jeudi 19 août 2010

jeudi 19 août - dax feria


Les fêtes de Dax ou, plus exactement, la feria de Dax n'est certes pas impossible à décrire, mais il faudrait pour cela un nouveau Rabelais. On en conviendra, ce n'est pas si facile à trouver. C'est pourquoi je me contenterai d'une évocation subjective et très incomplète. On ne saurait être partout à la fois.
La feria de Dax, c'est pendant six jours un flot ininterrompu rouge et blanc. Avec toutes les combinaisons possibles entre les foulards, les t-shirts, les chemises, les pantalon et les sandales. Mais toujours rouge ou blanc. Comme si chaque rue était devenue un affluent de l'Adour au cours mouvant, instable, irrégulier suivant les moments de la journée. C'est un mouvement incessant et plus ou moins aléatoire entre les restaurants de l'Estanquet : huitres, daube de toro, repas landais, basque, espagnol, tapas, croustade et autres pastis, le gâteau landais, qui n'exclut pas son homonyme en apéro, les bodegas, les casetas et autres bars à vin des associations taurines. Sans compter les jardins où l'on se reçoit entre voisins et où l'on héberge des amis. Pas de concurrence mais une saine émulation entre tous ces sites où sangria, champagne et autres apéros jaunes coulent à flots.
La feria a lieu tous les ans du 12 au 17 août. L'ouverture officielle est à 20 heures dans les jardins de la mairie où le maire remet les clés de la ville aux bandas, à charge pour celles-ci d'animer la cité sans faiblesses. Mais en fait la fête commence dès le matin avec la journée gasconne. A 20 heures, c'est le moment du rituel des foulards. Les autres jours ne sont qu'une succession de rituels qui organisent le temps et la vie des dacquois... et de leurs hôtes, qui décuplent le nombre d'habitants de l'agglomération. Le nombre de verres "ecocup" lavés en témoigne. Ces rituels ? Journée des enfants, journée des bandas, journée du défilé floklorique, corridas, podiums musicaux, etc... Et, pour finir, dans les arènes, à l'issue de la dernière corrida, la cinquième, le rassemblement musical des bandas pour l'"Agur", un chant fort émouvant pour se quitter et se dire au-revoir. Encore un rituel des foulards, dont la houle chavire les coeurs, donne la chair de poule et même fait monter quelques larmes au coin des yeux. C'est presque fini. Il faut encore trouver un restaurant, qui ne soit pas déjà pris d'assaut et investi, avant le feu d'artifice de 23 heures. Un feu qui attire des spectateurs depuis plus de cinquante kilomètres à la ronde. Sans oublier cet autre rituel : chaque année, un soir ou une nuit, rarement en milieu de journée, un orage éclate ou une violente averse, qui n'arrivent pas à doucher les enthousiasme. Au contraire. Ils contribuent à l'excitation générale. Ils lavent la poussière des rues.
Bon ! Je l'ai dit, je n'ai pas l'ambition de restituer l'ambiance de la feria. Je me contenterai de l'évoquer à travers quelques photonotes : les accordéons, les rituels des foulard, etc... A suivre.

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