dimanche 1 août 2010

dimanche 1er août - allers-retours

La tribu a installé ses pénates à Hossegor de la deuxième semaine de juillet à l'avant-dernière d'août. Tout au plus ce séjour "aux bains de mer" sera-t-il interrompu entre le 12 et le 17 août par les fêtes de Dax, la villa d'Hossegor restant le camp de base. L'océan, le lac, les fêtes... Chaque année, c'est la même suite de rituels avec ses variations et ses différences, d'abord peu perceptibles, mais en fait essentielles. Celles-ci en effet sont autant de repères qui nous permettent de construire une histoire familiale. Telle année, il a fallu protéger Camille contre les excès de la canicule ; telle autre année, Charlotte a fait seule pour la première fois le tour du quartier à vélo ; l'an dernier, elle a pris des leçons de planche à voile ; cette année, c'est Camille qui a obtenu son premier diplôme d'Optimist.

Quant à moi, je me "pose" assez peu à Hossegor, je me lasse assez vite du farniente. Je trouve toujours de bonnes occasions de multiplier les allers-retours entre Hossegor et Pau. Non pas que la vie à Hossegor ne me plaise pas, mais parce que le désir d'organiser mon temps à ma guise est le plus fort. Le désir aussi d'écouter de la musique, de l'accordéon en particulier, ce que l'espace ouvert de la villa ne facilite pas.

C'est ainsi que la semaine dernière, j'ai profité de mon retour à Pau pour ranger mes cds. Rude tâche qui m'a occupé un jour et demi. Pas à temps plein bien sûr, mais tout de même. Jusqu'ici je les classais par ordre alphabétique. Ordre naturel, en quelque sorte. Mais au fil du temps, les ajouts successifs, les accommodements et les dérangements, d'abord de détail, ont fini par disloquer ce beau principe et par le mettre en pièces. Il fallait bien se rendre à l'évidence : c'était devenu ingérable. J'ai donc pris le parti d'étaler tous mes cds dans le couloir et sur la moquette d'une chambre et je les ai classés de la manière suivante : d'abord les anthologies comme "Paris Musette", puis les "Galliano", puis les "Piazzolla" ; ensuite, les bandonéons, puis les accordéons diatoniques et enfin les chromatiques. Les dvds au demeurant peu nombreux sont à part.

En triant donc tous ces cds, encore plus en désordre que je ne l'imaginais, j'ai retrouvé, je devrais dire quasiment découvert, deux disques fort intéressants :

- "Piazzolla Classics / Tango Sensations / Daniel Binelli, Camerata Bariloche", Milan 1994
- "Tango Sensations / Arne Glorvigen, Alban Berg Quartet", EMI Records 2004

D'autant plus intéressants que le 23, dans le cadre d'Errobiko Festibala, nous avions pu entendre l'interprétation de ces cinq tangos par Philippe de Ezcurra et le quatuor Kairos. Du coup, j'ai remis la main sur le disque de Piazzolla avec le quatuor Kronos interprétant "Five Tango Sensations" et j'ai écouté les trois disques, du moins les morceaux de cette suite, je ne sais combien de fois. Maintenant il me reste à souhaiter que Philippe et ses collègues soit programment un concert d'ici peu, soit qu'ils enregistrent un disque. Pourquoi pas les deux avec un concert de présentation ? On peut rêver. Quant aux cinq tangos, dont j'avais eu connaissance à l'occasion d'un échange avec Jacques Pellarin, ils me touchent toujours autant, peut-être de plus en plus, par la rigueur de leur écriture, mais aussi par la tristesse et la mélancolie qui en émanent. Une sorte de méditation sur la mort inéluctable. L'écriture arrive certes à l'apprivoiser en lui donnant forme de beauté, mais la désespérance demeure. J'écoute ces pièces comme des oeuvres d'une lucidité sombre et d'une exigence esthétique sans failles.

Puis je suis retourné à Hossegor, puis je suis revenu à Pau pour le week-end de fin juillet-début août. J'ai réussi à éviter les bouchons. En arrivant, je suis allé faire quelques courses alimentaires à l'hypermarché Leclerc et, bien sûr, la voiture chargée, j'ai fait un petit tour au Parvis. Pas de nouveautés ; des soldes, des soldes et des soldes... Rien, quoi... Ou presque, car un disque, noir, au rayon "jazz" attire mon attention :

- "Michel Portal / Turbulence", Musique Française d'Aujourd'hui ; Michel Portal, 1987, Le Chant du Monde 2010, distribution Harmonia Mundi.

Un disque de Portal, je veux dire d'improvisation, de rencontres et de virtuosité. Six morceaux, dont "Mozambic" et une liste d'invités qui fait rêver : Ceccarelli, Barthélémy, Cinelu, Emler, Galliano, Jenny-Clark, Lubat, etc... Bien entendu, j'imagine que Galliano ne joue que sur un morceau, c'est la règle du genre. Et en effet, il joue sur le dernier morceau, "Basta", 3:00, avec Cinelu aux percussions et Portal au bandonéon. 3:00, c'est peu, mais c'est bien. Et puis, il y a la clarinette basse de Portal. Avec la trompette de Miles Davis, peut-être ce que j'ai entendu de plus fascinant.

La semaine prochaine, Françoise revient à Pau, les "petits" et les filles aussi. Nous sommes invités à un mariage. Un mariage avec plein d'invités. On a fait les cadeaux d'usage ; on a acheté des vêtements neufs pour l'occasion et pour faire honneur aux mariés et à leurs parents. Dois-je avouer que je n'attends pas grand plaisir de ce type de cérémonie ? Je l'avoue...

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