mardi 27 octobre - de l'accordéon au land art (3)
Ces photographies méritent quelques explications. J'y ajouterai une anecdote qui m'a bien réjoui. Quittte à explorer la piste du land art, je me suis résolu, mardi après-midi, à emporter avec moi un parasol. Bien décidé à m'en servir comme d'un repère, comme d'un amer pour cadrer mes photographies de la plage et pour me donner un point de vue.
Il est donc 15h49 quand, laissant là mon parasol, je me suis mis à cavaler pour éviter d'être rattrapé par la vague dont j'avais sous-estimé la vélocité. J'ai bien cru qu'il allait y rester ou plutôt y partir... là bas au loin, au-delà de l'horizon.
15h50. Le parasol et son ombre. Une sorte de ballade ou de balade sentimentale.
Il est donc 15h49 quand, laissant là mon parasol, je me suis mis à cavaler pour éviter d'être rattrapé par la vague dont j'avais sous-estimé la vélocité. J'ai bien cru qu'il allait y rester ou plutôt y partir... là bas au loin, au-delà de l'horizon.
15h50. Le parasol et son ombre. Une sorte de ballade ou de balade sentimentale.
15h58. Comme la rencontre fortuite sur une plage landaise d'un parasol, de son ombre, du chemin tracé par un engin venu d'ailleurs et d'un photographe. Sans qui, pas de photo, pas de trace.
16h08. J'aime bien cette photographie pour une raison, très land art, la couleur de l'ombre produite par la rencontre du parasol, du soleil oblique, du sable et de l'écume.
16h31. Variations sur la couleur verte. Rencontre de mon parasol avec ces sortes de filets qui me laissent perplexes.
17h00. De retour à la villa, je ne résiste pas au plaisir de dresser sur la pelouse cette sorte de statue mélanésienne, une statue de l'île de Pâques en miniature. Il est temps de préparer nos valises, il est temps de retourner à pau où notre maison, notre jardin et notre boite à lettres avec les factures de téléphones, d'eau et d'électricité nous attendent. Il ne manque que le gaz. L'esprit du land art veille sur son nouveau territoire.
Mais, au début de ce texte, j'avais évoqué une anecdote. La voici : comme je parcourais la plage avec mon parasol, tantôt sur mon dos, tantôt planté dans le sable, un couple, l'air intrigué par mon manège, s'approcha de moi.
16h08. J'aime bien cette photographie pour une raison, très land art, la couleur de l'ombre produite par la rencontre du parasol, du soleil oblique, du sable et de l'écume.
16h31. Variations sur la couleur verte. Rencontre de mon parasol avec ces sortes de filets qui me laissent perplexes.
17h00. De retour à la villa, je ne résiste pas au plaisir de dresser sur la pelouse cette sorte de statue mélanésienne, une statue de l'île de Pâques en miniature. Il est temps de préparer nos valises, il est temps de retourner à pau où notre maison, notre jardin et notre boite à lettres avec les factures de téléphones, d'eau et d'électricité nous attendent. Il ne manque que le gaz. L'esprit du land art veille sur son nouveau territoire.
Mais, au début de ce texte, j'avais évoqué une anecdote. La voici : comme je parcourais la plage avec mon parasol, tantôt sur mon dos, tantôt planté dans le sable, un couple, l'air intrigué par mon manège, s'approcha de moi.
Lui -"Bonjour ! Excusez mon français, je suis américain..."
Moi -"Bonjour ! Enchanté !"
Lui -"Vous faites des photos ?"
Moi -"Oui !"
Lui -"Pour qui ? Vous êtes photographe ?"
Moi -" Pas vraiment. Je fais des photographies pour moi... et pour mon parasol. Je fais son portrait".
Lui - (intrigué et amusé) C'est bien. Bonne journée !"
Moi - "Et puis mon parasol me donne un repère pour photographier le sable, l'océan, les vagues. c'est comme un signal !"
Lui - "Ah ! Oui..."
Le couple continue sa promenade et moi mon chemin zig-zaguant. Quelques minutes plus tard, l'homme (une cinquantaine d'années) s'approche, s'excuse et me demande si je peux lui prêter mon parasol pour faire des photographies... qu'il compte mettre sur son blog. Ce que je fais bien volontiers. Il prend deux ou trois clichés puis décide de photographier sa compagne (une quarantaine d'années) sous le parasol, devant le parasol, à côté du parasol. Je lui propose alors de faire leur portrait avec son numérique. Il accepte avec joie. Sa compagne me remercie alors dans un français impeccable pour ma gentillesse et ma patience. Elle est française. Leur comportement me donne à penser que ce couple s'est formé il y a peu de temps. Ils ne se connaissent pas vraiment. Je fais donc quelques photographies. Elle demande alors à son compagnon s'il veut m'acheter le parasol. Lui comprend qu'elle voudrait qu'il lui achète le parasol. Un désir enfantin quoi ! En peu de temps, le malentendu est dissipé, mais en les regardant s'éloigner je rêve de ce titre d'un journal local :"Un milliardaire américain offre à sa compagne un parasol de plage pour la somme extravangante de ... dollars". L'article raconte notre rencontre et comment un photographe (moi) a fait fortune en photographiant son parasol.
Un peu plus loin, un couple, assis sur des serviettes de plage et muni de deux enfants, échange quelques mots avec le couple. Quand je passe à sa portée, l'homme me demande si je fais des photographies de famille avec mon parasol. Je réponds que non, mais que, s'ils ont un numérique, je me ferais un plaisir de leur tirer le portrait. Ils ont un numérique. Ils habitent Maubeuge ; ça ne s'invente pas.
C'est aussi ça, le land art ! Rencontres improbables. Des moments délicieux.
Tout en rédigeant ces trois jours autour du land art, en choisissant des photographies, j'écoute "Cinema Novo". La boucle est bouclée.
Post-scriptum. Avant de fermer ce "post" et de quitter provisoirement le land art, un salut amical à Dallasvietty...
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