lundi 20 décembre - il n'y a pas que l'accordéon... quoique...
On prépare les fêtes. Entre farniente et courses en tous genres. Ce matin, on a décoré le sapin avec Charlotte et Camille. Demain, elles installeront la crèche à leur façon. Demain, nous irons, Françoise et moi, faire les achats alimentaires. Pour l'heure, les menus ne sont pas définitivement fixés. Françoise passe beaucoup de temps à faire de la couture : elle fait l'ourlet des pantalons que nous venons d'acheter pour mon père - il a tellement maigri qu'il a fallu "descendre" d'une taille et trouver des ceintures élastiques - ; elle élargit ici et raccourcit là les robes que nous venons de recevoir pour ma mère ; elle coud les étiquettes à leur nom sur tous ces vêtements et sur d'autres encore. Travail fastidieux, mais nécessaire, bien qu'interminable.
Le disque de Soledad publié en 2001 tourne sur le lecteur de cds. Dans le fascicule de présentation, Richard Galliano dit toute son estime pour ce quintet. Compositions de Piazzolla, de Capelletti, de Galliano - "Tango pour Claude"-. On se souvient :"Saint Martin de Crau, Soledad un jour, Galliano le lendemain".
On a bu le thé ; j'ai parcouru le dernier numéro - numéro double, 3179-3180 - de Télérama qui se présente comme un "Spécial Villes". Un dossier bien documenté, pages 11 à 64, qui s'ouvre avec un entretien d'un sociologue, Olivier Mongin, qui a écrit un ouvrage intitulé "La condition urbaine". L'ensemble de l'entretien est intéressant, mais un passage en particulier m'a paru lumineux ou, si l'on veut, très éclairant, comme un coup de projecteur. Le journaliste pose la question suivante :"Comment expliquez-vous que la vision étatique en France n'empêche pas l'oeuvre du libéralisme, c'est-à-dire la privatisation de l'espace ?". D'habitude, la réponse résulte de considérations plus ou moins bien étayées sur les effets de la mondialisation, sur ses pressions. Ici, la réponse est tout autre :"Mais le néolibéralisme, dit Olivier Mongin, contrairement à ce qu'on croit, n'est pas le tout marché, c'est l'Etat qui se met au service du marché !". Et c'est bien vrai, en effet, le néolibéralisme n'est pas contre l'Etat, il n'est pas opposé à l'Etat, ni soucieux d'avoir affaire à un Etat modeste, faible ou fragile. Tout au contraire, il est favorable à un Etat fort, capable d'imposer des règles strictes... à condition que celles-ci soient favorables au marché et qu'elles lui assurent protection et garantie de sécurité.
Cette phrase d'Olivier Mongin m'a ouvert des horizons de compréhension insoupçonnés. Surtout qu'en lisant sa réponse, j'ai pensé à une émission de télévision, que je ne saurais maintenant identifier, où un journaliste donnait cette information, à savoir qu'un nombre important de députés continuent à exercer, en même temps que leur mandat électoral, une activité d'avocats d'affaires, soit dans leur cabinet, soit comme collaborateur d'un cabinet d'avocats. On s'interroge souvent sur la force exercée par les lobbies sur les députés. Ici, la question ne se pose même pas : ce sont les acteurs de l'appareil d'Etat qui jouent le double rôle.
J'ai fini ma tasse de thé et puis j'ai remis Soledad dans le lecteur. Comme un grand courant d'air frais.
Le disque de Soledad publié en 2001 tourne sur le lecteur de cds. Dans le fascicule de présentation, Richard Galliano dit toute son estime pour ce quintet. Compositions de Piazzolla, de Capelletti, de Galliano - "Tango pour Claude"-. On se souvient :"Saint Martin de Crau, Soledad un jour, Galliano le lendemain".
On a bu le thé ; j'ai parcouru le dernier numéro - numéro double, 3179-3180 - de Télérama qui se présente comme un "Spécial Villes". Un dossier bien documenté, pages 11 à 64, qui s'ouvre avec un entretien d'un sociologue, Olivier Mongin, qui a écrit un ouvrage intitulé "La condition urbaine". L'ensemble de l'entretien est intéressant, mais un passage en particulier m'a paru lumineux ou, si l'on veut, très éclairant, comme un coup de projecteur. Le journaliste pose la question suivante :"Comment expliquez-vous que la vision étatique en France n'empêche pas l'oeuvre du libéralisme, c'est-à-dire la privatisation de l'espace ?". D'habitude, la réponse résulte de considérations plus ou moins bien étayées sur les effets de la mondialisation, sur ses pressions. Ici, la réponse est tout autre :"Mais le néolibéralisme, dit Olivier Mongin, contrairement à ce qu'on croit, n'est pas le tout marché, c'est l'Etat qui se met au service du marché !". Et c'est bien vrai, en effet, le néolibéralisme n'est pas contre l'Etat, il n'est pas opposé à l'Etat, ni soucieux d'avoir affaire à un Etat modeste, faible ou fragile. Tout au contraire, il est favorable à un Etat fort, capable d'imposer des règles strictes... à condition que celles-ci soient favorables au marché et qu'elles lui assurent protection et garantie de sécurité.
Cette phrase d'Olivier Mongin m'a ouvert des horizons de compréhension insoupçonnés. Surtout qu'en lisant sa réponse, j'ai pensé à une émission de télévision, que je ne saurais maintenant identifier, où un journaliste donnait cette information, à savoir qu'un nombre important de députés continuent à exercer, en même temps que leur mandat électoral, une activité d'avocats d'affaires, soit dans leur cabinet, soit comme collaborateur d'un cabinet d'avocats. On s'interroge souvent sur la force exercée par les lobbies sur les députés. Ici, la question ne se pose même pas : ce sont les acteurs de l'appareil d'Etat qui jouent le double rôle.
J'ai fini ma tasse de thé et puis j'ai remis Soledad dans le lecteur. Comme un grand courant d'air frais.
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