samedi 1 novembre 2008

samedi 1er novembre - musicologie

De dimanche à jeudi, séjour avec "les petits" à Hossegor. Un temps plutôt maussade avec une alternance de grains et d'éclaircies. On vérifie le bon fonctionnement des convecteurs électriques ; on se précipite sur la plage dès que le reflux, à marée descendante, emporte les nuages loin vers l'horizon. Françoise a saisi cette image de Charlotte et Camille face à l'océan. Je la trouve magnifique, à la fois par la pureté de sa construction et pour les connotations qu'elle évoque.
Jeudi après-midi, retour à Pau. Je rentre directement à la maison. Françoise fait un détour par Dax. Visite avec Chris, sa soeur, au caveau familial. Toussaint oblige ! Avant d'aller chercher Françoise à la gare, sur le coup de 20 heures plus quelques minutes de retard, entre deux cafés dégustés à "Théoucafé", j'explore distraitement le rayon des disques de l'espace culturel de l'hypermarché. Je ne vois pas de nouveautés. Alors que je suis sur le point de repartir, une couverture attire mon attention : "Forro acoustico vol. 2, accordéon du Nordeste du Brésil".



Depuis jeudi soir donc, nous écoutons en alternance des morceaux de cet album, mais aussi du volume 1, avec des morceaux du double cd "Accordéon Jazz". Je suis frappé par le fait que tous ces albums ont une intention musicologique commune. Intention qui se traduit par une forme commune : une vingtaine de morceaux sur chaque cd, des morceaux de durées limitées et assez semblables, un livret explicatif bien documenté. Je suis frappé aussi par le fait que spontanément j'écoute les morceaux par groupes de cinq ou six, car sinon je finis par me perdre dans une sorte d'indifférenciation où ce que je viens d'entendre perd toute singularité.
Finalement, en pratiquant cette écoute par blocs de cinq à six morceaux, je me donne une représentation assez comparable à celle d'un puzzle, qui prend forme par ajustements successifs et tâtonnés.
Bien sûr, les rythmes de l'accordéon jazz, entre 1911 et 1944, et ceux du forro sont différents, mais je trouve qu'ils ont en commun une lisibilité immédiate, une sorte de "ligne claire", et même, pour mon imaginaire, la beauté des formes originelles. Je sais bien que ces musiques n'ont pas surgi ex nihilo, mais en l'occurrence il est question d'imaginaire et mon écoute, hic et nunc, me plonge dans un monde de commencements. Quelque chose, non de primitif, mais de primordial, d'où procéderont maintes autres formes plus élaborées.




Un dernier mot enfin. Je me rends compte en prenant des photographies de ces albums à quel point je suis sensible à leur qualité d'objet et je fais des voeux pour que le cd ait encore un bel avenir devant lui. Peut-être justement dans la voie musicologique, "studium" et "punctum" indissociablement liés.



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