Théâtre de l'Odéon le 17 mai 2010". Et les mêmes indications que dans le disque princeps : 2010, Universal Classics & Jazz France, un label Universal Music".


Mais, en fait, déjà l'étiquette sur la couverture, qui fait mention du concert des soixante ans de Richard Galliano à l'Olympia, donne à penser qu'un enregistrement en sera tiré. Et déjà donc le travail du désir s'est mis en mouvement. Et l'on sait bien qu'il ne pourra, au fil des jours, que s'accroitre. Il sera d'autant plus vif que la sortie sera éloignée. Comme l'écrivait à peu près un personnage racinien :" Car le désir s'accroit quand les faits se reculent". Je cite de mémoire, mais le sens y est. Et donc Françoise n'a pas fini de continuer ses visites quotidiennes au site de Richard Galliano, jusqu'au jour où elle me dira : "Viens voir ! Son Olympia est sorti ".   

Et moi, de me dire in petto qu'assurément Richard Galliano est un monument de l'accordéon, une référence, qu'en tout cas son jeu est souvent génial, mais qu'aussi il est bigrement bien soutenu par une équipe marketing fort efficace. C'est pourquoi, à l'instar de Bashung, il peut dire que sa petite entreprise ne connait pas la crise.  

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